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grand nombre de dispositions qui sont toutes des
conditions de la vie ; et l’on conçoit que le mouvement
général de la vie doive s’arrêter, si son effet
est d’altérer quelqu’une de cës conditions * de manière
à arrêter seulement l’un des mouvements partiels
dont il Se compose.
Chaque corps organisé, outre les qualités communes
de son tissu, a une forme propre, non-seulement
en général et à l’extérieur, mais jusque dans
le détail de la structure de chacune de ses parties ;
et c’est de cette forme", qui détermine la direction
particulière de chacun des mouvements partiels qui
s’exercent en lu i, qUè dépend la complication du
mouvèment général de sa vie , qui constitue son espèce
, et fait de lui ce qu’il est. Chaque partie concourt
à ce mouvement général par une action propre
et èn éprouve des effets particuliers; en sorte
què, dans chaque être, la vie est un ensemble qui
résulte de l’action et de la réaction mutuelle de
toutes ses parties.
La vie en général suppose donc l’organisation
en général, et la vie propre de chaque être suppose
l’organisation propre de cet être , comme la
marche d’une horloge suppose l ’horloge ; aussi ne
voyons-nous la vie que dans des êtres tout organisés
et faits pour eh jouir; et tous les efforts des physiciens
n’ont pu encore nous montrer la matière s’organisant,
soit d’elle-même, soit par une cause extérieure
quelconque. :En effet, la vie exerçant sur les
éléments qui font à chaque instant partie du corps
vivant, et sur ceux qu’elle y attire, une action contraire
à ce que produiraient sans elle les affinités
chimiques ordinaires , il répugne qu’elle puisse être
elle-même produite par ces affinités , et cependant
l’on ne Connaît dans la nature aucune autre force capable
de réunir des molécules auparavant séparées.
La naissance des êtres organisés est donc lé plus
grand mystère de l ’économie organique et de toute
la nature ; jusqu’à présent nous les voyens se développer,
mais jamais se former; il y a plus : tous
ceux à l ’origine desquels on a pu remonter ont tenu
d’abord à un corps de la même forme qu’eu x , mais
développé avant eux ; en un mot, à Un parent. Tant
que le petit n’a point de vie propre , mais participe
à celle de son parent, il s’appelle un germe.
Le lieu où le germe est attaché, la cause occa-
sionelle qui le détache et lui donne une vie isolée
varient, mais cette adhérence primitive à un être
semblable est une règle sans exception. La séparation
du germe est ce qu’on nomme génération.
Tous les êtres organisés produisent leurs semblables
; autrement la mort étant une suite nécessaire
de la vie , leurs espèces ne pourraient subsister.
Les êtres organisés ont même la faculté de reproduire
dans un degré i^àriable , selon leurs espèces ,
certaines de leurs parties quand elles leur sont enlevées.
C’est ce qu’on nomme le pouvoir de reproduction.