La famille
D e s P ressirostres.
Comprend des genres à hautes jambes , sans
pouce, ou dont le pouce est trop court pour toucher
la terre ; à bec médiocre , assez fort pour la
percer et y chercher des vers; aussi les espèces
qui l ’ont le plus faible parcourent-elles les prairies
et les terres fraîchement labourées, pour y recueillir
cette nourriture. Celles qui l’ont plus fort, mangent
en même temps des grains, des herbes, etc.
L es Outardes. (O t is . Lin. )
O n t , avec le p o rt massif des g a llinacés, u n cou e t des
pieds assez lo ngs, u n bec m éd io c re , à m an d ib u le supérie
u re légèrement arquée e t v o û té e , e t q u i , aussi
b ien que les trè s petites palmures e n tre les bases de
leu rs do ig ts, rappelle encore les gallinacés; mais la n u d
ité d u bas de leurs jamb es, toiite le u r anatomie,' et
ju sq u ’a u g o û t de le u r c h a ir , les p la c en t p armi les échasle
témoignage de Léguât, Voy. I , p. 98 , homme qui a défiguré les animaux
les plus connus, tels que l’Hippopotame et le Lamantin.
Enfin la troisième , ou l’oiseau de Nazare. (Didus nazarenus) , n’est
connu que par François Cauclie, qui le regarde comme le même que le
Dronte, et ne lui donne cependant que trois doigts, tandis que tous les
autres en donnent quatre au Dronte.
Personne n?a pu revoir de ces oiseaux depuis ces voyageurs.
- De tous les oiseaux , celui qui paraît avoir les ailes le plus complètement
réduites à dè simples vestiges, c’est VAptéryx, représenté par le
docteur Schaw., Nat. miscell.,' io56 et xo57. Sa forme générale est celle
d’un Manchot, sa taille celle d’une oie. Ses pieds seraient aussi à peu près
ceux d’un Manchot, mais on les décrit comme n’étant point palmés. Son
bec est très alongé, grêle, marqué de chaque côté d’un sillon longitudinal,
et garni d’une membrane à sa base. Son aile est réduite à un petit
moignon terminé par un crochet. Il vit à la Nouvelle-Zélande.
sie rs, e t comme elles n ’o n t p o in t de p o u c e , leurs p lu s
petites espèces se ra p p ro c h e n t in fin im e n t des plu v iers.
L eu r tarse est ré tic u lé , leurs ailés co u rtes; elles vo len t
p e u , ne se servent le p lu s souv en t de leu rs ailes, comme
les a u tru c h e s , que p o u r accélérer le u r course , e t v iv en t
également de g ra in s, d ’h e rb e s, de vers e t d ’insectes.
La grande Outarde. (Otis tarda. Lin.) Enl. q.^5.
Ale plumage, sur le dos, d’un fauve vif, traversé d’une,
multitude de traits noirs, et sur tout le reste grisâtre. Le
mâle, qui est le plus gros oiseau d’Europe, a les plumes
des oreilles alongées, et formant des deux côtés des espèces
de grandes moustaches. Cette espèce, l’un de nos meilleurs
gibiers, fréquente les pays de grandes plaines, et niche
dans les blés, sur la terre.
La petite Outarde ou Cannepetière. { Otis tetrax. L in .)
E n l..9.5 et 10.
Plus de moitié moindre que l’au tre , et beaucoup moins
répandue , est brune , piquetée de noir dessus, blanchâtre
dessous. Le mâle a le cou n o ir, avec deux colliers blancs.
La plupart des espèces étrangères ont le bec plus grêle
que les nôtres. Parmi elles on peut remarquer
Le Houbara (Otishoubara. Grn.) Desfontaines, Acad, des
Sc., 1787, pl.-x; Vieill., G a l.,p l. c c x x v i i ,
D’Afrique et d’Arabie; à cause du mantelet de plûmes
alongées qui orne les deux côtés de son cou (1).
L es Pluviers. ( Charadrius. L in . ) (2)
M an q u en t aussi de p o u c e , e t o n t u n bec m éd io c re .
(1) Je laisse parmi les Outardes toutes les espèces de Latham, telles
q u e 'Y Ajra , Lath., Syn. II , pli lxxix;—de Benghalensis, Edw., a50 -__
l’Arabs, id. ,1 2 ; mais j’en retire Y OEdicne/nus, qui commence le venre
suivant, à cause de son bec comprimé et renflé au bout. — Ajoutez O iis
nuba, Rupp. , pl. i ; —- Ot. denhamiy — Ol. torquata , Cuv. , esp. nouV.
du Cap.
(■a) Charadrius, nom grec d’un oiseau nocturnfc et aquatique, vient de
y agaè'^a. , fente de berge. Gaza le traduit par Hiaticula.