que leurs vertèbres cervicales s’ankylosent p a r ces efforts,
e t cela a fa it dire q u ’elles n ’o n t q u ’u n seul os dans le cou.
Ce sont des animaux n o c tu rn e s , h a b ita n t des cavernes ;
voraces, v iv an t su rto u t de cad av re s, e t en ch e rch an t
jusq u e dans les tom b e au x , e t su r lesquels on a u n e in fin
ité de tra d itio n s su p e rtitieuses.
On en co nnaît trois espèces :
UHyène rayée. (Canis hyoena. Lin.) Buff. Supp. III, x l v i .
Grise, rayée irrégulièrement en travers de brun ou de
noirâtre ; une crinière tout le long de la nuque et du dos,
qu’elle relève dans les moments de colère. Elle habite depuis
les Indes jusqu’en Abyssinie et au Sénégal.
L’Hyène brune. ( Hyoena brunnea. Thunberg. ) Acad, de
Stokh. 1820. i er part. pl. 2. H. Villosa. Smith. Trans.
linn. XV, pl. 19.
D’un gris brun foncé, n’ayant de raies noirâtres que
sur l'es jambes. Du midi de l’Afrique , où les colons du
Cap la connaissent sous le nom de loup de rivage.
L’Hyènq tachetée ( Canis crocuta. Lin. ) Schreb. XGVI, B.
Grise ou roussâtre , semée de taches noires, aussi du
midi de l’Afrique. C’est le loup-tigre du Cap.
Dans ces derniers temps, on a trouvé dans plusieurs cavernes
de France, d’Allemagne et d’Angleterre, beaucoup
d’os d’hyènes d’une espèce perdue, ( H. spetoea. ) qui paraissent
y avoir fait leur séjour, et y avoir laissé des os de
beaucoup d’autres animaux entamés par leurs dents , et
même leurs propres excréments (1).
L e s C h a t s . ( F e l i s . L i n . )
Sont, de tous les carnassiers, les p lu s fo rtem en t armés.
L e u r museau co u rt e t r o n d , leu rs mâchoires c o u rte s , e t
su rto u t leurs ongles r é tra c tile s , q u i , se red ressan t vers
le c ie l, e t se cachant e n tre les doigts dans l ’é ta t de repos, 1
(1) Voy. Buckland : Reliquioe diluvianoe, et le tome IV de mes Ossements
fossiles, 2e édition.
p a r l ’effet de ligaments élastiques , ne p e rd e n t jamais
le u r po in te n i le u r tr a n c h a n t, en fo n t des animaux très
red outables , s u rto u t les grandes espèces. Ils o n t deux
fausses molaires en h a u t e t deux en bas ; le u r carnassière
supérieure a trois lobes e t u n ta lo n mousse en d ed a n s,
l ’in fé rieu re deux lobes p o in tu s e t tra n c h a n ts , sans a u c u n
ta lo n ; e n f in / i l s n ’o n t q u ’un e très p e tite tu berculeuse
su p é rie u re , sans rie n q u i lu i corresponde e n bas. Les
espèces de ce genre sont très nombreuses e t très variées en
g ran d eu r e t en couleur, q u oique toutes semblables p o u r la
forme. On ne p e u t les subdiviser que d ’après les caractères
très peu impor tan ts de la ta ille e t de la g ran d eu r d u p o il.
A la tê te d u genre se présente :
Le Lion. ( Felis leo. Lin. ) Buff. VIII, 1 , h.
Distingué par sa couleur fauve uniforme, le flocon de
poil du bout de la queue, et la crinière qui revêt la tête ,
le cou et les épaules du mâle. C’est le plus fort et le plus
| courageux des animaux de proie. Autrefois répandu dans
les trois parties de l’ancien’ inonde, il paraît aujourd’hui
presque confine dans 1 Afrique et quelques parties voisines
de l’Asie. Le lion a la tête plus carrée que les espèces
suivantes.
Les tigres sont de grandes espèces à poil ras, le plus souvent
marqué dé taches vives.
Le Tigre royal. (Felis tigris.) Buff. VIII, ix.
Aussi grand que le lion,^ plus alongé, à tête plus ronde,
d’un fauve vif en dessus , d’un blanc pur en dessous , rayé
irrégulièrement en travers de noir; le plus cruel des quadrupèdes,
et le plus terrible fléau des Indes orientales • sa
force et la rapidité de sa course sont telles, que dans les marches
d’armées, il lui est arrivé quelquefois d’enlever un
cavalier de dessus sa monture, et de l’entraîner dans le
fond du bois sans pouvoir être atteint.
Le Jaguar ou Tigre d’Amérique. La grande Panthère des
fourreurs. ( Felis onça, Lin. ) D’Azzara , pi. ix. Fréd.
Cuv. Mammif.
Presque aussi grand que le tigre d’Orient, et presque
TOME I .