que , surtout dans les forêts de pins. Sa queue est moins
fournie que dans l’écureuil d’Europe , ses oreilles rases, et
son pelage brun avec cinq raies noires et deux blanchâtres.
On devra probablement distinguer encore \esguerlinguets,
espèces à longue queue, presque ronde, à scrotum énorme
et pendant. 11 y en a dans les deux continents(i).
On a déjà séparé
L es P olatouches. ( P teromys. C u v . )
Auxquels la peau de leurs flancs, s’étendant entre les jambes
de devant et celles de derrière, donne la faculté de se
soutenir en l’air quelques instants, et de faire de très grands
sauts. Leurs pieds ont de longs appendices osseux qui soutiennent
une partie de cette membrane latérale.
Il v en a une espèce en Pologne, en Russie et en Sibérie.
(Sciurus volans. L.) Schreb. ccxxm.
Gris-cendré dessus, blanche dessous, grande comme un
rat, la queue de la moitié de la longueur du corps seulement
: elle vit solitaire dans les forêts.
Une du nord de l’Amérique.
(Ac. voluccellçi. L. ) Buff. X, xxi.
Gris-roussâtre dessus, blanche dessous, moindre que la
précédente, à queue seulement d’un quart moindre que le
corps : elle vit en troupes dans les prairies tempérées de
l’Amérique septentrionale.
L’archipel des Indes en a une presque grande comme
un chat j le mâle d’un beau marron vif dessus, roux dessous
; la femelle brune dessus, blanchâtre dessous. C’est
Lé Taguan. Buff. Supp. III, xxi, et VII, l x v ii . ( Sc.
petaurista. L. )
Mais ce même archipel en produit aussi une petite.
( Sc. sugitta. ) \
Brun-foncé dessus , blançhe dessous , qui se distingue
surtout des autres petites espèces, parce que sa membrane
(i) Nous avons trouvé cependant aux tamia et aux guerlinguets les
mêmes molaires qu’aux écureuils et qu’aux polatouches.
R O N G E U R S . i g 5
forme, ainsique dans le taguan , un angle saillant très aigu
derrière le poignet.
Enfin M. Geoffroi a séparé avec raison de ce genre
Les Ave-Aye. Geoff. ( Cheiromys. Cuv. ) ( i )
Dont les incisives inférieures encore beaucoup plus comprimées,
et surtout plus étendues d’avant en arrière qqe
dans les écureuils, ressemblent à des socs de charrue; leurs
pieds ont tous cinq doigts , dont quatre de ceux de devant
sont excessivement alongés, et, dans ce nombre, le médius
est beaucoup plus grêle que les autres ; dans les pieds de
derrière, le pouce est opposable aux autres doigts ; en sorte
qu ils sont a cet égard, parmi les rongeurs, ce que sont
les sarigues parmi les carnassiers. La structure de leur tête
est d’ailleurs très différente de celle des autres rongeurs,
et a plus d’un rapport avec les quadrumanes.
On ne connaît qu’une espèce d’aye-aye, découverte à Madagascar
par Sonnerat.
( Sciurus Madagascariensis. Gm. ) Buff. Supp. VU, lx v i i i .
• Grande comme un lièvre , d’un brun mêlé de jaune , à
queue longue et épaisse, garnie dé gros crins noirs’ à
grandes oreilles nues. C’est un animal nocturne, dont les
mouvements sont pénibles , et qui vit dans un terrier. Il
se sert de son doigt grêle pour porter les aliments à sa
bouche.
L innæus e t Pallas avaien t ré u n i en u n seul bloc sous
le nom de
R a t s . ( Mus. L in . )
Tous les rongeurs p o urvus de clavicules q q ’ils n ’av
a ien t p u d istin g u e r p a r quelque marque extérieure
très sensible, telle que la queue de l ’écureil ou celle d u
c a s to r, d ’où il ré su lta it que l ’on ne pouvait le u r assigner
de caractère commun ; la p lu p a rt avaien t seulement des
incisives inférieures p o in tu e s, mais ce caractère même
é ta it sujet à des exceptions.
i 3 *
(i) Pteromys , rat aile, Cheiromys , rat à main.