roncales qui surmontent la membrane de la base de leur
bec ; celui-ci est gros comme dans les précédents , mais les
narines sont ovales et longitudinales. Ce sont les Sarcoram-
phus de Duméril (i).
Le Roi des P autours ou. Irubi Cha. d’Azz. {Fuit. papa. Lin.)
Enl. 428. Vieillot. Gai. 3.
Grand comme une oie, noirâtre dans le premier âge
(Spix. pl. x ),puis varié de noir et de fauve (Vaill.Afr. i3 .),
enfin, la quatrième année, à manteau fauve et à pennes et
col ier noiis. Les pai ties nues de sa tête et de son cou sont
teintes de couleurs vives, etsa caroncule estdentelée comme
une crete de coq. Il se tient dans les plaines et autres parties
chaudes de l’Amérique méridionale. Son nom vient
de ce que les urubus, par crainte, lui cèdent la place quand
il se jette sur un cadavre qu’ils ont commencé a dévorer.
Le Condor ou grand Vautour des Jades. ( Fuit, gryphus.
Lin.)Humb.Obs.zool. pl. vjn. etTem.pl. col.i33 et4o8 .
Noiiatie, une grande partie de l’aile cendrée , le collier
soyeux et blanc } le male3 outre sa caroncule supérieure ,
qui est grande et sans dentelures , en a une spus« le
bec comme un coq. Dans le premier âge, cet oiseau est
brun-cendré et sans collier. La femelle manque de caroncules,
et est tout entière d’un gris brun. C’est l’espèce si
fameuse par 1 exagération avec laquelle on parlait de sa
taillej mais elle est seulement un peu supérieure à celle
de notreloemmer-geyer, dont le condor a aussi les moeurs.
Il habite les plus haules montagnes de la Cordillière des
Andes, dans l’Amérique méridionale, et c’est l’oiseau qui
s’élève le pl us haut.
L es Cathartes. Cuv. (Gallinazes, o u Catharistes. Vieillot.) '
Ont le bec des sarcoramphus , c’est-à-dire gros , et à narines
ovales et longitudinales5 mais point de crête charnue}
leur tête et leur cou sont sans plumes.
Le C. Vautounn. ( Vult. californianus.Sh. )Tem. Col. 3i.
De la nouvelle Californie, approche du condor pour la
(1) M. Vieillot a change ce nom en zopilote ou gypagus.
taille} ses ailes sont plus longues à proportion ; fout
son plumage est brun.
L’Aoura. {F. aura. L.) Enl. 187. Vieillot. Am. sept. 2. et
Galer.
Noir} la queue étagée} de la grandeur d’un coq.
Les P ercnopteres ( i ). Cu v . ( G ypaetos. Bechstein. Neo-
phron. Savigny. )
Ont le bec grêle , long, un peu renflé au-dessus de sa
courbure , les narines ovales, longitudinales , et la tête seulement
, mais non le cou , dénuée de plumes. Ce sont des
oiseaux de taille médiocre, et qui n’approchent point, pour
la force, des vautours proprement dits} aussi sont-ils encore
plus acharnés sur les charognes et sur toutes les espèces d’immondices,
qui les attirent de très loin: ils ne dédaignent pas
même les excréments. Uiger les comprenait avec les précédents
parmi ses Cathartes.
Le Percnoptère d'Égypte. (Fuit, percnopterus. Fuit, leu-
cocephalus et Fuit, fuscus. Gmel. ) enl. 407 et 429.
Vieillot. Galer. 2. Naum. pl. 3 . Fuit, de Gingi. Sonn.
et Daud. Origourap. Vail. Afr. Æ Rachamah de Bruce,
Poule de Pharaon, en Égypte.
Grand comme un corbeau, la gorge et les joues nues,
le mâle adulte blanc , à pennes des ailes noires ■ le
jeune et la femelle bruns. Cet oiseau se répand dans
tout l’ancien continent, et est surtout fort commun dans
les pays chauds, qu’il purifie dé cadavres. 11 suit en grandes
troupes les caravanes dans le désert, pour dévorer
tout ce qui meurt. Les anciens Egyptiens le respectaient
à cause des services qu’il rend au pays, et l’ont souvent
représenté dans leurs monuments. Encore aujourd’hui ou
né lui fait aucun mal} il y a même des dévots musulmans
qui lèguent de quoi en entretenir un certain nombre.
L'Urubu. ( F . jota. Ch. Bonap.) Vieillot. Am. sept. pl. 1.
De la taille et de la forme du précédent} le bec plus
(1) Percnoptère , ailes noires. Nom de l’espèce d’Egypie chez les
anciens.