ment plus grande, qui leur permet quelquefois de
poursuivre de petits oiseaux ; leur bec fort est le
plus souvent comprimé par les côtés.
Ces genres sont au nombre de trois, les corbeaux
, les oiseaux de paradis et les rolliers.
L es Corbeaux. (C orvus. Lin. )
À bec fort , plus ou moins aplati par les côtés, et
dont les narines sont recouvertes par des plumes roides
dirigées en avant. Ce sont des oiseaux subtils, dont
l’odorat est très fin , et qui ont généralement l’habitude
de prendre, de cacher même des choses qui leur sont
inutiles ^ comme des pièces de monnaie , etc.
On nomme plus spécialement corbeaux ou corneilles
les grandes espèces dont le bec est plus fort, proportion gardée,
et a l’arête de sa mandibule,, supérieure plus arquée. Leur
queue est ronde ou carrée.
Le Corbeau. ( Corvus corax. L in .) Naum. 53. 1. Vaill.
Afr. pl. 5 i (1).
Est le plus grand oiseau de la classe des passereaux qui
habitent en Europe. Sa taille égale celle du coq. Son p lu mage
est tout noir, sa queue arrondie, le dos de sa mandibule
supérieure arqué en avant. Il vit plus retiré que
les au tr e ^ e s p è c e s v o le bien et h a u t , sent les cadavres
d’une lieue, se nourrit d’ailleurs de toute sorte de fruits et
de petits an im au x , enlève même des oiseaux de basse-
cour, niche isolément sur des arbres élevés ou des rochers
escarpés , se laisse aisément apprivoiser , apprend même
assez bien à parler. Il paraît q u ’on le trouve dans toutes
les parties du monde. Dans le nord, il a souvent le p lu mage
mêle de blanc (♦Ascan. Ic. n a t., pl. v in ). C’est 1
(1) JY. B . Enl. 4{)5 paraît simplement une corneille, et 483 un jeune
freux. M. Temmink croit que la fig. citée de Le Vaillant est une espèce
particulière, propre à l’Afrique, et qu’il nomme C. montanus.
PASSEREAUX. /j 2 1
alors le Corvus leucophoeus, Tem. , Vieillot, gai. 100.
La Corneille. (Corvus corone. L in .) E n l. 49Ô* Naum.
53. 2.(1).
D’un quart plus petite que le Gorbeau, à queue plus
carrée, à bec moins arqué en dessus.
Le Freux. ( Corvus frugilegus. Lin. ) Enl. 404, Naum. 55.
Encore un peu plus p e tit, et à bec plus d ro it, plus
pointu que la corneille. Excepté dans la première jeunesse,
le tour de la base du bec est dépouillé de ses plumes , p ro bablement
parce que l’oiseau fouille souvent dans la terre
pour y chercher sa nourriture.
Ces deux espèces vivent en grandes troupes, se rassemblent
même pour nicher; elles dévorent autant de grains
que d’insectes. On les trouve dans toute l’Europe ; mais
elles ne restent en hiver que dans les cantons les moins
froids.
La Corneille mantelée. ( Corvus cornix. Lin. ) Enl. 76.
Naum. 54.
Cendrée, la tê te , les ailes et la queue noires. Elle e»t
moins frugivore, fréquente les bords de là mer, y vit de
coquillages, etc. Naumano assure q u ’elle s’apparie très
souvènt avec la côrnéille noire, et produit avec elle des
mulets féconds.
Le Choucas, petite Corneille de clochers. {Corvus monedula.
Lin. ) Enl. 5i 5. Naum. 56. 1.
Plus petit encore d’un quart que les précédents, à peu
près de la taille d’un pigeon , d’un noir moins profond ,
qui tire mêmeau cendré autour du cou et Sous le v e n tre ,
quelquefois aussi tou t noir; niche dans les clochers , lés
vieilles tours, vit en troupes, a du reste le régime des
corneilles, et vole souvent avec elles. Les oiseaux de proie
n’ont pas d’ennemi plus vigilant (2). 1 2
(1) M. Temm. croit pouvoir différencier de ngtre corneille celle du
Cap, (Vaill. , 52) , qu’il nomme C. segelum.
(2) JY. B. Le choucas.termine la tribu des vrais corbeaux , parce que
sa mandibule supérieure n'csl guère plus sensiblement arquée que l’infé