et ses pieds sont rougeâtres. Il paraît qu’on la trouve dans
tout le nord de l’ancien monde (1).
Notre d e rn ie r genre sera celui des
F l a m m a n t s . ( P h o e n i c o p t e r u s . L . )
L u n des p lu s extraordinaires e t des plus isolés parmi
tous les oiseaux. Leurs jambes, d ’une h a u te u r excessive,
o n t les trois doigts de devant palmés ju sq u ’au b o u t, e t celu
i de derrière extrêmement c o u rt; le u r co u , non moins
grêle n i moins long que leurs jambes, e t leu r p e tite tê te ,
p o rte n t u n bec d o n t la’ m an d ib u le inférieu re est u n ovale
ployé lo n g itu d in a lem en t en canal demi cy lin d riq u e , ta n dis
que la supérieure, oblongue e tp la te , est ployée en tra vers
dans son milieu p o u r jo in d re l ’au tre exactement. La
fosse membraneuse des narines occupe presque to u t le
côté de la p a rtie q u i est derrière le p li tran sv e rsal, e t
les narines elles-mêmes sont un e fente lo n g itu d in a le d u
bas de la fosse. Les bords des deux mandibules sont
garnis de petites lames transversales très fines, ce q u i ,
jo in t a l épaisseur ch a rn u e de la lan g u e , donne à ces
oiseaux q u elque ra p p o rt avec les canards. On p o u rra it
meme p lacer les flammants p arm i les p alm ip èd es, sans
la h a u te u r de leurs tarses e t la n u d ité de leurs jambes.
Ils vivent de coquillages, d ’insectes, d ’oeufs de poissons,
q u ils pechent au moyen de leu r long cou , e t en re to u rn
a n t le u r tête p o u r employer avec avantage le crochet
de le u r bec su p érieu r. Ils fo n t dans les marais u n n id
de te rre é lev é , où ils se m e tte n t à cheval p o u r cottver
leurs oeufs, parce que leurs longues jambes les empêchent
de s’y p ren d re au trem en t.
L espece commune ( Phoenicopterus ruber ) , enl. 68, est
haute de trois et quatre pieds. Cendrée à mèches brunes
( 1 ) ’Glareola noevia , G m . , est le je u n e de l ’ espèce commune. 'Voyez
L e a c h , T ran s . l i n . , X I I I , p l. x i j , f. 2 . A jo u te z Glar. australis, L e a c h ,
lo c . c i l . , p i. « v , ou Glar. isalella, V ie i l l . j g a i. 263 ; _ Glar. orien-
taLs, L e a ch , p l. xm ; — Glar. laclea, T e tn m , , c o l. 39 y .
PALMIPEDES. 5 4 3
la première année, elle prend du rose aux ailes la seconde;
et devient pour toujours, la troisième, d’un rouge pourpré
sur le dos, rose sur les ailes. Les pennes des ailes sont
noires; le bec jaune et noir au b o u t, les pieds bruns.
Cette espèce est répandue sur tout l’ancien continent,
au-dessous de 4.0°. On en voit des troupes nombreuses
chaque année sur nos côtes méridionales ; elles remontent
quelquefois jusque vers le Rhin.
M. Têmmink pense que le Flammant d’Amérique, tou t
entier d’un rouge v if, Wils., Am., VIH, 66, etCatesb. ?3,
diffère par l’espèce de celui de l’ancien monde (1).
L E S IX IÈ M E O R D R E D E S O I S E A U X ,
Ou LES PALMIPÈDES.
Leurs pieds, faits pour la natation, c’est-à-dire
implantés à l ’arrière du corps, portés sur des tarses
courts et comprimés, et palmés entre les doigts,
les caractérisent. Un plumage serré , lustré, imbibé
d’un suc huileux, garni, près de la peau, d’u^t
duvet épais^ les garantit contre l ’eau , sur laquelle
ils vivent. Ce sont aussi les seuls oiseaux où le cou
dépasse, etquelquefois de beaucoup, la longueur des
pieds , parce qu’en nageant à la surface ils ont souvent
à chercher dans la profondeur. Leur sternum
est très long , garantissant bien la plus grande partie
de leurs viscères, et n’ayant de chaque côté qu’une
échancrure ou un trou ovale garni de membranes.
Ils ont généralement le gésier musculeux, les coe-
( i ) A jo u te z le petit Phenicoptère d ’A m e r . , G e o f f . P/toenic. minor,
■ Vieill., g a i . , p l. 2 7 3 , le je u n e ; ou Flam. pygmée, T em m . , c o l. \ 10 ’
1 adu lte . . 3