dans 1 urèthre, lequel est très large et donne dans
le cloaque. Comme enfin on n’est pas encore unanime
sur l’existence de leurs mamelles À) , on en
est à savoir si ees animaux sont vivipares ou ovipares
(2). Ils ne présentent pas moins de singularités
dans leur squelette, surtout à cause d’une sorte de clavicule
commune aux deux épaules, placée en avant
de la clavicule ordinaire, et analogue à la fourchette
des oiseaux, linfin^ outre leurs cinq ongles à tous
les pieds, les males portent à ceux de derrière un
ergot particulier percé d’un canal qui transmet le
liquide secrété par une glande adhérente à la face
interne de la cuisse. On assure que ses blessures sont
envenimées. Ces animaux n’ont pas de conque externe
à l’oreille, et leurs yeux sont fort petits.
Les monotrèmes ne se trouvent qu’à la Nouvelle-
Hollande , où ils n’ont été découverts que depuis que
les Anglaiss’ysontétablis. On en.connaitdeux genres. 1 2
(1) M. Meckel regarde comme telles deux amas glanduleux qu’il a
trouves fort developpe's dans une ornilhorinque femelle. M. Geoffroy croit
que ce sont plutôt des glandes analogues à celles que Içs musaraignes ont
sur les flancs.
(2) Des voyageurs disent depuis peu que l’on s’est convaincu que ces
animaux produisent des oeufs. Dans le cas où il en serait ainsi, les monotrèmes
devraient en quelque sorte être considérés comme une classe particulière
d animaux ; mais il est à désirer qu’un anatomiste instruit décrive
exactement ces oeufs, leur origine à l’intérieur, et leur développement
apres la ponte. On doit l’attendre de tant de médecins qui fréquentent
journellement la colonie du port Jackson. Voyez au surplus sur l’anatomie
de 1 ornithorinque, la monographie détaillée qu’en a publiée M. Meckel ;
consultez aussi, sur ses organes génitaux, les Mémoires de sir Everard
Home , mes Leçons d anatomie comparée, tome V , et les Mémoires de
de M. Geoffroy-Saint-Hilaire, Mém. du Mus., tome XV.
L es Echihnés. ( Echidna. Cuv. T achyglossus. Ilig . )
A u trem en t Fourmilliers épineux.
L eu r museau alongé, g rê le , te rm in é p a r un e p e tite
b o u c h e , co n tien t un e langue extensible comme celle des
fourmilliers e t des pangolins. Aussi v ivent-ils de fourmis
comme ces deux genres. Ils n ’o n t p o in t de dents; mais le u r
palais est garni de p lusieurs rangées de petites épines d ir igées
en a rriè re . Leurs pieds courts o n t chacun cinq ongles
très lo n g s, très robustes e t propres à c re u se r, e t to u t le
dessus de leu r corps est couvert d ’épines comme celui
d u hérisson. I l p araît q u ’au moment d u danger , ils
jouissent également de la faculté de së ro u le r en boule.
L e u r queue est très courte ; le u r estomac ample e t
presque globuleux, e t le u r cæcum médiocre; le u r verge
se te rm in e p a r q u a tre tubercules.
On en compte deux espèces.
L’Echidné épineux. (Echidna hystrix. } Ornithorhynchus
hystrix. Home. Myrmecophaga aculeata. Shaw.
Tout couvert de grosses épines.
UEchidné soyeux. ( Echidna selosa.) Ornithor. seto-
sus. Home.
Couvert de poils, parmi lesquels les épines sont a demi
cachées. Quelques-uns croient que ce n’est qu’une variété
d’âge.
L es Ornithorinques. ( Ornithorhynchus. Blumen-
bach. P lAty pu s. Shaw. )
L e u r museau a lo n g é , e t en même temps singulièrem
en t élargi e t a p la ti , offre la p lu s grande ressemblance
extérieure avec le bec d ’u n c a n a rd , d ’a u ta n t p lus que ses
bords sont garnis de même de p e tite s lames transverses.
I l n ’y a de dents que dans le fond de la b o u c h e , au
nombre de deux p a r to u t , sans ra c in e s , à couronnes
p la te s , e t composées, comme celles de l ’o ry c té ro p e , de