La famille
Des L o n g ip en n e s ou G r and s v o il ie r s
Comprend les oiseaux de haute mer, qui, au
moyen chaleur vol étendu, se sont répandus partout.,
et que les navigateurs rencontrent dans toutes les
plages. On les reconnaît à leur pouce libre ou nul,
à leurs très longues ailes et à leur bec sans dentelures,
mais crochu au bout dans les premiers genres| et
simplement pointu dans les autres. Leur larynx
inférieur n’a qu’un muscle propre de chaque côté;
leur gésier est musculeux et leurs cæcums courts.
L es P é t r e l s . ( P r o c e l l a r ia . L i n . )
O n t u n bec crochu p a r le b o u t , e t d o n t l ’extrémité
semble faite d ’une pièce articu lé e au reste ; leu rs n a rines
sont .réunies en un* tu b e couché su r le dps de la
m an d ib u le su p é rieu re ; leurs pieds n ’o n t', au lieu de
p o u c e , q u ’u n ongle im p lan té dans le ta lo n . Ce s o n t, de
tous les palmipèdes , ceux q u i se tie n n e n t le p lus constamment
éloignés des terres : aussi, q u a n d une tempête
approche , sont-ils souvent obligés de chercher u n refuge
su r les écueils e t su r les vaisseaux, ce q u i le u r a v a lu le
nom d ’oiseau de tempête ; celui de p é tre l ( p e tit P ie rre )
le u r v ie n t de l ’h a b itu d e de marcher su r l ’e a u ,-e n s’a id
a n t de leurs ailes, fis fo n t leurs nid s dans les trous des
ro ch e rs, e t lan c en t su r ceux q u i lés a tta q u e n t u n suc
h u ile u x , d o n t il p a ra ît q u ’ils o n t toujours l ’estomac
rem p li. Le p lu s g ran d nombre des espèces h ab ite les
mers d u côté d u pôle an ta rc tiq u e .
On nomme plus particulièrement P e' t r e l s ( P r o c e l l a r i a )
ceux dont la mandibule inférieure est tronquée.
La plus grande espèce, Pétrel géant,- Quebranta huessos
ou Briseur d'os ( Procell. gigantea, Gm.), Latin, Svn. Ut.,
pl. ioo, n’habite que les mers australes, et surpasse Foie en
grandeur. Son plumage est noirâtre. Il y en a des variétés
plus ou moins blanches.
On trouve dans les mêmes mers
Le Damier, Pétrel du Cap, Pintado, etc. ( Proc .-capensis.)
Enl. 964«
De la taille d’un petit canard, tacheté en dessus de noir
et de blanc, blanc en dessous. Les navigateurs en parlent
souvent.
Nous voyons quelquefois sur nos côtes
Le Pétrel gris-blanc, ou Fulmar, Pétrel de Saint-Kilda
{Proc, glacialis.) Enl. 59. Brit. zool.,pl. M, f. 1.
Blanc, à manteau cendré, à bec et pieds jaunes , de la
taille d!un gros canard. 11 niche sur les côtes escarpées des
îles Britanniques et de tout le Nord (1),
Certaines espèces , p e tite s, a bec un peu plus co u rt,
à jambes un peu plus hautes , à plumage noir ( les T h a -
lassidroma , Vigors. ) sont surtout connues des marins
sous le nom d'Oiseaux de tempête.)
La plus commune ( Proc, pelagica), Br iss.,■ V I, xm , 1;
W ils., Am., Y1I, l i x , 6; Edw., 90, n ’est guère plus grande
q u ’une aljouette, haute sur jambes, toute b rune, hors
le croupion, qui est blanc, et un trait blanc sur le boüt
des grandes couvertures de l’aile. Quand' elle cherche
un abri sur les vaisseaux , c’est un signe d’ouragan (2).
Nous séparons, avec Brisson, sous le nom
D e P lT F F lN S ( P u F F I N I J S ) , (3.) .
Ceux où le bout de la mandibule inférieure se recourbe
vers le bas avec celui de la supérieure, et où les narines,
(1) Ajoutez le Petrel hartie, Temm., col. 4 16 ; — le Petrel berard ,
Freycin., ; — Proc, cinerea , Latli. ; — Proc, desolata , id. ; —Proc,
turtur, Fôrst. *
(2) La fig.. enl. y33 est une espèce très voisine des mers du Sud [Proc,
oceanica, Forst.)—Ajoutez Procell. Leachii, Temm., Ac. de pliil., VI,
pl. 9, f. 1 ; — Proc. TVïlsonii, Ch. Bonap. ; Wils. , Am., VII, ixx , 6 ,
id ., Ac. de phiL.VI, pl. 9, £2;—Proc.fregatta, Lath., Rochef-, Antill. ,
p. ï 5 a ; — Proc, marina, Vieill , gai. 292.
(3) P u fjin, nom de notre 2e espèce, sur les côtes. d’Ecosse.