ouvert à lames , An. lamelliger , Tem. ) , col. 236 , est remarquable
parce que chacune de ses plumes a sa tige
terminée par une lame cOrnéè, étroite, qui dépasse les
barbes.
L es Dromes. (D romas. Paykuîl.)
Ressemblent beaucoup aux becs-ouverts , dont ils ont à
peu près la tournure et les pieds , mais leur bec comprimé
un peu renflé à sa base en dessous a des narines ovales , et
ses bords se joignent bien.
On n’en connaît qu’une espèce des rivages de la mer
rouge et du Sénégal ( Dromas ardeola, P a y k , Mém. de
, Stokh. , i 8o5 , pl. 8. ) Col. 362. A plumage b lan c , une
partie du manteau et des ailes poires (i).
L es Tantales. (T an-talus. L, )
O n t des pieds , des narin es e t u n bec de cigogne; mais
le dos d u bec est a r r o n d i, e t sa p o in te recourbée vers le
b a s, e t légèrement échancrée de chaque cô té : une p o rtio
n de le u r tête , e t quelquefois de le u r c o u , est dénuée
de plumes.
Le Tantale d’Amérique. ( Tantalus loculator.Lin.) Enl. 868.
Wils. t o : exvi. i.
Est grand comme une cigogne, mais plus grêle; blanc ,
à pennes des ailes et de la .queue noires , à bec et pieds
n oirâtres, ainsi que la peau nue de la tête et du cou. 11 vit
dans les deux Amériques, arrivant dans chaque pavs à la
saison des pluies, et fréquentant les eaux vaseuses, où il recherche
surtout les anguilles. Sa démarcheest lenteetson
naturel stupide.
Le Tantale d’Afrique. ( Tantalus ibis. Lin. ) Enl. 33g.
Blanc, légèrement nuancé de pourpre sur les ailes, à
bec jau n e , à peau du visage nue et rouge, a été long-temps
regardé par les naturalistes comme l’oiseau si révéré des
anciens Egyptiens sous le nom A’Ibis; mais des recherches
récentes ont prouvé que l’ibis est une espèce beaucoup (i)
(i) Dupont, Ann. des sc. n a t., tom. IX , pl. xtv. C’est VErodià am-
philensis, Sait., Voy. en Abyss., atlas, pl. xxxi.
ÉCHASSIERS. 5 I 7
plus petite , dont nous p• arlerons• plus bas. Ce tantale ne se /
trouve pas même communément en Egypte; c’est du Sénégal
qu’on nous l’apporte.
Le Tantale de Ceylan. ( Tantalus leucocephalus. ) Encyc.
méth. Omit. pl. 66 , fig. i.Vieill. Gai. 2/j7•
Le plus grand de to u s, et celui qui a le plus gros bec.
Ce bec et la peau de la face sont jau n e s, le pl umage blanc,
avec une ceinture sur la poitrine et les pennes noires, de
longues plumes roses sur le croupion , qu’il perd pendant
la saison des pluies (i).
L es S pa t u l e s ou P a l l e t t e s . ( P l a t a l e a . L in . ) (2}
Se rap p ro ch en t des cigognes p a r to u te le u r s tru c tu re ;
mais le u r b e c , d o n t elles o n t tiré le u r n om , e st lo n g ,.
p la t, large p a r to u t, s’élargissant e t s’a p la tis s a n t, su rto
u t a u b o u t , en u n disque a rro n d i comme celui d ’une
spatule ; deux sillons légers p a rte n t de la b a se , s’é ten d
e n t ju sq u ’au b o u t, sans rester exactement parallèles
aux bords. Les narines so n t ovales, e t percées à peu de
distance de l ’origine de chaque sillon ; leu r p e tite la n gue
, leurs jambes ré tic u lé e s, leurs palmures assez consid
érables, leurs deux très p e tits cæ c um s, le u r gésier peu
m u sc u le u x , le u r larynx in fé rie u r d é p o u rv u de muselés
propres , sont les mêmes que dans les cigognes , mais l ’élargissement
de le u r bec lu i ôte to u te sa fo rc e , e t ne le
ren d propre q u ’à fo u ille r dans la vase, ou à pêcher de
p e tits poissons ou des insectes d ’eau.
La Spatule blanche huppée. ( Platalea leucorodia. Gm. )
Enl. 4o5. Naum. Sup. 44- f* 87.
Toute de cette couleur, avec une huppe à l’occiput,
est répandue dans tout l’ancien co n tinent, y niche- sur
les arbres élevés. ( La Spatule blanche sans huppe. ) Buff.,
Hist. des Ois. , tome V i l , p l.2 4 , n’e s t, selon M, Bail 1
(1) Ajoutez le Tantale lacté (T . lacleus, T .), col. 3.5a.
(a) Platalea ou platea, noms latins, pris quelquefois comme synonymes
de pelecanus.