Mais il y en a dans l’archipel des Indes, dont le bec plus
c o u r t, plus gros, et un peu a rq u é, les rapproche des guêpiers.
Leurs doigts antérieurs sont plus séparés. Ce sont
les Jacamerops de Levaillant ( i) . Ce naturaliste en donne
même un dont le bec n’aurait point d’arête en dessus (2),
Enfin il y en a (les Jacamar-Alcyon') qui n’ont que
trois doigts, ils vivent au Brésil (3).
L es Pics. (P icus. L in . ) (4)
Sont des oiseaux b ien caractérisés p a r le u r bec long ,
d ro it, an g u leu x , comprimé en coin à son e x trém ité , e t
p ro p re à fendre l’écorce des arb re s; p a r le u r langue g rêle,
armée vers le b o u t d ’épines recourbées qp a rriè re , q u i ,
poussée p a r les longues cornes élastiques de l ’os hyoïde ,
p e u t so rtir très av a n t hors d u b e c , e t p a r le u r q u e u e ,
composée de dix pennes (5) à liges roides e t élastiques
q u i les so u tie n n e n t en a rc -b o u ta n t lo rsq u ’ils g rim p en t
le long des arbres. Ce sont les oiseaux grimp eu rs p a r
excellence : ils se p o r te n t dans toutes les d irections su r
l ’écorce des a rb r e s , q u ’ils frap p en t de leu r b e c , e t dans
les fentes e t les tro u s de laquelle ils enfoncent le u r
longue langue p o u r y p re n d re des larves d ’insecte s,
d o n t ils se n o u rris e n t. L e u r la n g u e , o u tre son a rm u r e ,
est encore imbibée d ’u n suc visqueux fo u rn i p a r de * 1 2 3 4 5
Vaill., Ois. de p ar., e tc., I I , pl. l ; ou G. macroura, Vieill., gai. 29.
— Galb. albiroslris , Lalli., Vaill., pl. Li; Vieill., Ois. dore's , I , pl. iy,
— Galb. albiveritris, Vaill. xlti.
(1) Alcedo grandis, Gm. ; (Galbula grandis), Latin, Vaill. , pl. liv,
(2) Le Grand Jacamar, Vaill,, 1., c it., pl. liii.
Jacamaciri est le nom de ces oiseaux au Bre'sil, selon Margrave. Galbula
paraît avoir indiqué le loriot chez les Latins : c’est Moering qui a
transféré ce nom aux jacamars.
(3) Vaill., jac. suppl. , f. L, et Spix, 57 , 2, sous le nom d’Alcyon
tridactyla.
(4) Picus, nom de ces oiseaux en latin. Il leur venait, dîsait-on, d’un
roi du Latium.
(5) Il y en a proprement douze ; mais les latérales , très petites, n’ont
pas été comptées.
grosses glandes salivaires : elle est re tiré e en dedans p a r
deux muscles roulés comme des ru b an s a u to u r de la tr a chée;
dans cet é ta t de ré tr a c tio n , les cornes de l ’os
hyoïde rem o n te n t, sous la p eau e t a u to u r de la tê te ,
jusques vers la base su p érieu re d u b e c , e t la gaine de
la langue est plissée su r elle-même dans le fond d u gosier.
L eu r estomac est presque m em b ran eu x ; ils m anq
u e n t de cæcums : c ep en d an t ils m angent aussi des
fru its. Craintifs e t rusés , la p lu p a rt d u temps ils v iv en t
solitaires. Au temps de l’am o u r , ils ap p e lle n t la femelle
en fra p p a n t ra p id em en t su r un e b ran ch e sèche. Ils n ic
h e n t un e fois p a r an dans des tro u s d ’arbres. Les deux
sexes couvent a lte rn a tiv em en t.
Nous en avons six ou sept espèces en Europe.
L e grand Pic noir. (Picus martius. L.) Enl. 5q6. Naum. i3 i.
Presque de la taille d’une .corneille, tout noir; un beau
rouge forme une calotte dans le mâle , et seulement une
tache à l’occiput dans la femelle. Il vit de préférence dans
les bois de sapin du Nord.
Le Pic vert. ( Picus viridis. ) Enl. 37 i . Naum. i32.
Grand comme une tourterelle, vert dessus, blanchâtre
dessous; la calotte rouge, le croupion jaune; l’un de nos
plus beaux oiseaux. Le jeune est tacheté de noir en-des-
sous et de blanc sur le manteau. Il aime les bois de plaine
peu épais, les h ê tre s, les ormes, et chèreheaussi sa nourriture
à terre.
Une espèce voisine, mais un peupfus p e tite, est le Picus
canus, Gm; ( E dw ., 65 ; Naum., i33 ), à teinte plus
cendrée, à bec plus m en u , et portant une moustache
noire. Le mâle n ’a de rouge que sur le haut de la tête et
la femelle n’en a point du tout. Il descend moins vers le
midi, et est plus rare en France que le précédent, dont il
a du reste les habitudes. Les fourmis sont sa nourriture
de prédilection.
L Epeiche ou grand Pic varié. ( Picus major. ) Enl. 106
Je mâle; 5g5, la femelle. Naum. 134.
De la taille d’une grive, varié dessus de noir et de blanc
TOME i.
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