Enfin , l e s T àngaras rhamphocèees ( i ).
A bec conique, dont la mandibule inférieure a ses branches
renfléês en arrière (2).
L e s Me r l e s . ( T u r d u s . Lin. )
Ont le bec comprimé et arqué ; mais sa pointe ne
fait pas de crochet, et ses échancrures ne produisent
pas de dentelures aussi fortes que dans les pies-grièches;
cependant, comme nous l’avons dit, il y a des passages
graduels de l’un à l ’autre genre.
Le régime des merles est plus frugivore; ils vivent
assez généralement de baies : leurs habitudes sont solitaires.
On réserve plus particulièrement le nom de merle aux
espèces dont les couleurs sont uniformes ou distribuées par
grandes masses. La plus répandue est
Le Merle commun. ( Turdus merula. L. ) Naum. - i.
Le mâle ( Enl. 2 ) est tout noir avec le bec jaune; la
femelle (Enl. 5 5 5 ) brune dessus, brun-roussâtre dessous,
tachetée de brun sur la poitrine. C’est un oiseau défiant, qui
cependant s’apprivoise aisément, etapprend à bien chanter
et même à parler. Il reste chez nous toute l’année.
Une espèce voisine, mais qui n’est que de passage, et qui
suit de préférence les montagnes, est
Le Merle à plastron blanc. ( Turdus torquatüs. L. ) Enl.,
168 et 182. Naum. 70.
Dont les plumes noires sont en partie bordées de blanchâtre
et la poitrine marquée d’un plastron de même
couleur.
(1) M. Vieillot en a fait ses J acapa ou Rhamfhogèles , galer. 79.
(2) Tanagra jacapa, enl. 128. — T. brasilia, enl. 127 , 1. — T. ni-
grogularis, Spik, 4 7 -
N. B. Le lanagra alrieapilla, 809, 2 , et le guyannensis sont des
pies-grièches. Les T. cristalella, Spix, oa fringilla crislala, Gtnel., T. gra-
minea et T. ruficollis , Sp., 5 3 , sont des bruants.
Les hautes montagnes du midi de l’Europe.nourrissent
deux espèces, le merle de roche (T. saxatilis, L.) Enl., 502,
Naum. 7^, et le merle bleu, ( T . Oyanus, L. ) Enl. , a5o ,
Naum. jo, , dont le merle solitaire {T. solitarius L.) ne différé
point (1). Le premier, qui vient plus souvent dans le
nord, est le mieux connu ; il niche dans les rochers escarpés,
les vieilles ruines, chante bien. Le mâle a la tête et
le cou cendré-bleu, le dos brun , le croupion blanc, le
dessous et la queue orange (2).
On donne le nom de G rives aux espèces à plumage grivelé-
c’est-à-dire marqué de petites taches noires ou brunes. Nous
en avons quatre en Europe, toutes brunes sur le dos et tachetées
sur la poitrine; oiseaux chanteurs , vivant d’insectes
et de baies, voyageant en grandes troupes, et dont la chair
est un manger agréable.
La Drenne. ( Turdus viscivorus. L. ) Enl. 48g.
Frisch, xxv. Naum. 66. 1.
Est la plus grande; lé dessous de ses ailes est blanc; elle
aime beaucoup le fruit du gui, et contribueà ressemer cette
plante parasite.
La Lilorne. (Turdus pilaris. L.) Enl. 4g0. Frisch xxvi.
Naum. 67. 2.
Qui se distingue de la drenne, surtout par le cendré du
dessus de sa tête et de son cou.
La Grive proprement dite. ( Tard musicus. L. ) Enl. 4o6 .
Frisch., x x v i i . Naum. 66. 2'.
Ou le dessous des ailes est jaune; c’est celle qui chante
le mieux et dont on mange le plus. 1 2
(1) 'Observation de M. Bonnelli.
(2) On pourrait croire; avec M. Shaw, que c’est pour l’avoir confondu
avec le geai de Sibérie, que Linnæus lui a attribue des habitudes de harpie,
et l’a nomme' tantôt corvus, tantôt tanins infaustus.
On peut fapprocher du merle de roche, le rocar, Vaillant, Afr. 101
et 102; — Yespionneur, id. , io3.
Les especes étrangères, voisines de nos merles solitaires par leur plumage
maillé , sont tard, mandlensis, enl. 6 3 6 ; probablement le même,
que turdus vmlaceus, Sonnerai, deuxième Voyage , pl. cVm : — Tard '
eremita,e ni 339; - Tard, varias, Horsf.; K Myiotliera Andromedæ,
lem ., col. 392. ' •
TOME I.