L es U rsons. ( É retisons. Fr. Cuv. )
Dont le crâne est plat et le museau court et non bombé ;
ils ont la queue médiocre et les piquants courts et à demi
cachés dans le poil.
On n en connaît qu’un du nord de l’Amérique septentrionale
(Hystrix dorsata *l\n. ) Buff. XII, Lv. (i )
L es Coendous. ( S ynetheres. Fr. C u v .)
Dont le museau est gros et court, la tête bombée au front,
les épines courtes et surtout la queue longue, nue au bout, et
prenantecomme celle d’un sarigue ou d’un sapajou; leurs pieds
n ontquequatre doigts armés d’ongles; ilsgrimpentauxarbres..
Il y en a dans les contrées chaudes de l’Amérique, une espèce
à piquants noirs et blancs, à poils brun-noir. ( Hys-
tnx prehensilis, Lin., Cuendu, Margr., Hoitztlaquatzin,
Hernand. (2)
L’Amérique en a une autre plus petite , à piquants en
partie roux ou jaunes, cachés pendant une partie de l’année,
sous un poil long gris-brun. Le Couîy dJAzzara. (Hystrix
insidiosa. Lichtenst.) Pr. Max. , Brésil.
L es L ièvres. ( L epus. Lin. )
O n t u n caractère très d is tin c tif, en ce que leurs incisives
supérieures sont dou b les, c’est-à-dire que chacune
d ’elles en a p a r d e rriè re u n e a u tre p lu s p e tite (3). Leurs
m o la ire s, a u nombre de cinq p a r to u t, sont formées chacune
de deux lames verticales soudées ensemble, e t il
Buffon est meilleure , ruais les lanières du bout de la queue n’y sont pas
assez clairement représentées. On ne voit pas pourquoi MM. de Blainville
et Desmarets rapportent cette espèce au genre des rats 5 elle a les dents
et les autres caractères intérieurs et extérieurs des porcs-épics.
(1) Le prétendu coendou de Buffon, XII, 54, est aussi un urson ,mais
défigure-, et qui avait perdu son poil.
(2) Ce mot veut dire en mexicain sarigue épineux. C’est le coendou à
longue queue, Buff., Suppl.. VII, 78 ; mais le museau n’y est pas assez
long. La figure d’Hernandez en donne mieux l’idée.
(3) Il y ® meme un instant, lorsqu’ils changent de dents, où ils paraissent
avoir trois incisives l’une derrière l ’autre, six en tout.
s’en trouve en haut une sixième simple et très petite. Ils
ont cinq doigts devant, quatre dernere , un enorme
cæcum cinq à six fois plus grand que l ’estomac, et garni
en dedans d’une lame spirale qui en parcourt la longueur.
L ’intérieur de leur bouche et le dessous de leurs
pieds sont garnis de poils comme le reste de leur corps.
Les L ièvres proprement dits. ( L epus. C u v . )
Ont des oreilles longues , une queue courte, les pieds de
derrière bien plus longs que ceux de devant, des clavicules
imparfaites, l’espace sous-orbitaire percé en réseau dans le
squelette. .
Les espèces en sont assez nombreuses , et si semblables
entre elles, qu’il est difficile de les caractériser.
Le. Lièvre commun. (Lepus timidus. L.) Buff. VII, x x x v i ii .
D’un gris jaunâtre , les oreilles plus longues que la tete
d’un dixième , cendrées eh arrière , noires a la pointe, à
queue de la longueur delà cuisse, blanche, avec une
ligne noire en dessus.
Tout le monde connaît cet animal, dont la chair noire est
agréable et le poil utile. Il vit isolé et ne se terre point, couche
à plate terre, se fait chasser en arpentant la plaine par de
grands circuits, et n’a pu encore etre réduit en domesticité.
Le Lièvre variable. ( Lepus variabilis. Pall. ) Schieb.
ccxxxv , B.
Un peu plug grand que le commun, a oreilles et queue
un peu plus courtes; celle-ci toute blauche en tout temps;
le reste du pelage gris en été et blanc en hiver. Cet animal
,qui se trouve au Nord, et sur }®s hautes montagnes
du midi de l'Europe, a les moeurs du lièvre commun ;
mais sa chair est insipide.
Le Lapin. ( Lepus cuniculus. L. ) Buff. V I, l.
Moindre que le lièvre, les oreilles un peu plus courtes
que la tête; et la queue moindre que la cuisse; pelage
gris-jaunâtre, du roux à la nuque; gorge et ventre blanchâtres;
oreilles grises sans noir; du brun sur la queue.
Cet animal, que l’on a dit originaire d’Espagne, est au