frontale considérable, tantôt arrondie, tantôt carrée dans le
haut. Elles se tiennent sur un pied en portant de l’autre*les
aliments au bec. Leurs couleurs sont généralement de belles
nuances de violet, de bleu et d’aigue-marine. Telle est
La Poule sultane ordinaire. ( Fulica porphyrio, L. )
Edw. 87.
Bel oiseau d’Afrique, naturalisé aujourd’hui dans plusieurs
îles et côtes de la Méditerranée. Sa beauté pourrait
faire l’ornement, de nos parcs (1).
Enfin*,
Les Foulques proprement dites ou Morelles ( Fu l ic a , Brisa-. )•
Joignent à un bec court et à une plaque frontale considérable
des doigts fort élargis par une bordure festonnée,
qui en font d’excellents nageurs; aussi passent-elles toute
leur vie sur les marai's et les étangs. Leur plumage lustré ne
s accommode pas moins que leur conformation à ce genre de
demeure, et ces oiseaux établissent une liaison marquée entre
1 ordre des oiseaux de rivage et celui des palmipèdes.
. Nous n’en avons q u ’u n , . ■
La Foulque ou Morelle d’Europe. (Fulica atra, F. ater-
rima, et F. oethiops. Gm.) Enl. ^ .F r i s c l r . 208. Naiim.
3o. f. 4o.
De couleur foncée d’ardoise à plaque du fro n t, et bord
des ailes de couleur blanche; la plaque devient rouge au
temps de l’amour: commun partout oùil y a des étangs (2J.
(1) Les Fulica maculata, flawipes e,tJîstulans, 11e reposent originairement
que sur de mauvaises figures données par Gesnèr, d’après les dessins
qui lui avaient été envoyés. Mais les Fulica martinica et flawirnstris
sont de vraies Talèves. Le Martinica est dans Vieill., gai. 267. Ajoutez la
Talève à manteau verd (Porph. smaragnotus, T.'L enl. 910; — la T.
à manteau noir (Porph. melanotos, T.) ;—la T. meunier. (Porph.'pul-
verulentus, T.), col. 4 °5 ;—la T. émeraudine (Porph. smarcfgdinus,T..),
col. 4 ai ; la T. blanche ( Porph. albus, L . ) , Philip. , Voy. à Bot.-
Bay, p. 273; J. White , p. 238.
(2) Ajoutez la Foulque de Madagascar (Fui. çristata, Gm.) enl. non •
Vieill., gai. 269. - J H
ÉCHASSIERS. 54l
Nous terminerons cè tableau des échassiers par
trois genres qu’il est difficile d’associer à d’autres ,
et que l ’on peut considérer comme formant séparément
de petites familles.
L e s V a g i n a l e s . ( C h i o n i s . F o r s t e r . V a g i n a l i s . L a t h . )
Leurs jambes sont courtes/presque comme dans les
gallinacés, leurs tarses écussonnés, leur bec gros et
conique , et sur la base est une enveloppe de substance
duré , qui paraît pouvoir se soulever et se rabaisser.
On n’en connaît qu’une espèce de la Nouvelle-Hollande
( Voy. Chionis, Lath. 111, pi. 89, Chionis necrophaga,
Vieill., gai. 2 5 8 ), de la taille d’une perdrix, à plumage
entièrement blanc. Elle se tient sur les bords de la mer,
où elle vit des animaux morts que les flots rejettent sur
le rivage.
L e s G i a r o l é s ou P e r d r i x d e m e r . ( G l a r e o l a . G m . )
Leur bec est court, conique , arqué tout entier, assez
fendu, et ressemblant à celui d’un gallinacé. Leurs ailes
excessivement longues et pointues, leur queue souvent
fourchue, rappellent le vol de l’hirondelle (1) ou des
palmipèdes de haute mer; leurs jambes sont de hauteur
médiocre, leurs tarses écussonnés , leurs doigts externes
un peu palmés, et leur pouce touche la terre. Elles vo*-
lefiL en troupes et en criant aux bords des eaux. Les
Vers et les insectes aquatiques font leur nourriture.
L’espèce d’Europe ( Glareola austriaca, Gm. ), enl. 882 ;
Glareolapratincola, Leach,,Trans. lin., xm,pl. xii, Naum.,
29, F. 5.9, estbrune dessus, blanche dessous et au croupion;
sa gorge est entourée d’un cercle noir; la basé de son bec
(1) Liunæus (Édit. XII) avait même rangé l’espèce commune dans le
genre Hirundo, sous le nom (W/Jir. pratincola.