Leur queue courte et carrée, leur huppe composée de
plumes longues et étroites , les fout ressembler aux cacatoès.
Ils ont les joues nues comme les aras; mais leur bec supérieu
r énorme, l’inférieur très court, ne pouvant se fermer entièrement
, leur langue cylindrique, terminée par un petit
gland corné, fendu au b o u t, et susceptible d’être fort p ro longée
hors delabouche, leur jambes nues un peuau-dessus
du talon, enfin leurs tardes courts et plats, sur lesquels ils s’appuient
souvent en marchant, les distinguent de tous les perroquets.
On n’en connaît que d e u x , originaires des Indes
orientales (i).
Peut-être pourrait on faire aussi un sous-genre des
P erruches ingambes. Vaill. ( P ezoporus , Ilig. ),
Dont le bec est plus faible, les tarses plus élevés et les o n gles
plus droits qu’aux autfes perroquets. Elles marchent à
te rre , et cherchent leur nourri ture dans les herbes (2).
On place communément parmi les grimpeurs deux
oiseaux d’Afrique très voisins l ’un de l ’autre, qui
me paraissent avoir aussi quelque analogie avec les
gallinacés et nommément avec le genre des hoccos.
Ils ont les ailes et la queue des hoccos, et se tiennent,
comme eux,, sur les arbres; leur bec est
court et la mandibule supérieure bombée ; leurs
(1) Psiltacus aterrimus, Gm. ,ou Ps. giges, Lath. Edw,, 3 i6 ; —Ps.
goliath, Ku h l., ou l’Ara noir à trompe , Vaill., per. I , pl. xn , et xui ;
__¥ A ra gris à trompe, id. , ib. , pl. n , pçut n’être qu’une variété. Au
reste , ce nom de trompe est peu exact.Cette langue n’est pas creuse, et
même il n’y a proprement de langue que la petite pièce cornée qui revêt
l’extrémité de ce cylindre. Voyez Geoff. Saint-Hil., ap. VI, gai. 4 -
C’est de cette division que M. Vieillot fait son genre Microglqsse,
gai., pl. t.
(2) Ps. formosus, Vaill., I, 3 2 ; Sh. , Mise., 2 2 8 ;— Ps. JYovoe-Z e-
landioe, L a th ., Mus. Caris. , 28; — Ps. cornutus, Latli, , Syn. Suppl.
I I I , pl, vin.
pieds ont une courte membrane entre les doigts de
devant ; mais il est vrai que le doigt externe se dirige
souvent en arrière comme celui des chouettes. Leurs
narines sont aussi simplement percées dans la corne
du bec, les bords des mandibules sont dentelés,
et le sternum ( au moins celui du touraco ) n’a pas
ces grandes échancrures ordinaires dans les gallinacés.
Ces oiseaux^ dont on a fait deux genres, sont:
L es T o u r a c o s . ( C o r y t h a ix . I l ig . ) (1 )
D o n t le bec n e rem o n te pas su r le f r o n t, é t d o n t la
tê te est garnie d ’un e h u p p e q u i p e u t se redresser.
L’espèce la plus commune
( Cuculus persü, Lin. ), enl. 601, Vaill., Prom., etc., 16 et 57,
Habiteru x . environs du Cap, est d’un beau vert., avec
une partie des pennes des ailes cramoisi. Elle niche dans
des trous d’arbres, et se nourrit de fruits (2).
L es Musophages. ( Musophaga. Isert. )
Ainsi nommés parce qu’ils vivent sùrtout du fruit
du bananier, ont pour caractère la base du bec formant
un disque qui recouvre une partie du front.
L’espèce connue.
( Musophaga violacea , Vieill. galer. 47-) Touraco violet,
V a ill., P rom e r., etc., pl. 18.
A le tpur des yeux nu et ro u g e , le plumage v io le t, l’ocƒ
1) M. Vieillot a changé ce nom en opcethus.
(2) Ajoutez le Touraco géant, Vaill., promér. et guép., pl. 19; _
le Touraco Pauline, Temm., col. 23, ou Opcethus erythrolophus, V ieill.,
galer. 493 — le Touraco brun ( Phasianus africanus, Lath. ) Vaill., 20 ,
ou musophage varié, Vieill. , galer. 48.
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