oiseaux est d’avoir la tète comprimée, et de gros yeux
placés fort en arriè re , ce qui leur donne un air singulièrement
stupide y qu’ils ne démentent point par leurs moeurs.
La Bécasse. (ScoL rusticola. L.) Enl. 885. Frisch. 126,
227. Naum. i rc é d ., I. f. 1.
lo u t le monde connaît son plumage va.rié en dessus de
taches et de bandes grises, rousses et noires ; en dessous ,
gris, à lignes transverses noirâtres. Son caractère distinctif
•consiste en quatre larges bandes transverses noires , qui
se succèdent sj^r le derrière de la tête. La bécasse habite
pendant 1 été sur les hautes montagnes , et descend dans
nos bois au mois d’octobre. Elle va seule ou par paires ,
sui tout dans les temps sombres ; recherche les vers et les
insectes dans le terreau. Il en reste peu dans les plaines
pendant l’été (1).
La Bécassine. ( Scolopax gallinago. L. ) Enl. 883. Frisch.
229. Naum. 3 , f. 3.
Plus petite eta bec plus long quelabécasse, se distingue
par deux larges bandes longitudinales noirâtres sur la
te te , par un cou moucheté de brun et de fauve, par un
manteau noirâtre avec deux bandes longitudinales fauves ,
par des ailes brunes ondées de gris, par un ventre blanchâtre
ondé de brunâtre aux flancs, etc.
Elle se tien t dans les marais, aux bords des ruisseaux, des
fontaines; s’élève à perte de vue, en faisant entendre de très
loin une voix perçante de chèvre.
Nous laretrouvons presque sans changements dans toutes
les parties du globe.
La double Bécassine. {Scol. major. Gm.) Frisch. 228. Naum.
2 , f. 2.
Se distingue de la précédente par une taille d’un tiers
supérieure, et parcequesesondesgrisesoufauvesde dessus
sont plus petites et les brunes de dessous plus grandes et
plus nombreuses.
( 0 Ajoutez une espèce très voisine d’Amér. sept. {Scol. niinor, Gm.),
Arct. 2001. , I I , pl. xix ; Vieill., gai. 2ii2 ; Wils. , V I , x l v j i i , 2; — Scol.
sablai, vig. , Trans. lin., XIV, pl. xxi, si c’est une espèce constante.
La petite Bécassine ou la Sourde. {Scol. gallimda. Gm. )
Eril. 884. Frisch.'23 t. Naum. 4 ; f- 4>
De près de moitié moindre que la bécassine commune,
n’a qu’une bande noire sur la tête; le fond de son manteau
a des reflets vert-bronzé. Un demi-collier gris occupe
sa nuque, et ses flancs sont mouchetés de bi'im
comme sa poitrine. Elle reste dans nos marais presque
toute i’année.
Tous ces oiseaux sont excellents à manger et assez communs
dans nos marchés en hiver (1).
On doit distinguer des autres bécasses
La Bécassine grise’. ( Sc. grisea. Gm. ) Wils. VII. l v i î i . t .
Sc. Paikullii. N ils .O rn .S u e c .il, pî. 2. Et enplum.
d’été. Scol. noveboracensis. Lath.
Qui diffère des autres en ce qu’elle a une demi-palmure
très marquée entrelesdoigls externes. Elle est plus cendrée
en hiver, plus roussâtre en été, et a toujours le croupion
blanc tacheté de noir. On la voit aussi en Europe (2).
L e s R h y n c h É ê s . ( R h y n c h æ a . C u v . ) ( 3 )
Oiseaux d’Afrique et des Indes, dont les deux mandibules
à peu près égales , s’arquent légèrement à leur b o u t, et où
les sillons des narines régnent jusqu’à l’extrémité du bec su p
érieu r, qui n’a point de sillon impair. Leurs doigts 11 ont
point de palmure. Au port des bécassines, ils joignent des
couleurs plus vives, et se font surtout remarquer par des ta ches
oeillées sur leurs pennes des ailes et de la queue.
On en connaît de différents mélanges de couleur, que
,-(i) Aj. la Bécassine muette d’E u r., Scot. Brehrnd, Raup., Isis, 1823 ;
— Scot, paludosa, Gm., enl. 89a , qui est le Sc. gallinago, Wils. , V I,
XLVii, 1; — Scot, gigantea, Teinm., col. 4° 3-
La Brunette de Buffon , Scot, pusilla , Dunlin des Anglais, 11 est
que l’Alouette de mer à collier , ou la petite Maubèclie grise a plumage
d’été.
(2) Il paraît que M. Vieillot réserve le nom de scolopax a celle subdi vision
, du moins s i, comme je le crois , sa pl. 241 représente cet oiseau ,
mais elle est peu exacte. M. Leach en fait son genre machoramphus.
(3) M. Vieillot a adopté < è genre et ce nom, gal. , pl. '-M°.