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 les  divise  en trois  sous-genres,  d o n t  les  limites  ne  sont  
 cep en d an t pas  tro p   précises. 
 L es  Oignes.'  ( C ygnus.  Meyer.) 
 Ont le bec  aussi  large  en avant  qu’en  arrière, plus  haut  
 que  large à  sa  base ;  les  narines à peu  près  au milieu  de sa  
 longueur; le cou  fort alongé. Ce sont les plus grands oiseaux  
 de  ce  genre.  Ils  vivent principalement des  graines et  des racines  
 des plantes aquatiques. Aussi leurs intestins, et surtout  
 leurs cæcums,  sont-ils  très longs. Leur trachée  n a point  de  
 renflement. 
 Nous  en  avons deux espèces en Europe. 
 Le Cigne à bec rouge.  ( Anas olor.  Gm. ) Enl.  g i3. 
 A bec  rouge bordé  de  n o ir,  chargé  sur  sa  base  d une  
 protubérance arrondie; le plumage  d’un  blanc  de  neige.  
 Les  jeunes  ont  le  bec  plombé  et  le  plumage  gris. C’est  
 cette espèce  q u i,  devenue  domestique,  fait  1  ornement  
 de  nos bassins  et  de nos canaux. La douceur  de  ses mouvements  
 , l’élégance de  ses  formes, la blancheur  éclatante  
 de  son  plumage,  l’ont rendu  l’emblème de  la  beauté  et  
 de l’innocence.  Il  vit  également  de  poissons  et  de végéta 
 u x , vole  très  haut et  très v ite ,  et nage  avec  rapidité,  
 prenant le vent avec  ses  ailes,  qui  lui  servent  d’ailleurs  
 d’une arme puissante pour frapper  ceux  qui  l’attaquent. 
 Il  niche  sur les étangs,  dans  les joncs, et fait  six  ou  huit  
 oeufs gris-verdâtre. 
 Le Cigne a bec noir.  (Ançts.  cygnus. Gm.) Edw.  i 5o. 
 Brit.  zool.  pl. Q. Naum.  i re  éd.  t.  t 3.  f.  27. 
 Le bec noir ,  à base  jau n e ,  le  corps  blanc,  teinté  de  
 gris  jau n â tre ,  et  tout  gris dans  les jeunes.  Cette  espèce,  
 fort  semblable à la  précédente  pour l’extérieur,  s’en  distingue  
 parfaitement  à  l’intérieur  par  sa  trachée-artère,  
 qui se  rqcourbe  et pénètre  en  grande  partie  dans  une cavité  
 de la quille du  sternum,  particularité commune aux  
 deux sexes,  qui  n’a point lieu dans  le  cigne  domestique.  
 On  nomme  encore  c e lu i-c i,  mais mal  à  propos,  Cigne  
 sauvage  et  Cigne  chanteur. "Le,  chant  du  cigne  à  sa  mort  
 n’est  qu’une  fable. 
 PALMIPÈDES. 
 Le Cigne noir.  (Anas plut onia.  Sli. An. atrata.  Lath.) 
 Natur. mise. pl.  108. Vieill. gai.  286. 
 Découvert  depuis  peu  à  la  Nouvelle-Hollande;  de  la  
 taille du  cigne  commun , mais  d’un  port  moins  élégant ;  
 il  est  tout  noir,  excepté  les  pennes  primaires, qui  sont  
 blanches,  et  le  bec et  une peau  nue  de  sa  base  qui  sont  
 rouges (1). 
 ,On  ne peut guère  séparer des cignes  certaines  espèces,  
 à la vérité moins élégantes , mais  qui  ont le même bec. 
 Plusieurs d’entre  elles ont un  tubercule  sur  sa base. La  
 plus  connue  est  nommée vulgairement 
 L’Oie  de Guinée. |  Anas cygnoïdes.  L. ) Enl. 347. 
 Nous  l’élevons  dans  nos  basses-cours,  où  elle produit-  
 aisément  avec  nos  oies.  D’un  gris blanchâtre, a manteau  
 gris-brun ;  le mâle  se  reconnaît  au  fanon  emplumé  qui  
 pend sous  son  b e c ,  et au  gros  tubercule qui  en  surmonte  
 la base. 
 Une autre espèce, beaucoup plus  rare,, nommée par ses  
 premiers descripteurs 
 L’Oie de Gambie.  (Anas  gambensis.  L. )  Lath.  Syn.  IIL.  
 p. 2 ,  pl.  102. 
 Se fait  remarquer  par  sa^ taille,  par  ses hautes jambes ,  
 par le  tubercule qu’elle porte sur  le  fro n t, et par les deux  
 gros éperons  dont le fouet  de son  aile  est  armé.  Son plu mage  
 est  d’un  noir-pourpré. La  gorge,  le  devant  et  le  
 dessous du corps  et l’aile  sont blancs  (2). 
 L es  O ies.  (A nser.  Briss. ) 
 Ont le bec médiocre ou  co u rt,  plus  étroit  en avant qu’en  
 arrière,  et plus haut  que large à  sa base ;  leurs  jambes plus 
 (1)  VOie   à  cravatas  (A n . canadensis, L. ),  enl.  3 4 6 ,  Wils.,  Am.  , 
 lxvii ,  4 > me P81-3*1 aussi Ul1 vrai Cigne.  _ 
 (a)  Buffon  a confondu  cette oie  avec  une variété de l’Oie d’Egypte ,  
 enl.  982.  La  figure  de  Latham est défectueuse,  en ce qu’elle ne montre  
 qu’un éperon ,  et que le casque n’y  est  point saillant. 
 Ici vient encore l’Oie bronzée ci crête sur le bec, lpecati apoa de Margr.  
 (An. meldnotos'),  enl.  937 , Vieill.,  285.