3 2 OISEAUX
CA
L es L ompèdes. ( L obepes. C u v. ) ( t)
Que nous croyons devoir séparer des phalaropes , dont ils
ont les pieds, s’en distinguent par leur bec, qui est celui
d’un chevalier j tel est
Le Lobipède ahausse-col. (Tringa hyperborea. L .) En]. 766*
Dont T r in g a fu s c a , Edw. 4 6 , est probablement la femelle
ou le jeune.
Ce petit oiseau gris dessus, blanc dessous, teinté de
roux aux scapulaires , a autouv de sa gorge blanche un
large hausse-col roux (3).
LesÉ chasses. (Himantopus (3 ). Briss. )
Qnt le bec rond, grêle et pointu, plus encore que les
chevaliers 5 le sillon des narines n’en occupe que moitié. Ce
qui les distingue et leur a donné leur nom, ce sont leurs
jambes excessivement grêles et hautes , réticulées et desti- *1 3
ordinaires; — Tôt. vociferus, Wils., VII, lviii , 5 ,011 Tôt. melanoleu-
cOs, Ord. , ib. ,- — Tôt. Jiavipes, Wils., lviii, 4 > — Tôt. solitarius,
(Tôt. glareolus, Wils.) , Wils. , VII, lvxu ,'3 .
lie Toi. bartramius, Wils ,VII, l ix , 2, a le bec plus court a proportion
que les autres espèces1, mais du reste il en a tous les caractères*
JY. B . Ce genre des chevaliers , mêlé par Buffon de plusieurs variétés de
combattants, a été dispersé par Linnæus dans ses deux genres Sdolopax
et Tringa, sans aucun motif. Buffon en a mis deux espèces parmi les
Barges. Cette confusion n’est pas encore entièrement débrouillée, parce
que je n’ai pas pu observer toutes les espèces étrangères. Il est aisé de voir
cependant qu’après mes déterminations, je n’ai pas dû conserver le genre
âtites jd’Uiger.
On doit encore remarquer que les descriptions les plus exactes ne peuvent
faire distinguer sûrement les espèces, tant que l’on n’aura pas séparé
, d’après les formes de becs indiqués ci-dessus , mes chevaliers de
mes maubèches et de mes barges. C’est ce qui m’a- empêché de donner
complètement la synonymie de Bechstein et de Meyer.
(1) M. Vieillot, par affectation de changement, a laissé à ceux-ci le
nom de Phalaropes.
j (2) Ajoutez Phalaropus frenatus, Vieill. , gai. , pl. 271, ou Phala-
rope liseré, Temm., col. 270; Wils , Am., IX, pl. lxjii , f. 3 ? C’est le
sous-genre Holopodius , Ch. Bonap.
(3) Himantopus , pieds en forme de cordon (à cause de leur faiblesse) :
c’est le nom de cet oiseau dans Pline.
ÉCHASSIERS. 5 3 3
tuées de pouces, dont les os sont si faibles, qu’ils rendent
leur marche pénible.
On n’en connaît en Europe qu’une espèce , blanche, à
calotte et manteau noirs, à longs pieds rouges ( Chara-
drius himantopus, L., enl. 878 ) ; elle est assez rare , et ses
moeurs, sont peu connues (1).
On ne peut guère placer qu’ici
L es Av o c e t t e s . ( R e c u r v ir o s t rA. L . )
Quoique-1 leurs pieds , palmés à peu près jusqu’au bout
des doigts, puissent presque les faire considérer comme
des oiseaux nageurs; mais leurs tarses élevés, leurs
jambes à moitié*nues, leur bec long, grêle, pointu,
lisse et élastique , et le genre de vie qui résulte de cette
conformation, tendent également à les rapprocher des
bécasses. Ce qui les caractérise et les distingue même de
tous les oiseaux, c’est la forte courbure de leur bec vers
le haut. Leurs jambes sont réticulées et leur pouce
beaucoup trop court pour toucher à terre.
L’espèce dJEuropé (Recurvirostra avocëlta, L.), enl. 3 5 3 ,
est blanche, avec une calotte et trois bandes à l’aile noires,
et des pieds plombés; c’est un joli oiseau, d’une taille
élancée, qui fréquente les bords de la mer en hiver. L’espèce
d’Amérique ( R. americana. ),Wils., VH, exiii, 2;
Leach , Zooïog. miscell. , pl. 101, en diffère par un capuchon
roux.
11 y eu a sur les côtes de la.mer des Indes une troisième
toute blanche, à ailes toutes noires, à pieds rouges; (A?
orientalis , Nob. ) (2)
La famille
D e s M a c r o d a c t y l e s .
A les doigts des pieds fort longs ©t propres à
marcher sur les herbes des marais , ou même à
(1) Ajmitez Him. nigricollis, Wils. Amér., VII', pl. lviii, 2, et
Vieill., gai, , pl. 229.
(2) M. Vieillot a change ce nom en Ilecmvir. leucocephala, gai., pl. 272.