nouvelles subdivisions, et ensuite, en recherchant
dans les ouvrages que j’ai pu me procurer, les
genres ou les sous-genres établis par les naturalistes,
et les descriptions d’espèces dont ils ont
appuyé ces diverses combinaisons.
Ce travail de synonymes est devenu bien plusfacile
qu’il ne l ’était lors de ma première édition; les naturalistes
français et étrangers paraissent avoir reconnu
la nécessité d’établir des divisions dans les
vastes genres où s’entassaient auparavant des espèces
si disparates; leurs groupes sont maintenant précis
et bien définis, leurs descriptions suffisamment
détaillées, leurs figuresexactes jusque dans les plus
petits caractères, etsouventdela plusgrande beauté
sous le rapport de l ’art. Il ne reste donc plus guère
de difficultés pour s’assurer de l’identité de leurs espèces,
et il ne tiendrait qu’à eux de s’entendre
sur la nomenclature.Malheureusement, c’est le soin
qu’ils ont le plus négligé : les noms des mêmes genres,
des mêmes espèces, se multiplient autant de fois
que quelque auteur a occasion d’en parler, et pour
peu que ce désaccord continue, le cahos renaîtranon
moins embrouillé qu’auparavant, quoique par une
autre cause.
J’ai fait ce qui était en moi pour comparer
et rapprocher ces nomenclatures surabondantes,
et même, oubliant mon petit intérêt d’auteur,
j’ai souvent indiqué des noms qui semblaient n’avoir
été imaginés que pour ne pas avouer que l’on
m’empruntait mes divisions. Mais, pour exécuter
complètement un semblable travail, ce pinax du
règne animal, qui devient de jour en jour plus nécessaire,
pour en discuter les preuves et pour fixer
la nomenclature définitive que l’on adopterait, en
la faisant reposer sur des descriptions et des figures
suffisantes, il faudrait un espace beaucoup plus
grand que celui dont je peux disposer, et un temps
que d’autres ouvrages réclament impérieusement.
C’est-dans l’histoire des poissons,que j’ai commencé
à publier avec le secours de M. Valenciennes, que je
me propose de donner une idée de ce qu’il me semble
que l ’on pourrait faire sur toutes les parties de
la science. Je ne prétends en offrir ici qu un tableau
abrégé, ou même une simple esquisse : heureux
si je parviens à rendre celte esquisse correcte
dans toutes ses parties.
Divers tableaux du même genreont été publiés sur
quelquesclasses,etjelesaiétudiésavecsoinpourperfectionner
le mien. LaMammalogiede M. Desma-
rets, celle de M. Lesson, le traité sur les dents des
quadrupèdes deM. Frédéric Cuvier, la traduction
anglaise de ma première édition par M. Griffith,
enrichie de nombreuses additions, surtout par M.
Hamilton Smith ; la nouvelle édition du Manuel
d’ornithologie de M. Temmink, les fragments ornithologiques
de M. Wagler, le tableau des reptiles
de feu Merrem, et la dissertation sur le même
sujet de M. Fitsinger, m’ont principalement été
utiles po.ur les animaux vertébrés. L’Histoire des
animaux sans vertèbres de M. de Lamarck^ la
TOME I. b*