d’êtres divers , rapprophés d’après leurs degrés
de similitude , ces caractères sont les 'derniers qui
varient.
De leur influence et de leur constance résulte
également la règle, qu’ils doivent être préférés pour
distinguer les grandes divisions ; et qu’à mesure que
l ’on descend aux‘subdivisions inférieures, on peut
descendre aussi aux caractères subordonnés et variables.
Il ne peut y avoir qu’une méthode parfaite , qui
est la méthode naturelle : on nomme ainsi un arrangement
dans lequel les êtres du même genre seraient
plus voisins entre eux que de ceux de tous les
autres genres ; les genres du même ordre, plus que
de ceux de tous les autres ordres, et ainsi de suite.
Cette méthode est l’idéal auquel l ’histoire naturelle
doit tendre ; car il est évident que si l ’on y parvenait,
1-on aurait l ’expression exacte et complète de la
nature entière. En effet, chaque être est déterminé
par ses ressemblances et ses différences avec d’autres,
et tous ces rapports seraient parfaitement rendus
par l ’arrangement que nous venons d’indiquer.
En un mot, la méthode naturelle serait toute la
science, et chaque pas qu’on lui fait faire approche
la science de son but.
La vie étant de toutes les propriétés des êtres la
plus importante^ et de tous les caractères le plus
élevé, il n’y a rien d’étonnant que l ’on en ait fait
dans tous les temps le plus général des principes
de distinction, et que l’on ait toujours réparti les
êtres naturels en deu* immenses divisions, celle des
êtres vivants et celle des êtres bruts.
DES ÊTRES VIVANTS, ET DE L'ORGANISATION EN GÉNÉRAL.
Si pour nous faine une idée juste de l ’essence de
la vie, nous la considérons dans les êtres où ses
effets sont les plus simples, nous nous apercevrons
promptement qu’elle consiste dans la faculté qu ont
certaines combinaisons corporelles de durer pendant
un temps et sous une forme détemiinée, en
attirant sans cesse dans leur composition une partie
des substances environnantes , et en pendant aux
éléments des portions de leur propre substance.
La vie est donc un tourbillon plus ou moins rapide,
plus ou moins compliqué, dont la direction
est constante, et qui entraîne toujours des molécules
de mêmes sortes, mais où les molécules individuelles
entrent et d’où elles sortent continuellement, de
manière que la fprm.e du corps vivant lui est plus
essentielle que sa matière.
Tant que ce mouvement subsiste ; le corps OÙ il
s’exerce est vivant j d vit. Lorsque le mouvement
s’arrête sans retour, le corps meurt. Après la mort,
les éléments qui le composent, livrés aqx affinités
»chimiques ordinaires, ne tardent point à se séparer,
d ’où résulte plus ou moins promptemeut la dissolution
dù corps qui a été vivant. C’était donc par le