bouche. Sou naturel diffère- du reste du genre par une
extrême douceur et une grande facilité à s’apprivoiser.
LES AMPHIBIES.
Formeront la troisième et dernière des petites
tribus , dans lesquelles nous divisons les carnivores;
leurs pieds sont si courts, et tellement enveloppés
dans la peau, qu’ils ne peuvent, sur terre,
leur servir qu’à ramper ; mais comme les intervalles,
des doigts y sont remplis par des membranes, ce
sont des rames excellentes ; aussi ces animaux passent
ils la plus grande partie de leur vie dans la
mer, et*ne viennent à terre que pour se reposer au
soleil, et allaiter leurs petits. Leur corps alongé ,
leur épine très mobile, et pourvue de muscles qui
la fléchissent avec force, leur bassin étroit, leur
poil ras et serré Côntré la peau^se réunisSënt pour
en faire de bons nageurs, et tous les détails de
leur anatomie confirment ces premiers aperçus.
On n’en a encore distingué que deux genres, les
p h o q ue s et les morses.
L es Phoques. ( Phoca. L . )
Ont six ou quatre incisives en h a u t , quatre ou deux
en bas , dçs canines pointues et des màchelières au
nombre de v ing t, vingt-deux ou vingt-quatre, Routes
tranchantes ou coniques , sans aucune partie tuberculeuse
; cinq doigts à tous les pieds, dont ceux de devant
vont en décroissant du pouce au petit doigt , tandis
qu’aux pieds de derrière, le pouce et le petit doigt sont
les plus longs, et les intermédiaires les plus courts. Les
pieds de devant sont enveloppés dans la peau du corps
jusqu’au poignet , ceux de derrière presque jusqu’au,
talon. Entre ceux-ci est une Courte queue. Là têle des
phoques ressemble à celle d’un chien, et ils en ont aussi
l ’intelligence et le regard doux et expressif. On les apprivoise
aisément, et ils s’attachent bientôt a ceux qui les
nourrissent. Leux' langue est lisse et echancree au b o u t ,
leur estomac simple, leur cæcum court,, leur canal intestinal
long et assezngal. Ces animaux vivent de-poisson
; ils mangent tor?jf>urs dans l éau , et peuvent fermei
leurs narines quand ils plongent, au moyerrd une espèce
de valvulé. Comme ils plongent asse,Z long-tempSy on a
cru que le trou de Botal restait ouvert chez eux cômme
daus lés foetus,' ülais il n’eiièstrien : cependant il V a un
grand sinus veineux dans leur 'foie, qui doit lèS aider à
plonger, en Ié'ur rendant la respiration moins nécessaire
au mouvement du sang. Leur sang est. très abondant et
très noir. . .
Les PgoQtrss proprement dits , ou sans oreiller extérieures.
Ont des incisives pointues tous leiu's doigts jouissent
d’uh certain mouvement, et sont termines pat des Ongles
pointus placés sur Ie'bord de la membrane qui les unit.
Ôn les' subdivise d’après le nombre'cle îe'ùrs incisives Les
Calocéfhales , Fr. Cuv., en. ont six en haut quàtré en bas ;
tel' est :
Le Ph oq ue commun. (P lwcà v itu lin a. L.) BufF, XIII-, xî/vet
Supp. VI, XLVi. P h. littôrea. Thienèm, pl. VI.
Long de trois à cinq pieds, d’un gris jaunâtre plus on
moins nuancé ou tacheté de brunâtre, selon Fâge;. quelque’ ,
fo is brunâtre avec de petites taches jaunâtres. Il devient
blanchâtre dans sa, vieillesse. Commun sur nos optes ,
* où il Vient se reposer en grandes troupes. U se trouve
assez loin dans le Nord. On assure même que c’est cette
espèce qui habite la mer Caspienne et les grands lacs d!eau
douce de la Russie et de la Sibérie, mais il me parait pas
que cette assertion soitfondée sur unecQmpbraisOïr exacte.'
En effet, nos proprés' mers possèdent plusieurs phoques