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nous avons soumis. Il paraît qu’H n'existe plus à l’état sauvage
que dans les lieux où l’on a laissé en liberté des che-,
vaux auparavant domestiques, comme enTartarie et en
Amérique; ils y vivent en troupes , conduites et défendues
chacune par un vieux mâle. Les jeunes mâles, chassés
aussitôt q u ’ils sont adultes, suivent ces troupés de loin
jusqu a ce qu ils puissent attirer de jeunes juments.
En esclavage, Je poulain tette six à sept mois; an sépare
les sexes à deux ans; on commence à les attacher et à les
panser à trois ans; ce n’est q u ’à quatre qu’on les m onte, et
qu ils peuvent engendrer sans se nuire. La jument porte
onze mois. •
L âge du cheval se connaît surtout aux incisives. Celles
de lait commencent à pousser quinze jours après la naissance
; £ deux ans et d emi, les mitoyennes sont remplacées;
a trois et d emi, les deux suivantes^ à quatre et
d em i, les deux extrêmes , appelées les coins. Toutes ces
d ents, a couronne d’abord creuse, perdent petit à petit;
cet enfoncement par la détrition. A sept ans et demi ou
h u it an s, tous les creux sont effacés , et le cheval ne marque
plus.
Les canines inférieures viennent à trois ans et demi, les
supérieures a quatre ;. elles restent pointues ju sq u ’à six ; à
d ix , elles commencent à se déchausser.
La durée de la vie du cheval ne passe guère trente ans.
Tout le monde sait à quel point cet animal varie par la
couleur et par la taille. Ses principales races ont même des
différences sensibles dans les formes de la tête, dans les
proportions, et se caractérisent chacune de préférence pour
les divers emplois. >
Les plus sveltes, les plus rapides , sont les chevaux arabes
, qui ont aidé a perfectionner la race espagnole, et
contribué avec celle-ci à former la race anglaise : les plus
gros et les plus forts viennent des côtes de lu mer du
Nord; les plus p e tits, du nord de la Suède et de la Corse.
Les chevaux sauvages ont la tête grosse, le poil crépu, et
des proportions peu agréables.
Le Dzigguetai. (Equus hemionus. Pall. ) Schreb.
Est une espèce q u i, pour les proportions, tient le milieu
éntre le cheval et l’âne, et qui vit en troupes dans les déserts
sablonneux de centre de l’Asie. Il est isabelle, à crinière
et à ligne dorsale noires; sa queue se termine par une
houppe noire. C’est probablement le mulet sauvage des
anciens.
L9Ane. ( Equus asinus. Lin. ) Buff. IV , xi.
Sé rëconnaît à ses longues oreilles, à la houppe du bout
de sa queue, à la croix noire q u ’il a sur les épaules , et
qui est le premier indice des bandes qui distinguent les
espèces suivàntes. Originaire des grands déserts de l’intérieur
de l’Asie, il s’y trouve èncore à l’état sauyagê, en
troupes innombrables, qui se portent du nord au midi
selon les saisons. Aussi vient-il mal dans les pays trop
septentrionaux. Chacun connaît sa patience, sa sobriété,
son tempérament ro b u ste , et lés services qu’il rend aux
pauvres campagnards.
Sa voix rauque (appelée braire), tient à deux petites cavités
particulières du fond de son larynx.
Le Zèbre. ( Equus zébra. Lin. ) Buff. XII, i .
Presque de la forme de l’âne, rayé partout transversalement
de blanc et de noir avec une parfaite régularité. Il
est originaire de toute la partie méridionale de l’Afrique.
Nous avons vu un zèbre femelle produire successivement
avec l’âne et avec le cheval.
Le Couagga. (Equus quaccha. Gm.) BuîFf. Supp. 'VII, vu.
Ressemble plus au chpval que le zèbre, mais vient du
même pays. Son p o il, sur le cou et sur les épaules , est
brun , rayé en travers de blanchâtre; sa croupe est gris-
roussâtre, sa queue et ses jambes'blanchâtres. Son nom
exprime sa voix, qui ressemble à l’aboiement d’un chien.
h’Onagga ou Dauw. Fréd. Cuv. Mammif. (Equus monta-
nus. Burchell.)
Est une espèce d’Afriqueinférieureàl’âne, maisde la jolie
forme du couagga , isabelle avec des raies noires alternativement
plus larges et plus étroites, sur la tête , le cou et
le tronc. Celles de l’arrière se portentobliquementen avant,
ses jambes et sa queue sont blanches.