21-4 MAMMIFÈRES.
faites de branches entrelacées et garnies de limoiî. Les castors
ont d’ailleurs plusieurs terriers le long du rivage , où
ils se réfugient quand on attaque leurs huttes. Leurs bâtiments
ne leur servent que Fhivgr * l’été ils s’éparpillent
et vivent chacun pour soi.
On apprivoise aisément le castor, et on l’accoutume à
vivre de matières animales.
Le castor du Canada est d’un brun-roussâtre uniforme:
sa fourrure est, comme on sait, très recherchée pour le
feutrage. Il y en a de blonds, de noirs et quelquefois de
blancs.
Nous n’avons pu encore constater, malgré des comparaisons
scrupuleuses, si les castors ou bièvres qui vivent
dans des terriers le long duRhône, du Danube, du Weser
et d’autres rivières, sont différents par l’espèce de celui
d’Amérique; ou si le voisinage des hommes est ce qui les
empêche de bâtir.
L es Couïa. (Myopgtamus. Commerson).
Ressemblent aux castors p a r la ta ille , p a r leurs q u a tre
molaires à peu près composées de m ême, p ar leurs v igoureuses
incisives tein tes en ja u n e , e t p a r leurs pieds
tous a cinq d o ig ts, e t d o n t ceux de derrière sont Dalmés ,
mais le u r queue est ronde e t alongée. Ce sont aussi des
animaux aquatiques.
On n’en connaît qu’un
LeCouï. (Mus. coipus. Molin.) Geoff. Ann. Mus.VI, pi. 3 5 .
Qui vit dans des terriers au bord des rivières, dans une
grande partie de l’Amérique méridionale. Son poil gris
jaunâtre, fourni de duvet a sa base, s’emploie par les
chapeliers comme celui du castor, et il es#t en conséquence
un objet important de commerce. On en importe les peaux
par milliers en Europe,
L es Porc-Epics. (Hystrix. Lin. )
Se fo n t reco n n aître au premier coup-d’oeil p ar les
p iq u an ts roides e t p o in tu s d o n t ils sont a rm é s, comme
les hérissons parmi les caimassiers. Leurs mâchelières sont
a u nombre de q u a tre p a r to u t, à couronne p la te , diversement
modifiée p a r des lames d ’ém a il, q u i y laissent des
intei’valles enfoncés; leu r langue est hérissée d ’écailles
épineuses ; leurs clavicules sont tro p p e tite s p o u r s’app
u y e r su r le ste rn um e t l ’omoplate : elles ne sont suspendues
que p a r des ligaments. Ces animaux v iv en t dans des
te rrie rs , et o n t beaucoup des h ab itu d e s des lapins. L eu r
voix g ro g n an te , jointe à le u r museau gros e t tro n q u é , est
ce q u i les a fa it comparer au p o r c , e t le u r a v a lu le u r
nom français.
Les P orc-E pics proprement dits,
Ont la tête plus ou moins bombée par le’ développement
des os du nez. On leur compte quatre doigts devant et cinq
derrière , armés de gros ongles.
L’espèce d’Europe (Hystrix cristata, L.) Buff., XII, pl. 5 1
et 5a, habite dans le midi de l’Italie, de l’Espagne, en Sicile;
elle se trouve aussi en Barbarie. Ses piquants sont très longs,
annelés de noir et de blanc; une crête de longues soies
occupe sa tête et sa nuque. Sa queue est courte et garnie de
tuyaux tronqués et vides, suspendus à des pédicules minces
qui résonnent en se choquant quand l’animal les secoue.
Sa tête osseuse a le chanfrein singulièrement bombé.
Il y en a des espèces peu différentes, mais à tête moins
bombées, dans les Indes et en Afrique.
On distingue des Porcs-épics proprement dits ,
Les A therures. Cuv.
Dont la tête ni le museau ne sont renflés, et dont la
queue est longueet non prenante ; leurs pieds ont les doigts
comme dans les porc-épics proprement dits.
Le Porc - épie à queue en pinceau. ( Hyst. fasciculata.
Lin. ) Buff. Supp., VII. 77. Schreb. 170 (1).
A les épines du corps creusées d’un sillon en avant, et
la queue terminée par un faisceau de lanières cornées ap-
platies, et étranglées d’espace en espace
(1) Cette figure copiée de Seba, I , 5 2 , 1, est trop courte. Celle de