termine une nageoire cartilagineuse horizontale, et
leur tete se joint au tronc par un cou si court et si gros
(ju on n y aperçoit aucun rétrécissement, et composé
de vertèbres cervicales très minces et en partie soudées
entre elles. Enfin, leurs extrémités antérieures
ont les premiers os raccourcis e t les suivants , aplatis
et enveloppés dans une membrane tendineuse qui
les réduit à de véritables nageoires. C’est presque
en tout la forme extérieure des poissons, excepté
que ceux-ci ont la nageoire de la queue verticale.
Aussi les cétacés se tiennent-ils constamment dans
les eaux; mais comme ils respirent par des poumons,
ils sont obliges de revenir souvent à la surface
pour y prendre de l ’air. Leur sang chaud, leurs
oreilles ouvertes à l ’extérieur, quoique par des trous
forts petits, leur génération vivipare, les mamelles
au moyen desquelles ils allaitent leurs petits, et
tous les détails de leur anatomie les distinguent
d ailleurs suffisamment des poissons.
Leur cerveau est grand et ses hémisphères bien
développés: le rocher, ou cette partie du cr^ne
qui contient l ’oreille interne , est séparée du reste
de la tete, et n y adhère que par des ligaments.
Ils n ont jamais d’oreille externe ni de poils sur le
corps.
La forme de leur queue les oblige à la fléchir de,
haut en bas pour leur mouvement progressif, et
les aide beaucoup pour s’élever dans l ’eau.
Aux genres que l ’on a comptés jusqu’à nous parmi
les cétacés, nous en ajoutons que l’on confondait
autrefois dans le genre des morses. Ils forment
notre première famille , ou
LES CÉTACÉS HERBIVORES.
Leurs dents sont à couronne plate, ce qui détermine
leur genre de vie , lequel les engage souvent
à sortir de l’eau pour venir ramper et paître
sur la rive; ils ont deux mamelles sur la poitrine
et des poils aux moustaches, deux circonstances
qui de loin , quand ils font sortir verticalement leur
partie antérieure hors de l ’eau, ont pu leur faire
trouver quelque ressemblance avec des femmes ou
des hommes, et ont probablement donné lieu aux
récits de quelques voyageurs qui prétendent avoir
vu des tritons et des sirènes. Quoique dans le
crâne les narines osseuses s’ouvrent vers le haut,
elles ne sont percées dans la peau qu’au bout du
museau. Leur estomac est divisé en quatre poches,
dont deux latérales, et ils ont un grand cæcum.
L e s L a m a n t i n s , ou p lu tô t M a n a t e s . ( M a n a t u s . Cuv. )
O n t le corps o b lo n g , te rm in é p a r un e nageoire ovale
alongée ; les mâchelières , a u n ombre de h u it p a r to u t,
à couronne carrée , marquée de deux collines tra n s verses;
p o in t d ’incisives n i de canines dans l ’âge a d u lte ;
mais dans les très jeu n e s, on trouve deux fo rt petites^
dents p o in tu e s dans les os in te rm a x illa ire s , lesquelles
disparaissent p rom p tem en t. On v o it des vestiges d ’o n gles
su r les bords de leurs nageoires, d o n t ils se servent
encore avec assez d ’adresse p o u r ram p e r e t p o u r p o rte r
leurs p e tits ; ce q u i a fa it comparer ces organes à des