leur corps est disposé pour tirer parti de cette éner-
gie.
Leurs extrémités antérieures, destinées à les soutenir
dans le vol, ne pouvaient servir ni à la station,
ni à la préhension ; ils sont donc bipèdes, et prennent
les objets à terre avec leur bouche ; ainsi leur
corps devait être penché en avant de leurs pieds ;
les cuisses se portent donc en avant, et les doigts
s alongent pour lui former une base suffisante. Le
bassin est très étendu en longueur pour foitrnir des
attaches aux muscles qui supportent le tronc sur les
cuisses ; il existe même une suite de muscles allant
du bassin aux doigts ; et passant sur le genou et le
talon, de manière que le simple poids de l ’oiseau
fléchit les doigts ; c’est ainsi qu’ils peuvent dormir
perchés sur un pied. Les ischions, et surtout les
pubis, se prolongent en arrière , et s'écartent pour
laisser lapîace nécessaire au développement des oeufs.
Le cou et le bec s’alongent pour pouvoir atteindre
à terre ; mais le premier a la mobilité nécessaire
pour se reployer en arrière dans la station
tranquille. Il a donc beaucoup de vertèbres. Au
contraire, le tronc qui sert d’appui aux ailes a dû
être peu mobile; le sternum surtout, auquel s’attachent
les muscles qui abaissent l ’aile pour choquer
l ’air dans le vol, est d’une grande étendue, et
augmente encore sa surface par une lame saillante
dans son milieu. Il est formé primitivement de cinq
pièces : une moyenne , dont cette lame saillante fait
partie, deux latérales antérieures triangulaires pour
rattache des côtes, et deux latérales postérieures
et fourchues, pour l ’extension de sa surface. Le
plus ou moins d’ossification des échancrures de ces
dernières, et l’intervalle qu’elles laissent entre elles
et la pièce principale, dénote le plus ou moins de
vigueur des oiseaux pour le vol. Les oiseaux de
proie diurnes, les martinets, les colibris, perdent
avec l’âge toute trace de ces espaces non ossifiés.
La fourchette produite par la réunion des deux
clavicules et les deux vigoureux arcs-boutants formés
par les apophyses coracoïdes tiennent les
épaules écartées^ malgré les efforts que le vol exige
en sens contraire; la fourchette surtout, est d’autant
plus ouverte et plus vigoureuse, que l ’oiseau
vole mieux. L’aile soutenue par l ’humérus, par
l ’avant-bras et par la main qui est akmgée, et
montre un doigt et les vestiges de deux autres, porte
sur toute sa longueur une rangée de pennes élastiques
qui étendent beaucoup la surface qui choque
l’air. Les pennes adhérentes à la main se nomment
primaires, et il y en a toujours dix ; celles qui tien-
à l ’avant-bras s’appellent secondaires ; leur nombre
varie ; des plumes moins fortes, attachées à l’humérus,
s’appellent scapulaires j l ’os qui représente le
pouce porte encore quelques pennes nommées bâtardes.
Sur la base des pennes règne une rangée de
plumes nommées couvertures.
La queue osseuse est très courte, mais elle porte