dans l ’épaisseur du crâne. La largeur des ouvertures
osseuses des narines détermine la force du bec ; et
les cartilages, les membranes, les plumes et autres
téguments qui rétrécissent ces ouvertures, influent
sur la force de l’odorat et sur l ’espèce de la nourriture.
La langue a peu de substance musculaire , et est
soutenue par un os articulé sur l’hyoïde $ elle est peu t
délicate dans la plupart des oiseaux.
Les plumes, ainsi que les pennes, qui n’en diffèrent
que par la grandeur , sont composées d’une
tige creuse à sa base , et de barbes qui en portent
elles-mêmes de plus petites; leur tissu, leur é c la t ,
leur force, leur forme générale varient à l’infini. Le
toucher doit être faible dans toutes les parties qui
en sont garnies ; e t , comme le bec est presque toujours
corné et peu sensible, et que les doigts sont
revêtus d’écaillesen dessus et d’une peau calleuse en
dessous, ce sens doit être peu efficace dans les oiseaux.
L e s . plumes tombent deux fois par an. Dans certaines
espèces, le plumage d’hiver diffère de celui
d’été par les couleurs ; dans le plus grand nombre ,
la femelle diffère du mâle par des teintés moins
vives j et alors les petits des deux sexes ressemblent
à la femelle. Lorsque les adultes mâles et femelles
sont de même couleur , les petits ont une livrée qui
leur est propre.
Le cerveau des oiseaux a les mêmes caractères
généraux que celui dés autres vertébrés ovipares ;
mais il se distingue par une grandeur proportionnelle
très considérable, qui surpasse même souvent
celle de cet organe dans les mammifères. C’est
principalement des tubercules analogues aux cannelés
que dépend ce volume, et non pas des hémisphères
qui sont très minces et sans circonvolutions.
Le cervelet est assez grand, presque sans lobes
latéraux et principalement formé par le processus
vermiforme.
La trachée des oiseaux a ses anneaux entiers; à
sa bifurcation est une glotte le plus souvent poûr-
vue de muscles propres, et nommée larynx inférieur;
c’est là que se forme la voix des oiseaux • l’é
norme volume d'air contenu dans les sacs aériens
contribue à la force de Cette voix, et la trachée
par ses diverses formes et par ses mouvements, à ses
modifications. Le larynx supérieur, fort simple, y
entre pour peu de chose. * ^
La face ou le bec supérieur des oiseaux , formée
principalement de leurs intermaxillaires, se prolonge
en arrière en deux arcades, dont l’interne se
compose des os palatins et ptérjgoïdiens j et l ’ex
terne des maxillaires et des jugaux, et qui s’appuient
1 un et l’autre sur un os tjmpanique mobile
vulgairement dit o* carré, répondant à l’os delà caisse,’
en dessus, cette même face est articulée ou unie àu
crâne par des lames élastiques : ce mode d’union lui
Misse toujours quelque mobilité.