jourd’hui répandu dans toute l’Europe. II vit en troupes
dans des terriers, où il se réfugie aussitôt qu’il est pour-
« suivi. Sa chair, blanche et agréable, diffère beaucoup de
celle du lièvre. En domesticité, le lapin multiplie infiniment,
et prend des couleurs et des poils très variés.
Les pays étrangers fournissent plusieurs espèces que l’on
ne distingue de notre lapin qu’en y mettant beaucoup d’attention.
Telles sont
Le Lapin de Sibérie. ( Lepus tolai. Gm. ) Schreb. ccxxxiv.
Qui tient une sorte de milieu entre le lièvre et le lapin
pour les proportions, et surpasse quelquefois Je premier
par sa taille. Sans faire des terriers , il se réfugie dans les
fentes des rochers ou autres cavités.
Le Lapin d Amérique. ( Lepus Americanus et Brasiliensis.
Gm. ) Lepus nanus. Schreb. ccxxxiv, B.
Delà taille et presque de la couleur du nôtre, à pieds
îoussatres , sans noir ni aux,oreilles ni à la queue ; niche
dans les troncs d’arbres, et remontesouvent dans leurcreux
jusqu a leurs branches. Sa chair est insipide et molle, (ij
D autres ont avec notre lièvre une ressemblance tout
aussi marquée. Tel est
Le Lièvre d’Afrique., (Lepus Capensis. Gm.) Geoff. quadr.
d’Egypte.
A oreilles plus longues que la tête d’un cinquième, presque
delà taille et delà couleur de notre lièvre; à pieds
roussâtres un peu plus longs,.
Il parait se trouver d’une extrémité de l’Afrique à l’autre;
du moins celui d’Egvpte ne diffère-t-il pas de celui
du Cap.
L e s L agomyS. Cu v . (a).
Ont les oreilles médiocre, les jambes peu différentes entre,
elles , le trou sous-orbitaire simple , des clavicules presque
parfaites , et manquent de queue : ils font entendre souvent
une voix fort aiguë. On n’én'a encore trouvé qu’en Sibérie ,
et c’est Pallas qui les a fait connaître. (Glir., pag. i. et suiv.)
( 0 Aj. le lapin des Indes k nuque noire, etc.
(a) Lagomys, rat-lièvre.
Le Lagomys nain. (Lepus pusillns.) Pall."Glir. I, Schreb.
ccxxxvn.
Gris-brun , grand comme un rat d’eau ; vit dans de
petits terriers, en des contrées fertiles, de fruits et de
bourgeons (1).
Le Lagomys gris. (Lepus ogotonna.) Pall. Glir. III, Schreb.
ccxxxix.
Gris très pâle , à pieds jaunâtres, un peu plus grand que
le précédent; niche dans des tas de pierres, des fentes de
rochers, etc., où il amasse du foin pour l’hiver.
Le Lagomys pica. ( Lepus Alpinus. ) Pall. Glir. II, Schreb.
ccxxxvm.
Grand comme un cochon d’Inde, roux-jaunâtre; habite
les sommets les plus élevés des montagnes, où il passe 1 été
à choisir et à sécher les herbes dont il fait sa provision
d’hiver. Ses tas de foin, quelquefois hauts de six ou sept
pieds , sont une ressource précieuse pour les chevaux des
chasseurs de zibelines.
On a découvert les os fossiles d’une espèce inconnue
de lagomys, dans des concrétions ou brèches osseuses
de Corse. (Cuv., Ossem. foss. IV, p. 199.)
Après les deux genres des porc-épics et des lievres, il
yient des Rongeurs que LinnæusetPallasréunissaient sous
le nom de Ca v iA, mais auxquels il est impossible de trouver
d’autre caractère commun et positif que celui de leurs
clavicules imparfaites, quoique les espèces qui les composent
ne manquent pas d’analogie entré elles pour l’habitude
du corps et pour les moeurs. Elles sont toutes du
nouveau continent.
L es Cabiais. ( Hydrochqerus. Erxleben. )
Ont quatre doigts devant et trois derrière, tous armés
d’ongles larges et réunis par des membranes ; quatre raa- 1
(1) Pallas en indique un encore plus petit de l’extremite nord-est de
l’Asie, lepus hyperboreus , Zoogr. , Ross., 1 , 152.