nager, surtout dans les espèces nombreuses qui les
ont bordés. Cependant il n’y a pas de membranes
entre les bases de leurs doigts, pas même entre
celles des externes. Le bec, plus ou moins comprimé
par les cotés, s’alonge ou se raccourcit selon les
genres, sans arriver jamais à la minceur ni à la
faiblesse de celui de la famille précédente. Le corps
de ces oiseaux est aussi singulièrement comprimé,
conformation déterminée par l’étroitesse du sternum;
leurs ailes sont médiocres ou courtes, et leur vol
laible. Ils ont tous un pouce assez long.
• On les a divisés en deux tribus, selon que leurs
ailes sont armées ou non ; mais ce caractère souffre
des exceptions.
Les Jacanas. Briss. (Parra. L in .) (1).
Se d istin g u en t beaucoup des au tres échassiers p a r des
pieds a q u a tre doigts très longs, séparés ju sq u ’à le u r ra c
in e , e t d o n t les ongles, su rto u t celui d u p ouce, sont
aussi très longs e t très p o in tu s , ce q u i les a fa it nommer
v ulgairement chirurgiens. L eu r bec est assez semblable
a celui des vanneaux p a r sa longueur médiocre e t le léger
renflement de son b o u t, e t le u r aile est armée d ’un épero
n . Ce sont des oiseaux criards et q u e re lle u rs, q u i v iv
e n t dans Iss marais des pays c h a u d s , y m a rch an t aisém
en t su r les herbes, a u moyen de leurs longs doigts.
L’Amérique en nourrit quelques espèces qui ont sur la (i)
(i) Jacan a ou ja h a n a , est proprement au Bre'sil le nom des poules
d'eau. On y nomme les Chirurgiens aquapuazos, parce qu’ils marchent
sur les herbes aquatiques nommées aquape (d’Aza.). Peut-être est-ce par
une faute de copiste que I un d eux est nomm aguapeccuca dans Margrave.
Parra est le nom latin d’un oiseau inconnu.
base du bec une membrane n u e , .couchée et recouvrant une
partie du front.
Le Jacana commun. ( Parra jacana , L. ) Enl. 3'27..
- • Noir, à manteau roux , les premières pérïnes des ailes
vertes, des barbillons charnus sous le'bec.-C7est le plus
commun dans toutes les parties chaudes de l’Amérique.
11 a des aiguillons très ppinlus:(i:).
Il y en a aussi quelques-unes de telles en. Asie.
Le Jacana bronzé. ( Parra oenea. ) (a).
A corps noir, changeant en bleu et en violet, à manteau
vert-bronzé, à croupion et queue roux-sanguins, à
pennes antérieures de l’aile vertes; une raie blanche derrière
l’oeil. Ses aiguillons sont mousses et petits.
On en a découvert en Orient qui manquent de cette
membrane, et qui se font d’ailleurs remarquer par des
singularités dans les proportions de leurs pennes.
Le Jacana à longue queue. ( Parra çhinensis. ) Encvcl;
méth., Oru., pl. 61, f. 1; Vieil!., gai. a'65.
B run, à tête, gorge, devant du cou e t couverture des
ailes blancs, le derrière du cou garni de plumes sovêuses
jaune-doré, un petit appendice pédiculé au bout de quelques
unes des pennes des ailes; quatre des pennes de la
queue noires et plus longues que le corps. Le Chirurgien
de Luc on de Son liera t (Parra luzoniensis) n’est que son
jeune âge : outre quelques différences de couleur, il n’a
pas encore de longue queue.
11 y en a aussi en Orient qui ont une crête et point d’éperon
aux ailes, P. gallinacea, Tem., 464■ 1
(1) L e / , var ié [ P . variabilis) , enl. 846, n’est que le jeune âge du
commun. Le P . brasiliensis et le P. nîgra n’existent que sur l’autorité' un
peu e'quivoque de Margrave. Le P . viridis, qui ne repose aussi que sur la
description de Margrave, me paraît, par cette description même, être
une talève. Le P . africana de Lath. diffère à peine. Pour le P . char,aria,
voyez ci-dessous l’artiçlc du Aamichi.
(a) M. Vieillot a changé ce nom spécifique eu melanochloris . gai. 26 j.
C’est aussi le Parra superciliosa, Horsf., Jav.