contrées rocailleuses de toute la Barbarie, et M. Geoffroy
l’a observée en Egypte.
C’est du mouflon ou de ^argali que l’on croit pouvoir
dériver les races innombrables de nos bêtes à laine , animaux
qui, après le chien, sont soumis à plus de variétés.
Nous en avons en Europe à laine commune ou fine,
de taille grande ou petite, à cornes grandes, petites,
manquant dans les femelle? ou dans les deux sexes, etc.
Les variétés les plus intéressantes sont celle d’Espagne, à
laine fine et crépue, à grandes cornes spirales dans le male,
qui commence à se répandre dans toute l’Europe y et celle
d’Angleterre, à laine fine et longue.
La variété la plus répandue dans la Russie méridionale
a la queue très longue. Celles des Indes et de Guinée,
qui ont aussi la queue longue, se distinguent par leurs
jambes élevées , leur chanfrein très convexe, leurs oreilles
pendantes, et parce qu’elles n’ont pas de cornes et 11e sont
couvertes que d’un poil ras.
Le nord de l’Europe et de l’Asie a presque partout des
petits moutons à queue fort courte.
La race de Perse, de Tartarie et dé Chine a la queue
entièrement transformée en un double globe de graisse $
celle de Syrie et de Barbarie l’a , à la vérité , longue, mais
aussi chargée d’une grosse masse de graisse. Dans toutes
deux, les oreilles sont pendantes, les cornes grosses aux
“béliers , médiocres aux moutons et aux brebis, et la laine
mêlée de poils.
Le mouton est précieux par sa chair, par son suif,
par son lait, par sa peau, par son poil et par son fumier
; 'ses troupeaux, bien employés , portent la fertilité
partout.
L’agneau se sèvre à deux mois , se châtre à six, change
ses dents de lait entre un et troisans.La brebis peut porter
a un an, et produit jusqu’à dix ou douze y sagestation est
de cinq mois y elle met bas deux petits. Le bélier, pubère
à dix-huit mois, suffit à trente brebis : on l’engraisse vers
huit ans.
Les Boeufs. ( Bos. L. )
Ont les cornes dirigées de côté et revenant vers le
haut ou en avant, en forme de croissants ; ce sont d’ailleurs
de grands animaux à mulle large, à taille trapue,
à jambes robustes.
Le Boe u f ordinaire. ( Bos taurus. L, ) Buff. IV, xvi,
A pour caractère spécifique un front plat-, plus long que
large, et des cornes rondes placées aiix deux extrémités
de la ligne saillante qui sépare le front de l’occiput. Dans
les crânes fossiles qui paraissent avoir appartenu à cette
espèce dans l’état sauvage (l’uras des anciens), ces cornes
se recourbent en avant et vers le bas y mais dans les innombrables
variétés domestiques, elles qnt des directions
et des grandeurs fort différentes, quelquefois même elles
manquent tout-à-fait. Les races ordinaires de la zone torride
ont toutes une loupe de graisse sur les épaules, et il y
en a dans le nombre qui ne sont guère' plus grandes que
le cochon. Tout le monde connaît l’utilité de ces animaux
pour le labourage, et celle de leur chair, de leur suif,
de leur cuir et de leur lait • leur corne même s’emploie
dans les arts.
La vache porte neuf mois et peut produire à dix-huit y
le taureau à deux ans. On doit couper le boeuf à dix-huit
mois ou deux ans, et l’engraisser à dix.
L’Aurochs des Allemands, Zubr. des Polonais. ( Bos
urus de Gm. ) Le Bison des anciens. Gesn. ,
CLVII.
Passe d’ordinaire, mais \ tort , pour la. souche sauvage
de nos bêtes à cornes, Il s’en distingue par son front
bombé, plus large que haut, par l’attache de ses cornes
au-dessous de, la crête occipitale, par la hauteur de ses
jambes, par une paire de côte? de plus, par une sorte de
laine crépue qui couvre la tête pt le cou du mâle, et lui
forme une barbe courte sous la gorge , par sa voix grognante.
C’est un animal farouche, réfugié aujourd’hui
dans les grandes forêts marécageuses de la Lithuanie ,
des Krapacs et du Cauq3.se, mais qui vivait autrefois dans
toute l’Europe tempérée. C’est le plus grand des quadrupèdes
propres à l’Europe,