se contracter indéfiniment quand les causes qui la
tiennent étendue viennent à cesser : cette force est
ce qui retient le corps dans une forme et dans des
limites déterminées.
La cellulosité serrée forme ces lames plus ou
moins étendues que l ’on appelle membranes ; les
membranes contournées en cylindres forment ces
tuyaux plus ou moins ramifiés que l ’on nomme vaisseaux
; les filaments^ nommés fibres , se résolvent
en cellulosité; les os ne sont que de la cellulosité
durcie par l ’accumulation de substances terreuses.
La matière générale de la cellulosité est cette
combinaison qui porte le nom de gélatine} et dont
le caractère consiste à se dissoudre dans l ’eau bouillante
et à se prendre, par le refroidissement, en
une gelée tremblante.
La matière médullaire n’a encore pu etre réduite
en ses molécules organiques; elle paraît à l ’oeil
comme une sorte de bouillie molle où l ’on ne distingue
que des globules infiniment petits ; elle n est
point susceptible de mouvements apparents ; mais
c’est en elle que réside le pouvoir admirable de
transmettre au moi les impressions des sens extérieurs
, et de porter aux muscles les ordres de la volonté.
Le cerveau , la moelle épinière en sont composés
en grande partie; et les nerfs, qui se distribuent
à tous les organes sensibles, ne sont, quant à
leur essence, que des faisceaux de ses ramifications.
La fibre charnue ou musculaire est une sorte particulière
de filaments dont la propriété distinctive^
dans l ’état de vie, est de se contracter en se plissant
quand ils sont touchés ou frappés par quelque
corps, ou quand ils éprouvent, par l ’intermédiaire
du nerf, l’action de la volonté.
Les musçles, organes immédiats du mouvement
volontaire , ne sont que des faisceaux de fibres charnues
; toutes les membranes, tous les vaisseaux qui
ont besoin d’exercer une compression quelconque
sont armés de ces fibres; elles sont toujours intimement
unies à des filets nerveux ; mais celles, quicorn-
courent aux fonctions purement végétatives se corn-
tractent à l’insu du moi, en sorte que la volonté
est bien un moyen.de faire agir les fibres, mais ce
moyen n’est ni général, ni unique.
La fibre charnue a pour base une substance particulière
appelée fibrine, qui est indissoluble dans
l’eau bouillante, et dont la nature semble être de
prendre d’elle-même cette forme filamenteuse*
Le fluide nourricier ou le sang^ tel qu’iLest dans
les vaisseaux de la circulation , non-seulement peut
se résoudre , pour la plus graude partie, dans les
éléments généraux du corps; animal, le carbone ;
l’hydrogène, l’oxygène et l’azote, mais il contient
déjà la fibrine et la gélatine presque toutes dispo-
sées à se contracter et à prendre les tonnes de
membranes ou de filaments qui leur sont propres;
du moins suffit-il d’un peu derepos pour que élis
s’y manifestent. Le sang manifeste aussi aisément