Gasoars, ont le9 ailes longues et volent bien. Us
étendent leurs jambes en arrière lorsqu’ils volent, au
contraire des autres, qui les reploient sous le ventre.
Nous établissons, dans cet ordre, cinq principales
familles et quelques genres isolés.
Cependant la famille
D e s B r e v i p e n n e s ,
Quoique semblable, en général, aux autres
échassiers, en diffère beaucoup en un point, la brièveté
de ses ailes, qui lui ôte la faculté de voler ; son
bec et son régime lui donnent d’ailleurs des rapports
nombreux avec les gallinacés.
Il paraît que les forces musculaires, dont la nature
dispose , auraient été insuffisantes pour mouvoir
des ailes aussi étendues que la masse de Ces
oiseaux les aurait exigées pour se soutenir en l ’air;
leur sternum est en simple bouclier, et manque de
cette arête qu’on observe dans tous lesautres oiseaux;
leurs muscles pectoraux sont fort minces ; mais leurs
extrémités postérieures ont repris en force ce que
leurs ailes ont perdu. Les muscles de leurs cuisses et
surtout de leurs jambes, ont une épaisseur énorme.
Aucun d’eux n’a de pouce (1 ). On en fait deux
genres*.
(i) Leurs nombres de phalanges sont comme il suit, en commençant
par le doigt interne :
A u t r u c h e , 4 , 5 -
N an d o u e tC a s o a r , 3 , 4 » 5 .
Ce qui revient aux nombres communs dés Oiseàux.
L e s A u t r u c h e s . ( S t r u t h i o . L i n . )
Dont les a ile s, revêtues de plumes lâches e t flexibles,
sont encore assez longues p o u r accélérer le(jr course.
Chacun connaît l ’élégance des panaches formés de ces
plumes à tiges min ces, d o n t les b a rb e s , q u oique garnies
de b arbules , ne s’accrochent p o in t ensemble ,
comme celles de la p lu p a rt des oiseaux. Le bec des a u tru
ch es est déprimé h o rizo n ta lem en t, de lo n g u eu r méd
io c re , mousse a u b o u t; le u r langue courte e t a rro n d ie
comme u n c roissant; le u r oeil g ran d e t les paupières
garnies de cils ; leurs jambes e t leu rs tarses trè s élevées.
Elles o n t u n énorme ja b o t, u n v en tricu le considérable
en ti’e le jabot e t le g ésier, des in te stin s Volumineux,
de longs cæcums , e t u n vaste réceptacle où T u rin e
s’accumule , comme dans ü&e vessie : aussi sont-elles les
seuls oiseaux q u i u rin e n t. L e u r verge est très grande e t
se m o n tre souvent a u dehors ( i ) .
On n’en connaît que deux espèces, dont ôn pourrait faire
deux genres.
L’Autruche de l’ancien continent. ( Struthio-Camelus.
L in .) Enl. 457. (â)
Ses pieds n’ont que deux doigts, dont l’externe, plus
court de moitié que l’autre, manque d’ongle. Cet oiseau,
célèbre dès la plus haute antiquité, et très nombreux dans
les déserts sablonneux de l’Arabie et de toute l’Afrique,
atteint à six et h u it pieds de hauteur. Il v it en grandes
troupes , pond des oeufs de près de trois livres de poids,
que ( dans les pays lès plus chauds) il se borne à exposer
dans le sable à la chaleur du soleil, mais qu’il couve en
deçà et au-delà des tropiques, et qu’il soigne et défend
partout avec courage.
(1) On doit consulter sur les organes génito-urinaires des Oiseaux, et
en particulier sur ceux de l’Autruche, lé Mémoire de M. Geoffroy-St. -
Hilaire, Mefn. du Mus., tome XV.
( 3 ) .Voyez aussi la belle figure dessinée pâr Maréchal dans la ménagerie
du Muséum de MM. Lacépèdë et Cuvier, copiée dans la gai. de Vieil!.,
pl. 3 3 3 .