lages bivalves afin d ’en p ren d re les animaux : cep en d an t
ils fo u ille n t aussi la te rre p o u r y chercher des vers. La
fosse n a sa le , très c reu se, n ’occupe que moitié de la lo n g
u eu r d u b e c , e l les n a rin e s y son t percées a u m ilieu
comme un e p e tite fen te . Leurs jambes sont de h a u te u r
médiocre, leu rs tarses ré tic u lé s , e t leurs pieds divisés
seu lemen t en trois doigts.
L’espèce d'Europe ( Hoematopus Os traie gus, L. ) , enl.
929, Brit. Zool. , pl. D ; Catesb. , 1. 8 5 , Se nomme aussi
Pie de mer, acause de son plumage n o ir, à ventre, gorge,
base de l’aile et de la queue d’un beau blanc. En été le
blanc de la gorge disparaît. C’est un oiseau de la taille du
canard, à bec et pieds rouges.
On en trouveauBrésil u n eespèceàbecpluslong,pointde
blanc souslagorge(i?cetfz.pa//z'ata.ÿ, Tem.), qîie Wils.,VIII,
nxiv , 2, confond avec la commune; aux Malouines, une
autre dont le noir descend davantage sur la poitrine (Hcem.
luctuosus, C u v .), et dans tout l’hémisphère antarctique,
une apiumage toutn o ir. (Hcem. niger, Cuv.), Hcem. ater7
Vieil!., gai. 23o, Quoy etGaymard, Voyage de Freycinet,
pl. xxxiv.
On ne p e u t guère s'empêcher de placer près des p lu viers
e t des h u îtrie rs
L es Coure-v ite . (Cursorius. Lac. T achxdromus. II.)
D o n t le b e c , p lus g rê le , est également c o n iq u e , a r-
q u é , sans sillon e t médiocrement fe n d u ; leurs ailes son t
p lu s co u rte s, e t leurs jam b e s, p lu s h a u te s , se te rm in e n t
p a r tro is doigts sans p a lm u re e t sans pouce.
On en a v u , mais très rarement, en France et en Angleterre
, une espèce originaire du nord de l’Afrique , fauve-
clair , à ventre blanchâtre ( Charadrius Gallicus, Gm. Cur-
sorius isabellinus, Meyer. ) Enl. 795, et on en a rapporté
une des Indes , gris-brun, à poitrine rousse. (Ch. Coro-
mandelicus, Curs. asiaticus, L a th .), Vieillot, Gai., 232,
enl. 892. L’une et l’autre a derrière l’oeil un trait blanc et
un tra itn o ir; leur nom vient delà rapidité de leur course.
On ne connaît d’ailleurs rien deleurs moeurs (1).
A u ta n t que l ’on en p e u t juger p a r l ’e x té r ie u r , c’est
encore ici que l ’on p e u t le mieux placer
L es Cariama. Briss. (Microdactylus. Geoff.
Dicholophus. Ilig e r.) (2)
Qui o n t le bec p lu s lo n g , p lu s crochu e t fen d u jus-
ques sous l ’oe i l , ce q u i le u r donne q u elq u e chose de la
physionomie e t d u n a tu re l des oiseaux de p ro ie , e t les
rapproche u n p eu des hérons. Leurs jam b e s, écusson-
nées e t très h a u te s , se te rm in e n t p a r des doigts extrêmement
c o u rts, u n p eu palmés à le u r b a s e , e t p a r u n
pouce q u i ne p eu t a tte in d re la te rre .
On n’en connaît q u ’une seule espèce de l’Amérique méridionale
(Microd. cristatus, Geoff.; Valamedea cristata ,
Gm.; Saria, d’Azz. ) Ann. du Mus. d’Hist. nat., XIII, pl.
26 , col. 237 , et Vieillot, Gai., 25g , qui surpasse le héron
pour la ta ille , et se nourrit de lézards et d’insectes qu’elle
poursuit dans les lieux élevés et sur les lisières des forêts.
Son plumage est gris-faüve, ondé de b ru n ; des plumes
effilées placées sur la base du bec , y forment une huppe
légère qui revient en avant. Elle vole mal et rarement ;
sa voix forte ressemble à celle d’un jeune dindon. Comme
sa chair est estimée, on l’a rendue domestique en divers
endroits.
La famille
Des Cultrirostres.
Se reconnaît à son bec gros, long et fort, le plus
souvent même tranchant et pointu , et se compose * 2
G) Ajoutez 1t Coure-vite à ailes violettes (Curs. chalcopterus , T .) ,
col. 298 ; — le C. à double collier ( C. bicinctus, T. ), Man. orn. ; —
Curs. Teminkii, Swains., Zool. 111. , 106.
(2) Microdactylus , doigts courts. Dicholophus , crête sur deux rangs.
Hoematopus, pieds couleur de sang. M. Yieillota préféré le nom b arba re
de cariama , qu’il faut prononcer cariama„