Xjes K amguroos. ( Macropus. Shaw. ) H&lmatu/'us.
Ilig e r. ) (i)
Lesquels p ré sen ten t tous les caractères que nous
venons d assigner au genre p ré c é d e n t, excepté que cette
canine supérieure le u r m a n q u e , e t que leurs incisives
mitoyennes ne dépassent pas les au tre s. L ’inégalité de
leu rs jambes est .encore p lu s forte ; en sorte q u ’ils ne
m a rch en t a q u a tre qu avec peine e t l e n t e u r , mais saute
n t avec beaucoup de v ig u eu r su r leu rs pieds de d e rriè
re , d o n t le gros ongle d u m ilieu , presque en forme
de s a b o t, le u r sert aussi de défense ; car en se te n a n t su r
un e jambe e t su r le u r énorme queue , ils p eu v en t d o n n e r
avec le pied lib re des coups assez violents. Ce sont au
reste des animaux très d o u x , e t q u i v iv en t d ’herbe. Aussi
leu rs machelieres ne présen ten t-elles que des collines
transverses. On le u r en compté cinq p a r to u t, d o n t les
an té rieu re s sont p lu s o u moins tran ch an te s e t tom b en t
avec 1 â g e , ce q u i fa it que souvent les vieux n ’en o n t
p lu s que tro is. L e u r estomac est formé de deux longues
poches divisées en boursouflures comme u n colon. L e u r
cæcum est aussi grand et boursouflé; le u r rad iu s p e rm e t
à le u r avant-bras une ro ta tio n complète.
La verge de ces deux genres n ’est pas fo u rch u e ; mais
leurs organes femelles son t les mêmes que dans les autres
animaux à bourse.
Le Kanguroo géant. (Macropus major. Shaw. Didelphis
gigantea. Gm. | Schreb., CLIII.
A quelquefois six pieds de h au teu r; c est legplus grand
animal delà Nouvelle-Hollande: il fut découvert par Cook
en 1779? U propage aujourd’hui en Europe. On dit que
sa chair ressemble a celle du cerf. Les p e tits, qui n’ont
qu un pouce en naissant, se retirent encore danslapoclie
de leui mere, a un âge ou ils .sont en état de paître , ce
(1) Halmaturus, queue propre à sauter.
qu’ils font en sortant leur museau d elà pochepeudant que
leur mère paît elle-même. Ces animaux vivent en troupes,
conduits par les vieux mâles. Ils font des sauts énormes. Il
paraît que l’on a confondu jusqu’à présent, sous ce nom ,
plusieurs espèces de la Nouvelle-Hollande et des teires environnantes,
dont le pelage, plus, ou moins g ris, ne varie
que par des nuances assez légères (1).
On en connaissait beaucoup plus anciennement une
espèce :
Le Kanguroo dJAroé. ( Didelphis Brunii. Gm. ) Sch ieb .,
CLIII, nommé Pelandor Aroé ou Lapin d Aroé par les
Malais d’Amboine.
Mais les naturalistes européens n’avaient point fait
une attention suffisante aux descriptions que Valentin et le
Bruyn en avaient données. Il est plus grand qu un lievre ,
brun dessus, et fauve dessous, et se trouve aux îles
d’Aroé près Banda, et dans celles de Solor.
Le Kanguroo élégant. ( Halm. elegans. ) Per. Voy. t. xxvu.
Est de la taille d’un gros lièvre et rayé en travers de
brun , sur un fond gris-blanc. On l’a trouvé à l’île Saint-
Pierre.
La cinquième subdivision a à la mâchoire inférieure
deux longues incisives sans canines ; à la supérieure
deux longues incisives au milieu, quelques
(1) M. Geoffroy distingue : le kanguroo enfumé, dont le gris est plus
foncé ; le kanguroo à moustaches , qui a du blanchâtre au-devant de la
lèvre supérieure ; le kanguroo à cou roux , un peu moindre que les
autres, à nuque teinte de roux. MM. Lesson et Garnot représentent
encore un kanguroo brun, qu’ils nomment oualabate. Voy. de Duperrey,
pl. vu. Il y aura probablement lieu de faire aussi des espèces particulières
du kanguroo roux-cannelle, {fi. laniger, Quoy etGaym.), Voy. de Freycinet
, pl. ix ; et du kanguroo cendre-hleuatrclûais tous ces quadiu-
pèdes ont besoin d’être étudiés dans leurs differents âges, et il faut
reconnaître l’influence des sexes et des âges sur leurs couleurs , avant d en
établir définitivement les espèces