point peut diminuer, ou , comme on dit, détourner
la première ; tel est l ’effet des purgatifs | dès vésicatoires,
etc.
Tout rapide qu’est notre énoncé, il doit suffire
pour établir la possibilité de se rendre compje de
tons les phénomènes de la vie physique, par la seule
admission d’un fluide tel que nous venons de le définir,
d’après les propriétés qu’il présente.
IDÉE SOMMAIRE DES FONCTIONS ET DES ORGANES DU
CORPS DES ANIMAUX, AINSI QUE DES DIVERS DEGRÉS
DE LEUR COMPLICATION.
Après ce que nous venons de dire des éléments
organiques du corps , de ses principes chimiques et
des forces qui agissent en lui, nous n’avons plus
qu’à donner une idée sommaire des fonctions de détail
dont la vie se compose, et des organes qui leur
sont affectés.
Les fonctions du corps animal se divisent en deux
classes.
Les fonctions animales ou propres aux animaux j
c’est-à-dire la sensibilité et le mouvement volontaire.
Les fonctions vitales, végétatives, ou communes
aux animaux et aux végétaux ; c’est-à-dire la nu-
4 trition et la génération.
La sensibilité réside dans le système nerveux.
Le sens extérieur le plus général est le toucher ;
son siège est à la peau , membrane enveloppant le
corps entier, et traversée de toute part par des nerfs
dont les derniers filets s’épanouissent en papilles à
sa surface, et y sont garantis par l ’épiderme, et
par d’autres téguments insensibles, tels que poils,
écailles, etc. Le goût et l ’odorat ne sont que des
touchers plus délicats, pour lesquels la peau de la
langue et des narines est particulièrement organisée
; la première , au moyen de papilles plus bombées
et plus spongieuses : la secônde , par son
extrême délicatesse et la multiplication de sa surface
toujours humide. Nous avons déjà parlé de l’oeil et
de l’oreille en général. L’organe de la génération
est doué d’un sixième sens qui est dans sa peau intérieure
; celle de l’estomac et des intestins fait connaître
aussi, par des sensations propres, l’état de
ces viscères. Il peut naître enfin dans toutes les
parties du corps, par des accidents ou par des maladies,
des sensations plus ou moins douloureuses.
Beaucoup d’animaux manquent d’oreilles et de
narines ; plusieurs d’yeux; il y en a qui sont réduits
au toucher, lequel ne manque jamais.
L’action reçue par les organes extérieurs se propage
par les nerfs jusqu’aux masses centrales du
système nerveux qui, dans les animaux supérieurs,
se composent du cerveau et de la moelle épiniere.
Plus l ’animal est d’une nature élevée, pl us le cerveau
est volumineux, Pl us le pouvoir sensitif y est
concentré ; à mesure que l ’animal est placé plus bas
dans l’échelle, les masses médullaires se dispersent;