Il en est qui ont à la base du bec des pendeloques charnu es( 1 ).
Quelques-unes ont au moins des pbrtions de peau dénuées
de plumes sur les joues (2).
Même, dans celles qui n’ont aucune partie n u e , on
observe encore quelquefois des dispositions singulières dans
le plumage (3). •
(1) Ici vient l’oiseau de la Nouvelle-Hollande , nommé par Daudin ,
Ornith., II, pl. xvi, pie à pendeloques ou corvus paradoxus, Vieill., gai.
g4 , le même que le merops carunculaius, de Phillip , de Latham et de
Shavr., mais qui n’a pas les pieds d’un merops, et dont le bec est e'chan-
c ré , la langue en pinceau et les narines sans plumes. Le sturnus earuncu-
latus, Lath, et Gm. , ou gracula carunculata, Daud. et Shaw (Lath. ,
S y n ., III, pl. xxxvi) , et le certhia carunculata, Lath, et Gm. (Vieill.,
Ois. dor., I I , pl. lxix), me paraissent y appartenir également. Ce dernier
chante, dit-on, à merveille, et habite les îles des Amis. C’est de cette
subdivision que M. Vieillot a fait son genre creadioiî, gai. 94.
(2) Le merops phrygius, Shaw, Gen. Zool., VIII, pl. xx ; —le go ruck,
Vieill., Ois. dor.,-11, pl. lxxxviii (C. goruck, Sh.) ; — 1 tfuscalbin, id.,
ib ., pl. lxi (C. lunata') ; — le graculé, id ., ib ., pl. lxxxvii ( C. gracu-
lina)-, — le polochion, Buff, (merops moluccensis, Gm. ) , — le Ph. a
oreillesjaunes, Less. Voy. de Duperrey., pl. 21. bis., et quelques espèces
nouvelles , appartiennent à cette division. ,
(3) Nommément dans le merops Novoe-Hollandioe, Gm. et Brown,
111. , IX , ou merle à cravate frisée, Vaill. , Afr., ou merops circinnatus,
Lath, et Shaw, Gen. Zool:, V III, pl. xxn. Ce sont les plumes des
oreilles qui descendent en se frisant presque sur le devant de la poitrine.
— Melliph. auricomis , Swains., Zool., 111. , p. 4 ^-
Aj. Certh auriculata,-Vieill., Ois. dor. 8 5 ; C. Novoe Ilollandioe, ib. 7.
Les espèces de ce genre qui n’ont point de ces sortes de singularités,
sont les certhia xanlotus, Sh., Vieill., Ois. d o r., I I , pl. 8 j ; — C.
auslralcisiana, ib., 5 5 ; — C. mellivora, ib ., 06 ;—■ C. coerulea, ib ., 83;
— C. seniculus, ib ,, 5o. Te crois même que le cap noir, Vieill., pl. 60
( certhia cucullala, S h .), doit y appartenir, malgré la longueur de son
bec; — Merops niger, Gm ., ou fasciculatus , L a th ., ôu gracula nobilis,
Merrem. Beytr. Fasc. , I , pl. 11, en est encore plus probablement:'Dans
aucun cas, ce ne peut être un guêpier. Je place encore parmi ces philédons
le verdin de la Cochinchine, enl. 643 , qui est le deuxième turdus mala-
baricus, n° 12 5 , de Gmel. ( car le premier, n° 5 1, est un martin ) , et le
certh. cocincinica, Sh., Vieill., 77 et 78. — Aj. le philéd. cap nègre,
Temm. ( certhia atricapilla ,Lath-. ) , col 3 3 5 , 1 ; —le philéd. moustac.
( melliph. myslacalis , Temm. ) , ib ., 2; — le philécl. grivelé (Melliph.
maculata , T .) , col. 29 , i-; — le philéd. réticulé (melliph. reticulata),
L es m a in a te s . ( Eu la b e s . Cu v . )
T ie n n e n t de près aux pliilédons. L e u r bec est à peu
près celui d u merle ; leurs n a rin e s sont rondes e t unies ;
ils se d istin g u e n t p a r de larges lambeaux de peau n u e
de chaque côté de l ’o c c ip u t e t un e place n u e à la joue.
Linnæus en a confondu deux espèces sous le nom de
Gracula religiosa. (1)
L’espèce des Indes ( E. indicus ) Enl. 268 , est de la
taille d’un merle, no ire, avec une tache blanche vers
la base des grandes pennes dé l’aile. Ses pieds , son
bec et les parties nues de sa tête sont jaunes.
L’espèce'de Java (E. javanus) , Vieill., gai. 95, a le bec
plus large, plus fen d u , plus crochu au bout et sans
échancrure. L’on devrait en conséquence la placer à la suite
desRolles; mais elle ressemble entièrement à l’autre par
tout le reste, et surtout par leslambeauxnus delà tête. (2)
On dit que c’est de tous les oiseaux celui qui imite le
mieux le langage de l’homme.
L es Ma b t in s . (G r a cu l a . Cu v .) (3)
S o n t encore u n genre voisin des m erles, h a b ita n t de
l ’Afrique e t des. pays q u i b o rd e n t la mer des Indes.
L e u r bec est c om p rim é , trè s p eu a rq u é , légèrement
échancré; sa commissure, forme u n angle comme dans
les éto u rn e au x . Presque to u jo u rs les plumes de le u r tê te
so n t é tro ite s , e t il y a u n espace n u a u to u r de le u r oeil.
Ils o n t aussi les moeurs des é to u rn e a u x , e t v o ien t comme
e u x , en grandes tro u p e s , à la p o u rsu ite des insectes.
ib., 2; — le philéd. à joues blanches (melliph. leucotis) , col. 4 3 5 ;
— L e. philéd. Dumerilii, Voy. de Duperr. , pl. x x i, et peut-être le tur-
doide à tête blanche, Ruppel, av. 4-
( i l Ce nom de religiosa ne lui a été donné qu’à cause d’un trait particulier
rapporté par Bontius (Méd. Ind. or., p. 67) , et étranger à ses
moeurs naturelles. J ’en ai fait le nom générique en le traduisant en grec.
(2) Bien ne doit être plus désespérant pour les méthodistes que celle
différence de bec dans deux oiseaux si semblables.
(3) M. Vieillot a changé ce nom en celui de ciuuotheres, galer. 14 8 .