lÔ 2 MAMMIFÈRES,
tentrionale ( Sorex crislatiis , L. ) (i). Semblable à notre
tau p e , au nez près, mais à queue plus que double en longueur.
L es Sc a l o p e s . (S c a l o p s . Cuv. )
O n t des d en ts assez semblables à celles des d e sm an s,
si ce n ’est que leu rs p e tite s ou fausses molaires sont
moins nombreuses; le u r museau est simplement p o in tu
comme celui des musaraignes ; e t leurs mains sont élargies,
armées d ’ongles forts, en u n mo t propres à creuser la
terrés e t en tiè rem en t semblables à eellesdes taupes, aussi
o n t-ils le même genre de vie. Leurs yeux sont aussi p e tits ,
le u rs oreilles aussi cachées que dans les taupes.
La seule espèce c o n n u e ,
Le iScalope du Canada. ( Sorex aquaticus. Lin. ) Schreb.
CLV111.
Paraît habiter une très grande partie de l’Amérique
septentrionale, le long des rivières. A l’extérieur, il ressemble
à s’y méprendre à notre taupe commmune.
LES CARNIVORES
Fermeront une troisième Famille de Carnassiers.
Quoique l ’épithète de carnassiers convienne à tous
les onguiculés à trois sortes de dents non quadrumanes
, puique tous se nourrissent plus ou moins
de matières animales, cependant il en est beau-
(i) C’est le condflura d’Iliger, mais les caractères qu’il indique, pris
de la figure de La Faille , copiée dans Buff., suppl. V I, xxxvi, i , et sur
lesquels il a composé le nom du genre, sont faux. M. Desmarets estlepre-
mier qui ait bien fait connaître les dents de cet animal.
M- Harlan décrit une espèce, cond. macroura, qui n’a autour des
narines que de très courtes pointes , à queue comprimée écailleuse , et il
lui associe, comme troisième espèce , le talp. longicaudata de Ferman t,
Hist., no 443 ■ qu’il paraît cependant n’avoir pas observé par lui-même.
CARIS A SSIEIVS.
•T T 15o
coup, et spécialement les deux lamiües précédentes,
que leurs faiblesse et les tubercules coniques
de leurs mâehelières, réduisent presque à vivre
d’insectes. C’est dans la famille actuelle que 1 appétit
sanguinaire se joint à la force nécessaire pour y
subvenir. Elle a toujours quatre grosses et longues
canines écartées, entre lesquelles sont six incisives
à chaque mâchoire, dont la seconde des inférieures
a sa racine un peu plus rentrée que les autres.. Ses
molaires sont, ou entièrement tranchantes-ou mêlées
seulement de parties à tubercules .mousses-, et
non hérissées, de pointes-coniques.
Ces animaux sont d’autant plus exclusivement
carnivores que leurs dents sont, plus complètement
tranchantes, et. l’on peut presque calculer la proportion
de leur régime d’après l ’étendue de la surface tuberculeuse
de leurs dents.comparée à fa partie tram-
chante. Les ours, qui peuvent entièrement se nourrir
de végétaux, ont presque toutes leurs de.uls tuberculeuses^
Les molaires antérieures sout les plus tranchantes ;
ensuite vient une molaire plus grosse que les autres,
qui a d’ordinaire un talon tuberculeux plus ou
moins large, et derrière elle on trouve une ou deux
petites dents entièrement plates. Aussi, c est avec
ces petites dents du fond de la bouche que les chiens
mâchent l’herbe qu’ils avalent quelquefois. Nous
appellerons, avec M. Frédéric Cuvier, cette grosse
molaire d’en haut, et celle qui lui répond en bas