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On doit séparer des faisans
Les Cryptonyx Tem. (1),
Qui ont seulement le tour de l’oeil n u , la queue mediocie
et plane, les tarses sans éperons ; mais ce qui leur fait un caractère
bien particulier, c’est que leur pouce n’a point d’ongle.
On n’en connaît bien q u ’une espèce dont le mâle porte
* une longue huppe de plumes effilées rousses, et des longs
brins sans barbe redressés à chaque sourcil. G est le Rou-
loul de Malacca,Sonnent, 1IG Voyage, pl. ioo ( Cript. co-
ronatus, Temm.), col. 35o et 35i ( Columba cristata, jjUjP-
et Lath.) Phasianus cristatus. Sparm., Mus. Caris., III, 64-
Oiseau vert un peu plus grand qu’une caille.
La femelle, qui n ’a q u ’un vestige de hu^pe , est le Tetrao
viridis. Lath.., Syn. I l, pl. 67 (2).
L e s T é t r a s . ( T e t r a o . L . )
S ont encore u n g ran d genre d o n t le caractère consiste
en un e b an d e n u e ”, e t le p lu s souvent ro u g e , te n a n t la
place d u sourcil.
On les divise en sous-genres comme il su it :
Les Coqs de Bruyères. ( Tetrao Lath. )
Dont les jambes sont couvertes de plumes et sans éperons.
Les uns qui retiennent plus particulièrement ce nom, ont
la queue ronde ou fourchue^, les doigts nus.
Nous en avons deux grandes espèces.
Le grand Coq de bruy ères. ( Tetrao urogallus. L. ) Enl.
73et j 4 *
Le plus grand des gallinacés; supérieur au dindon pour
la taille, à plumage ardoisé, rayé finement en travers de
(1) M. Vieillot a changé le nom de cryptosyx en liponyx.
Il y a à Malacca une espèce de cryptonyx noire , sans huppe et sans
papilles à l’oeil, rapportée par M. Dussumier,
(2) Le columba cristata, B . , G n i., Lath. , Syn. IL» pl- tv n i, paraît
très voisin ; mais la figure lui donne un grand ongle au pouce. C’est peut-
être une erreur, comme dans la galerie de M. , Vieillot, tome II, pl. ccx.
noirâtre; la femelle fauve, à lignes transversales brunes
ou noirâtres. II se tient dans les grands bois des hautes
montagnes, niche dans les bruyères ou les nouveaux taillis,
et se nourrit de bourgeons , de baies. Sa chair est excellente;
sa trachée-artère fait deux courbures avant de descendre
dans le poumon.
Le Coq de Bruyère à queue fourchue. Coq de Bouleau.
( Tetrao tetrix. L. ) Enl. 172 et 173. Frisch. 10g. Naum.
i re é d ., 18, f. 37 et 38.
Le mâle est plus ou moins n o ir, avec du blanc aux
couvertures des ailes et sous la queue, dont les deux fourches
s ecaitent en dehors. La femelle fauve, ravéeen travers
de noirâtre et de blanchâtre. Leur taille est celle du coq et
delà poule. On le trouveaussi dans les bois desmontagnes.
Il paraît qu’il en existe dans le nord de l’Europe une
espèce intermédiaire ( Tetrao intermedius) , Langsdorf,
Mém. d eP étersb ., tom. III, pl. xiv; Sparm., M. Caris.,pl’
xv, plus grande que la précédente , à queue moins
fourchue , a poitrine tachetée de blanc. Des lieux marécageux
de Courlande, d’Ingrie, etc.... (1)
Nous avons de plus dans les bois de toutes nos contrées
tempérées
La Gelinotte, Pouledes Coudriers. [Tetrao b onasia. L.) (2)
Enl. 474 et 475. Frisch. 112, Naum. 20, f. 39.
Qui ne dépasse qu’un peu les p erdrix, agréablement variée
de b ru n , de blanc, de gris et de .roux; une large
bande noire .près du bout de la queue ; la gorge d u mâle
noire; sa tête un peu huppée (3).
( 1 2 * ) Il parait que c est a la fois le Tétras à plumage -variable, et le Tétras
à queue pleine de Buffon.
(q) Boïtasia ou BonasA, nom de la gelinotte dans Albert le Grand et
d’autres auteurs du moyen âge.
(3) Valtagas de. Buffon, attagen d’Aldrov, Ornith., II, p. 75 ; Gelinotte
huppée, Briss., ne me paraît, après de longues recherches, faites même
en Italie, qu’une gelinotte jeune ou femelle. C’est le même oiseau que
1 individu peint par Frisch, pl. cxii. Le tetrao canus, Gm. (Sparm., Mus.
Caris., p. 16 ) , n’est qu’une variété albine de la gelinotte. Je ne crois pas
non plus a l’authenticité du Tetr. nemésianus ni du Tetr. belulinus, de
Scopoli. Ce ne sont que des femelles ou des jeunes Tetr. tetrix, ou des
gelinottes dëfî^urees.
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