nés : les deux doigts du milieu , aux pieds de devant du
mâle, ont l’air d’avoir les ongles doubles, parce que la
peau du bout du doigt est calleuse , et fait une saillie sous
la pointe de l’ongle ; conformation qui ne s’est encore rencontrée
que dans cet animal. Il est grand comme un rat ,
et vit sous terre au nord de rAmérique.
L es Otomys. (Fréd. Cuv.)
Tiennent de près aux campagnols, et ont aussi trois mâ-
chelières, mais composées de lames légèrement arquées, placées
à la file les unes des autres (i). Leurs incisives sont
creusées d'un sillon longitudinal. Leur queue est velue
ainsi que leurs oreilles , qui sont assez grandes.
L’espèce connue ( Otomys capensis, Fréd. Cuv. ) habite
en Afrique ; elle est de la taille d’un rat, et a le pelage an-
nelé de noir et de fauve. Sa queue est d’un tiers plus
courte que le corps.
L es G ebboises. ( Dipus. Gmel. )
Ont a. peu près les mêmes dents que les rats proprement
dits, et seulement il y en à quelquefois une très petite,
placée en avant des molaires supérieures. Leur queue est
longue et touffue au bout, leur tête large, leurs yeux grands
et saillants, mais leur principal caractère consiste en des
extrémités postérieures d’une longueur démesurée, en comparaison
de celles de devant, et dont surtout le métatarse
des trois doigts du milieu n’est formé que d’un seul os,
comme ce qu’on appelle le tarse dans les oiseaux. Cette disproportion
de leurs membres les a fait nommer rats à deux
pieds par les anciens. En effet, elles ne vont guère que par
grands sauts sur leurs pieds de derrière. Leurs pieds de devant
ont cinq doigts j et certaines espèces, outre les trois
grands doigts des pieds de derrière, y ont de petits doigts
latéraux. Ces rongeurs vivent dans des terriers , et tombent
en une léthargie profond^ pendant l’hiver.
(i) Elles représentent exactement en petit les raâchelières de l’éléphant.
Le Gerboa. {M. sagitta. L. ) Buff. Supp. VI, xxxix et x l .
A trois doigts seulement, grand comme un rat, d’un
fauve clair dessus, blanc dessous, le flocon de la queue
noir, le bout blanc. Depuis la Barbarie jusqu’au nord de
la mer Caspienne.
Le Gerboa à pieds velus (Dipus hirtipesT Lichtenst.), a la
tête plus comprimée que les autres; ses pieds de derrière
n’ont que trois doigts comme ceux du Gerboa, mais ils
sont plus velus. D’Afrique (1).
\JAlactaga. {'Jÿl. jaculus. ) Pâli. Glir. XX. Schreb.
CCXXVI1I.
A deux petits doigts latéraux, les oreilles plus longues
que le gerboa, mais à peu près les mêmes couleurs.
M. Pallas en a observé de trois grandeurs différentes,
depuis celle du lapin jusqu’à celle du rat : ce sont peut-
être autant d’espèces (2). On trouve l’une ou l’autre depuis
la Barbarie jusqu’à l’Océan oriental, et jusqu’au nord
de l’Inde.
Nous séparons des autres gerboises et de tout le
genre des rats
L es H e l a m y s , Fred. Cuv.,vulgairement lièvres sauteurs.
( P e d e t e s . Ilig. ) ( 3 )
Qui ont bien comme les gerboises la tête large , de
gros yeux, une longue queue, et Surtout un train de
devant extrêmement petit , en comparaison' de celui
de derrière, quoique la disproportion en soit beaucoup
moindre que dans les vraies gerboises. Les caractères particuliers
des helamys sont quatre mâchelières partout,
composées chacune de deux lames ; cinq doigts aux pieds
(1) Aj. les Dtp. telum, D. platurus et D. lagopus cTEverspian. Voy.
de Mayferidorf en Boucarie, trad. fr., p 3ço.
(a) Plus nouvellement ( dans la Zoograpbie russe, I , p. 182 ) Pailas
distingue les petits alaclaga sons le nom de Dtp. aconiion.
(3) Helamys, rat sauteur. Pedetes , sauteur.
TOME I . l4-