première étant d’ailleurs presque aussi longue qu’elle, çe qui
rend l’aile entière plus longue et plus pointue. Il résulte encore
de là des habitudes particulières : la longueur des pennes
de leurs ailes en affaiblit l’effort vertical, et rend -leur vol,
dans un air tranquille, très oblique en avant ; ce qui les contraint,
quand ils veulent s’élever directement, de voler contre
lèvent. Ce sont les oiseaux les plus dociles, et dont on tire
le plus de parti dans l’art de la fauconnerie, en leur apprenant
à poursuivre le gibier et à revenir quand on les appelle!
Ils ont tous les ailes autant et plus longues que la queue.
Le Faucon ordinaire. {Falco communis. Gm. ) (i).
Grand comme une poule, se reconnaît toujours a une
moustache triangulaire noire qu’il a sur la joue, plus large
que dans aucune espèce du genre; du reste, il varie pour
les couleurs à peu près comme il suit : le jeune a le dessus
brun et les plumes bordées de roussâtre, le dessous blanchâtre,
avec des taches longitudinales brunes. A mesure
qu’il vieillit, les taches du vent^ et des cuisses tendent a
devenir des lignes transverses noirâtres, et le blanc augmente
à la gorge et au bas du cou; le plumage du dos
devient en même temps plus uniforme et d un brun ra^é
en travers de cendré noirâtre ; la queue est en dessus brune;
avec des paires de taches roussâtres, eteu dessous avec des
bandes pâles qui diminuent de largeur avec l’âge; la gorge
est toujours blanche ; les pieds et la cire du bec sont tantôt
bleus et tantôt jaunâtres.
On peut suivre ces différences,enl., 47° Ie jeune; 421
la vieille femelle ; 45o, le vieux mâle (2), Nauman, pl.a4
et 2 5 , et Wils. am. ix, pl. lxxvi. 1 2
(1) Il faut bien se garder cependant d’y rapporter les prétendues variétés
du falcty communis entassées par Gmelin; ainsi la var. a, Friscb 74
est une buse; J'id. y5 , est une buse patue ; t id. 80, l’oiseau SainL-
Marlin ; 5- id. 76, une buse un peu plus pâle qu’à l’ordinaire ; x. Aldrov.
4q4 > «ne espèce très distincte , etc.
En revanche, les falco islandus, harbarus et peregrinus, pourraient
bien n’êtretous que le faucon ordinaire en différents états de mue.
(2) Frisch ne donne qu’un jeune faucon , pl. i/xxxm. Edwards donne
la vieille femelle, pl, n i; le jeune, pl. rv.
DE PAOIE. 32 i
Ceux qu’on appelle Faucons pèlerins, Enl. 46g et Wils.
Amer., IX, pl. 76 {Falco stellaris, F . peregrinus, Gm.)
paraissent des jeunes un peu plus noirs que les autres.
C est I espece célébré qui a donné son nom à cette sorte
de chasse où l’on se sert des oiseaux de proie. Elle habite
toutle nord du globe , et y niche dans les rochers les plus
escarpés. Son vol est si rapide , qu’il n’est presque aucun
heu de la terre où elle ne parvienne. Le faucon fond sur
sa proie verticalement comme s’il tombait des nues ce
qui fait qu’il ne peut prendre les oiseaux qu’au vol, autrement
il se briserait; On emploie le mâle contre les pies et
autres oiseaux plus petits , et la femelle contre les faisans
et même contre les lièvres.
U en existe .une autre espèce un peu plus grande : le
JLcmier ( Falco lanarius Lin.; F: Sacer, Naum, pl. 23 ) qui
paraît venir de l’Orient plutôt qué du Nord, et dont le
plumage est à peu près celui du jeune faucon , si ce n’est
que sa moustache est plus étroite, moins marquée, et sa
gorgé mouchetée;elle serapprochedu gerfault par sa queue
qui dépasse les ailes : on la tire surtout de Hongrie.
Notre Europe produit encore six espèces inférieures pour
la taille, dont trois ont en petit les formes et les qualités du
vrai faucon.
Le Hobereau. { Falco subbuteo. Lin. ) Enl. 43a.
Naum. 26.
Brun dessus , blanchâtre, tacheté en long dé brun dessous;
les cuisses et le bas du ventre roux; un trait brun
sur la joue.
UÉmerillon. {Falco césalon. Lin.) Enl. 468. Naum. 2^
Brun dessus, blanchâtre dessous , tacheté en long de
brun, même aux cuisses , le plus petit de nos oiseaux de
proie. Le Rockier { Falco lithofalco , L in .) , enl.' L 'n
cendré dessus, blanc-roussâtre, tacheté eu long de brun
pâle dessous j n’en est que le vieux mâle. Il niche dans les
rochers.
Les trois autres espèces ont les doigts moins longs, et
leurs tubercules moins saillants. Elles ne volent pas'aùssi
vite, chassent aux souris, aux insectes, et prennent les
oiseaux perchés.
„'TOME r.