moins aux alternatives du froid et du chaud, leur
corps n’a que l ’espèce moyenne de tégument, le
p o il, qui même est générale meut rare dans ceux
des pays chauds.
Les cétacés qui vivent entièrement dans l ’eau,
sont les seuls qui en manquent absolument.
Leur cavité abdominale est tapissée d’une membrane
appelée péritoine ; et leur canal intestinal est
suspendu à un repli de ce péritoine , pommé mésentère
, qui contient de nombreuses glandes con-
globées dans lesquelles se ramifient les vaisseaux
lactés ; une autre production du péritoine, nommée
épiploon, pend au-devant et au dessous des intestins.
L’urine, retenue pendant quelque temps dans
une vessie , sort, dans les deux sexes, à un très petit
nombre d’exceptions près, par les orifices de la génération.
Dans tous les mammifères,la génération est essen-
lement vivipare ; c’est-à-dire que le foetus, immédiatement
après la conception , descend dans la
matrice, enfermé dans ses enveloppes, dont la plus
extérieure est nommée chorion, et l ’intérieur amniosj
il se fixe aux parois de cette cavité par un ou plusieurs
plexus de vaisseaux, appelés placenta qui
établissent entre lui et sa mère une communication,
d’où il tire sa nourriture , et probablement aussi son
oxygénation ; et néanmoins les foetus de mammifères
ont dans les premiers temps de la grossesse
une vésicule analogue à celle qui contient le jaune
EN GÉNÉRAL. 6 5
dans les ovipares; et recevant de même des vaisseaux
du mésentère. Ils ont aussi une autre vessie
extérieure , que l ’on a nommée allantoïde et qui
communique avec celle de l ’urine, par un canal
appelé l ’ouraque.
La conception exige toujours un accouplement
effectif, où le sperme du mâle soit lancé dans la
matrice de la femelle.
Les petits se nourrissent pendant quelque temps ,
après leur naissance, d’une liqueur particulière à
celte classe ( le lait ) , laquelle est produite par les
mamelles, dès l’instant du part, et pour aussi
long-temps que les petits en ont besoin. Ce sont les
mamelles qui ont valu à cette classe son nom de
mammifères, attendu que lui étant exclusivement
propres, elles la distinguent mieux qu’aucun autre
caractère extérieur (i).
DIVISION
DE LA CLASSE DES MAMMIFÈRES EN ORDRES.
Les caractères variables qui établissent les diversités
essentielles dès mammifères entre e u x , sont
pris des organes du toucher, d’où dépend leur
plus ou moins d’habileté ou d’adresse, et des or-
(1) On verra cependant les doutes auxquels donne lieu, à cet égard,
la famille des monotrèmes.