I.tî Tamandua. ( Myrmecophaga tcimandua. Cuv. Myrm,
tetradactyla et M. tridactyla. L. ) Schveb. LXVI.
A forme et pieds du précédent, mais de plus de moitié
moindre ; sa queue > à poil ra s , prenante et nue au b o u t,
lui sert à se suspendre anx branches des arbres. Il y en a
de gris-jaunatre, avec une bande oblique sur l’épaule,
sensible seulement par le reflet, de fauves ^ bandp noire ,
de rauves à bande croupe et ventre noirs; enfin d’entièrement
noirâtres. On ne sait pas encore si ces différences
tiennent aux espèces.
U Fourmillier à deuæ doigts. {Myrm. didactyla. Lin: )
Buff. X , xxx.
Grand comme un ra t, à poil laineux, fauve, une ligne
rousse le long du d o s, queue prenante et nue au bout ,
deux ongles seulement devant, d o n tu n très grand, quatre
derrière (i). I - ,
L es Pangolins (2 ). ( Manis. L in . ) Vulgairement
Fourmilliers écailleux.
M an q u en t de d e n ts , o n t la langue très extensible, et
v iv e n t de fourmis e t de te rm ite s, comme les fourmilliers
p ro p rem en t d its ; mais le u r co rp s, leu rs membres e t leu r
queue sont revêtus de grosses écailles tra n c h a n te s , disposées
comme des tu ile s , e t q u ’ils re lèv en t en se m e tta n t
ep boule q u a n d ils v e u len t se défendre de q u elque en n
em i. Tous leurs pieds o n t c inq doigts. L e u r estomac est
légèrement divisé dans le m ilieu : ils m a n q u e n t de
cæcum. On n en tro u v e qu e dans l ’ancien c o n tin e n t. *2
_ M-Le my rmecopJiaga tridactyla , L. Séba, pl. F., n’est qu’un tamandua
mal représenté. Le M striata, Shaw., Buff., Suppl. III, pl. LVI est
un coati défiguré par l’empailleur.
(2) Pangoeling, dans la langue de Java, signifie, selon Séba, un animal
qui se roule en boule. On le nomme au Bengale iadjarkita ou reptile de
pierre ; on l’appelle aussi carpe de terre. Des matelots hollandais l’avaient
nomme diable de Foritiose ? etc.
Le Pangolin à. cjueue courte. {M. pentadactyla. Lin.
M. hrachyura. E rx l.) Buff. X, xxxiv.
Long de trois à quatre pieds , à queue moindre que le
corps. Des Indes orientales. C’est le Phattagen d’E lie n ,
lib. XVI, cap. VI.
Le Pangolin à longue queue. Phatagin de Buff. {M. tetradactyla.
Lin. M. macroura. Erxl.)Buff. X , xxxiv.
Long de deux à trois p ied s, a queue du double plus
longue que le corps, les écailles armées de pointes. Du
Sénégal, de Guinée , etc. (1).
On a trouvé sous te r r e , dans le P a la tin a t, une phalange
unguéale qui annonce un pangolin de vingt pieds
et plus de longueur. Cuv., Oss. foss. V , I,e part. , p. 193.
La troisième tribu des édentés comprend les animaux
que M. Geoffroy désigne sous le nom de
M o n o t r è m e s ,
Parce qu’ils n’ont qu’une ouverture extérieure
pour la semence , l ’urine et les autres excréments.
Leurs organes de la génération présentent
des anomalies extraordinaires; quoiqu’ils n’aient
point de poche sous le ventre, ils portent sur leur
pubis les mêmes os surnuméraires que les marsupiaux;
leurs canaux déférents se rendent dans
l ’urèthre_, qui s’ouvre dans le cloaque ; dans l’état de
repos, la verge se retire dans un fourreau qui s’ouvre
par un trou vers le fond du cloaque. Us n ont pour
toute matrice que deux canaux ou trompes qui s ouvrent
séparément, et chacune par un double orifice
(1) Nous avons constaté la patrie du pangolin à longue queue par le
rapport de M. Adanson et d’autres voyageurs.