avant-bras ne peuvent presque plus tourner, et leurs
deux os sont souvent réunis ; en un mot, l ’infériorité
de ees animaux se montre dans la plupart des détails
de leur organisation. Cependant les genres qui
ont de plus fortes clavicules jouissent d’une certaine
adresse, et se servent de leurs pieds de devant
pour porter les aliments à leur bouche.
Il en est même qui grimpent aux arbres avec
facilité : tels sont
L es É c u r e u il s . ( Sc iu r e s . L . )
Qui se fo n t reconnaître p a r leurs incisives inférieures
très comprimées, e t p a r le u r queue longue e t garnie de
poils. Ils o n t q u a tre doigts d e v a n t, e t cin q d e rriè re ..
Quelquefois le pouce de d ev an t se marque p a r u n tu b
ercu le. Ou le u r compte p a rto u t q u a tre mâchelières
diversement tu b e rcu leu se s; e t de p lus u n e très p e tite en
av an t en h a u t , q u i tombe de bonne h eu re . L e u r tê te est
large, leurs yeux saillants e t vifs. Ce sont des animaux
légers q u i n ic h e n t su r les arbres e t se* n o u rrissen t de
fru its.
L es É cureuils proprement dits. ( S ciurüs. C u v . )
Ont les poils delà queue dirigés sur les côtés, et représentant
comme une large plume. Il y en a beaucoup d’espèces
dans les deux continents.
L'Ecureuil commun. ( Sciurus vulgaris. ) Buff. VII, 3a.
Sclireb. pl. 212
A le dos d’un roux vif, le ventre blanc, les oreilles terminées
parun bouquet de poils. Ceux du Nord deviennent
sur le dos, d’un beau cendré-bleuâtre en hiver, et donnent
alors la fourrure connue sous le nom de petit-gris,
quand on ne prend que le dos, et de vair quand on y
laisse le blanc du ventre.
Les espèces d’Amérique n’ont pas de pinceaux aux oreilles.
Tels sont
L'Ecureuil gris de Caroline. ( Sciurus cinereus. Lin. )
Petit-Gris de Buff. X, xxv.
Plus grand que le nôtre , cendré, à ventre blanc.
L’Ecureuil h masque, du même pays. ( Sc. capistratus.
Bosc. ) Sc. cinereus. Schreb. ccxm, B.
Cendré , à tête noire, museau , oreilles et ventre blancs.
L’un et l’autre varient par plus de brun ou de noir, et deviennent
quelquefois tout noirs (i).
La plupart des espèces de l’ancien continent sont aussi
destituées de ces pinceaux. L’une des plus belles est
Le grand Écureuil des Indes. ( Sc. maximus et macrourus
(2). Gm. ) Buff. Supp. VII, lx xii.
Presque aussi grand qu’un chat, noir dessus, à flancs et
sommet de la tête d’un beau marron vif; la tête, tout le
dessous du corps et le dedans des membres jaune-pâle ; une
bande marron derrière la joue. Il habite sur les palmiers,
et se plaît surtout au suc laiteux des noix de coco.
Il y a aussi dans les pays chauds quelques écureils remarquables
parles bandes longitudinales dont leur pelage
est varié. Tels sont
Le Barbaresque. (Sc. getulus. L .) Buff. X, xxvi.
Dont les bandes s’étendent jusque sur la queue.
Le Palmiste. (Sù. palmarum. L. ) Buff. X, xxvi.
Qui n’en a que sur le dos.
Il est probable qu’il faudra distinguer des écureuils certaines
espèces qui ont des abajoues comme les hamsters, et
qui passent leur vie dans des trous souterrains ( les T am ia ,
lliger. ) Tel est
Le Suisse. (Sc. striatus. L. ) Buff. X , xxvm.
Qui se trouve dans tout le nord de l’Asie et de l’Améri-
(1) Le Sc. vulpinus, le carolinensis et le niger n’en paraissent que des
variétés.
(2) Il suffit de comparer les figures de Pennant et de Sonnerat pour
juger qu’elles représentent le même animal.
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