extérieur ; mais ils se distinguent d’abord de tous les autres
rats par leurs pieds de derrière, palmés aux deux tiers ;
1 leurs molaires, au nombre de deux partout, ontaussi un caractère
particulier dans leur couronne-divisée en lobes obliquement
quadrangulaires, dont les sommets sont creusés en
cuiller. Ils sont aquatiques.
On en a rapporté de la terré de Van Diémen des individus
à ventre blanc, et d’autres à ventre fauve , qui ont
tous le dessus brun-foncé, la queue longue , noire à la
base , et blanche dans sa moitié postérieure. Ils sont quelquefois
doubles du surmulot. Hydromys leucogaster et
H. chrysogaster, Geoff. , An. mus. VI. pl. 3 6 .
L es Houtjas. (Ç aprômys. Desmar.)
Ont quatre molaires partout, à couronne plate, dont l’émail
se replie en dedans , de sorte qu’il fait trois angles rentrants
au bord externe, et un seul à l’interne dans les supérieures,
et l’inverse dans les inférieures. Leur queue est ronde , faiblement
velue j ils ont, comme les rats, cinq doigts aux
pieds de derrière et quatre avec un rudiment de pouce aux
pieds de devant; leur forme est celle d’énormes rats qui auraient
la taille du lapin ou du lièvre.
On en connaît deux espèces , une brune à museau et dessous
du cou blanchâtre, à queue brune de moitié plus courte
que le corps, dite Houtia congo ( Capromysfournieri, Desmar.,
Mém. de la soc. d’Hist. nat. de Par., I., 1823.), et une
moindre , brune , à gorge blanchâtre , à queue rousse ,
aussi longue que le corps , un peu nue au bout , dite
Houtia caravalli (Capromys prehensilis, Poessig. ) Toutes
les deux habitent l’île de Cuba. C’était, avec les Agoutis ,
lors de la découverte, le principal gibier des Indigènes.
Les R ats proprement dits. ( Mus. Cuv. )
Ont partout.trois molaires, dont l’antérieure est la plus
grande, et dont la couronne est divisée en tubercules
mousses, qui en s’usant lui donnent la forme d’un disque diversement
écharicré; leur queue est longue et écailleuse. Ces
animaux sont fort nuisibles par leur fécondité et la voracité
avec laquelle ils rongent et dévorent des substances de toute
nature. Il y en a trois espèces qui sont devenues très communes
dans les maisons , savoir :
La Souris. ( Mus musculus. Lin. ) Buff., V il, xxxix.
Connue de tous les temps et de tout le monde.
Le Rat. (Mus rattus. Lin.) Buff. VII, xxxvi.
Dont les anciens n’ont point parlé , et qui paraît avoir
pénétré en Europe dans le moyen âge. Il est plus que double
de la souris dans toutes ses dimensions. Son pelage est
noirâtre. On en a trouvé quelquefois plusieurs individus
attachés ensemble par l’entrelacement de leur queue; c’est
ce que l’on nomme roi des rats (1).
Le Surmulot. (Mus decumanus. Pall. ) Buff. VIII , xxvii.
Qui n’est arrivé en Europe que dans le dix-huitième siècle,
et qui est aujourd’hui plus commun que le rat à Paris
et dans quelques autres grandes villes. Plus grand d’un
quart que le rat, il en diffère encore par son poil brun-rous-
sâtre (2).
Ces deux grandes espèces paraissent originaires d’Orient ;
nos vaisseaux les ont transportées partout aussi-bien que
la souris.
La Tartarie orientale et la Chine ont un rat égal au
surmulot, à queue un peu plus courte, à mâchoires plus
fortes, d’une teinte blonde ( c’est le M. caraco, Pallas),
Glir. XXIII, Schreb., CLXXV1IIl
y en a un autre aux Indes encore d’un quart plus
fort que le surmulot, brun-roussâtre ( rat perchai de
Buff. , Supp. VII, exix).
L’archipel des Indes en a également un grand d’un brun
noirâtre ( Mus setifer. Horsf. Jav.). Ces deux especes sont
hérissées de soies rudes qui dépassent leurs poils.
L’un des rats les plus grands et les plus nuisibles que
l’on connaisse est le Rat musqué ou pilori des Antilles 1 2
(1 ) V o y e z B e lle rm an sur le roi d es rats ( en a llem a n d ) , B e r lin , 1820.
(2) I l p a ra ît n a tu re l d e P e rs e où i l h ab ite d an s les te rrie rs . C est en
1 7 2 7 seu lemen t q u ’ i l a r riv a a A s tra can , apres uu tremb lem ent d e te r re ,
en tra versant le V o lg a .