L es I ndris. ( L ichanotus. Ilig. )
Outles dents comme dans les précédents, excepté qu'il n'v
en a que quatre en bas.
On n ’en connaît q u ’une espèce, sans queue , de trois
pieds de h a u t, n o ire , à face grise, à derrière blanc (Lemur
indri ) , Sonnerat, IIe V o y ., p l. lxxxvi , que les habitants
Nie Madagascar apprivoisent et dressent comme un chien
pour la chasse (i).
L es L oris, vulg. Singes paresseux. ( S tenops. Ilig. )
Ont les dents des makis; seulement des* pointes plus aiguës
aux mâchelières ; le museau court d’un doguin ; le corps
grêle ; point de queue , de grands yeux rapprochés, la langue
rude.
Ils se nourrissent d’insectes, quelquefois de petits oiseaux
ou quadrupèdes, et sont d’une lenteur excessive à la marche;
leu r genre de vie est nocturne. M. Carlisle leur a trouvé , à
la base des artères des membres , la même division en petits
rameaux que dans les vrais paresseux.
On en connaît deux espèces, l’une et l’autre des Indes
orientales.
Le Loris paresseux ou le Paresseux du Bengale. ( Lemur
tardigradus. L. ) Buff. Sup. VII, xxxvi.
Gris-fauve, une raiebrune le long du dos. Il lui manque
quelquefois deux incisives en haut (2).
Le Loris grêle. (Lemur gracilis.) Buff. XIII, x x x /e t mieux,
Seb. I , x l v ii .
G ris-fa u v e , sans raie dorsale, un péu plus petit que
— Le maki à fraise — Le maki roux, Audeb., pl. 2, etc. Mais il n'est
pas certain que plusieurs de ces espèces ne rentrent les unes dans les autres.
Voyez Geoffr., Ann. mus., XIX, p. 160 et p.
(1) L'indri à longue queue ou maki à bourre ( Lemur laniger, Gm. ),
Sonnerat, 2« Voy., pl. l x x x v i i , a besoin d’être revu.
(a) Sa démarche lente, qui l’avait fait prendre pour un paresseux, a
engagé quelques auteurs à soutenir, contre Buffon et contre lq, vérité, que
le genre des paresseux existe aussi en Asie.
QUADRUMANES. 109
le précédent, à nez plus relevé par une saillie des intermaxillaires
(1).
L es G alago , Geoff. ( O tolicnits. Illig. )
Ont les dents et le régime insectivore des précédents; des
tarses alongés, qui donnent à leurs pieds de derrière une
dimension disproportionnée ; une longue queue touffue , de
larges oreilles membraneuses, et de grands yeux qui annoncent
une vie nocturne.
On en connaît plusieurs especes, toutes d Afrique (2).
Il paraît que l’on doit y rapporter aussi un animal de ce
pays-là ( Lemur potto, Gm, ) , Bosman. Voy. en Guin. p.
252, n° 4 , auquel on attribue une lenteur comparable à
celle des loris et des paresseux.
L es T arsiers. ( T arsius.)
Ont les tarses alorigéset tous les autres détails de la foime
des précédents ; mais l’intervalle entre leurs molaires et leurs
incisives est rempli par plusieurs dents plus courtes : les incisives
mitoyennes d’en haut s’alongent et îessemblent a des
canines. Leur museau est très court, et leurs yeux encore
plus grands qu’à tous les précédents. Ce sont aussi des animaux
noctu rn es, et qui vivent d’insectes. Us viennent des
Moluques. ( Lemur spectrum. Pall. ) , Buff. XIII, ix (3). 1 2 3
(1) Sur cette différence du nez, M. Geoffroy fait, de la première espèce,
son genre n y c t i c e b t j s ; delà seconde, son genre l o r i s .
(2) Le grand galago, de la taille d’un lapin ( Galago crassicaudatus,
Geoffr.). —Le moyen, de la tailled’un rat ( Galago senegalensis , id. ),
Schreb. XXXVIII, Bb. Audeb.Gal.pl. 1. — Le peut, encore un peu
moindre, Brown, ill. 44 —Comparez aussi le galago deDemidof, Fischer,
Mém. des nat. de Moscou, I , pl. 1 •
(3) Comparez le Tarsius fuscomanus. Fischer, Anat. des Makis, pl. ni.
et le Tarsius bancanus. Horsfield. Jav.
jy jg Les voyageurs devront rechercher quelques animaux dessines par.
Commerson, et que M. Geoffroy a fait graver, Ann. mus. XIX, x , sous
le nom de cheirogaleus. Ces figures semblent annoncer un nouveau genre
ou sous-genre de quadrumanes.
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