quoique tubuleuses, s’ouvrent, non p o intpar un orifice commun
, mais par deux trous distincts. Leur bec est plus alongé
à proportion.
Le Puffin cendré. {Proc, puffinus. Gm. ) Enl. g6a.
Est Gendre dessus, blanchâtre dessous, et a les ailes et
la queue noirâtre; le jeune est plus foncé. Sa taille est
celle d’un corbeau. On le trouve dans presque toutes
les mers (i ).
On a long-temps confondu avec ce puffin une espèce
seulement delà taille de la bécasse, noire en dessus, blanche
en dessous, qui habite eu quantité innombrable les
côtes du nord de l’Écosse, et des îles voisines, et que les
habitants salent pour leurs provisions d ’hiver {Procellaria
Anglorum, Tém. ), Edw., 35g.
Les navigateurs parlent quelquefois, sousle nom de pétrels,
d’oiseaux des mers antarctiques, qui peuvent faire deux
genres particuliers.
Les P elécanoïdes. Lacép. ( Halodroma. Ilig; )
Q u i, avec le bec et les formes des pétrels ou des puffins,
auraient la gorge dilatable comme les cormorans, et manqueraient
tout-à~fait de pouce comme les albatrosses ( Procellaria
urinatrix, Gm.), et
L es P rions. Lacép. P achyptila v II ig. )
Qui , semblables d’ailleurs aux pétrels, ont les narines séparées
comme les puffin s, le bec élargi à sa base, et ses bords
garnis intérieurement de lames verticales, pointues, très
fines, analogues à celles des canards. Les Pétrels bleus,,
(Procell. vit ta ta et coerulea. Forst. )
L es Albatrosses. (Diomede'a (2). L in.)
Sont les p lus massifs de tous les oiseaux d ’eau. L eu r
b e c , g ra n d , fo rt e t tr a n c h a n t, a des su tu re s marquées,
( ') -Ajoutez Procell. obscura , Vieill., gai. 3oi; — et Proc, paciftca ,
oufuliginosa, White , 252 , qui n’est peut-être pas différent du Procell.
oequinoclialis, Edw., 89.
(2) D.omedea, nom ancien de certains oiseaux habitants de l’île de
e t se te rm in e p a r u n gros croc qu i y semble a rljc u lé ;
leurs narin es sont en forme de rouleaux co u rts, couchés
su r les côtés d u bec; leu rs pieds n ?o n t p o in t de pouce, n i
même ce p e tit ongle q u ’on remarque dans les p é tre ls. Ils
h a b ite n t tous les mers Australes , v iv en t de frai de
poisson, de mollu sq u es, etc.
L'espèce la plus connue des navigateurs {Diomedea
exulans, L in .), enl. 237, Vieill.,gai. 2g3, est nommée par
eux mouton du Cap, à cause de sa g ran d eu r, de son plu-
mageblaricà ailes noires, etparce q u ’elle est surtout abondante
au-delà du tropique du Capricorne. Les Anglais l’appellent
aussi vaisseau de guerre, etc. C’est un grandennemi
des poissons volants. Elle fait un nid de terre élevé, et y
pond des oeufs nombreux et bons à manger. On dit sa voix
aussi forte que celle de l’âne.
On a observé divers albatrosses plus ou moins bruns ou
* noirâtres; mâis on n’a pu encore constater ju sq u ’à quel
point ils forment des variétés ou des especes distinctes (1).
L es Goélands, Mauves, Mouettes (L arus. L .) (2).
O n t le bec comprimé, alongé, p o in tu , sa m an d ib u le
supérieure arquée vers le? b o u t , 1 in férieu re fo rm an t en
dessous u n angle sa illan t. Leurs n a rin e s , placées vers le
m ilie u , sont longues, étro ites e t percées à jo u r; le u r
queue est p leine , leurs jambes assez elevees, le u r pouce
co u rt. Ce sont des oiseaux lâches e t voraces, q u i fo u r-
Diomède , près de Tarente , et que l’on disait accueillir les Grecs , et se
jeter sur les Barbares. Quant au mot albatros, je vois que les premiers
navigateurs portugais ont appelé les Fous, et d autres oiseaux de mer,
alcatros ou alcatras. Dampierre a applique ce nom au genre actuel;
Grew l’a changé en Albitros, et Edwards en Albatros.
(1) Tel est le Diom. spadicca.—Aj. D. brachyura, Tenim., enl. 96 a ;
— D. melanophris, T ., col. 4 5 6 ; — D. chlororhjnchos, L a th ., Y ,
pl xciv, col. 4 6 3 ; — D. fuliginàsa, col. 469 -
(2) Larus , nom grec de ces oiseaux ; Gavia en latin, d ou Gabian en
provençal ; en français, on les nomme Mauves ou Mouettes, de leur nom
allemand Moeve; Goéland, employé pour la prefnière fois par Feuillée ,
n’est qu’une corruption de leur nom anglais Gull, Gull-ent.