d’un naturel assez brut , les sângliérs et les cochons sont
des animaux sociaux, qui savent se défendre contre les
loups, en se mettant en cercle, et présentant le boutoir de
toute part. Voraces et criards, ils n’épargnent pas même
leurs propres petits. Cette espèce est répandue sur toute
la te n e , et il n y que les Juifs et les Mahométans qui
refusent de s’en nourrir.
Le Sanglier à masque. ( S. larvatus. Fr. Cuv. ) Sus afri-
canus. Schr. CCCXXVII. Sanglier de Madagascar. Daub.
MDCCCLXXXV. Samuel Daniels Afric. Scenery. pî xxi.
A les défenses du n ô tre , mais de chaque côté de son
museau, près de la défense, est un gros tubercule presque
semblable à une mamelle de femme , soutenu par une
proéminence osseuse, et qui donne a 1 animal une figure
très singulière. U habite à Madagascar et dans le midi de
l’Afrique.
Le Babiroussa ou Cochon-Cerf. (S. babirilssa.) Buff. Sup.
III, X I I .
Plus haut et plus léger de jambes que les autres , à des
défenses longues et grêles redressées verticalement, et dont
les supérieures se recourbent en arrière en spirale. Il habite
dans quelques îles de l’archipel des Indes.
On peut séparer des cochons
L es P hacochoeres. (Fred. Cuv.) (i)
Qui ont les macbelieres composées de cylindres joints
ensemble par un cortical à peu près comme le sont les lames
transverses de celles de 1 élép h an t, et se poussant aussi d’avant
en arrière. Leur crâne est singulièrement large, leurs
défenses arrondies , dirigées de côté et en h a u t, d’une grandeur
effrayante ; e t , sur chacune de leurs jo u e s , pend un
gros lobe charnu qui achève de rendre leur figure hideuse.
Ils n’ont que deux incisives en haut et six en bas.
Les individus apportés du Cap-Vert (S. africanus, Gm.)
ont ces incisives en général bien complètes ; ceux qui viennent
du Cap de Bonne-Espérance (i?. cethiopicus, Gm. ),
(i) Phaeo-ehoerus, cochon portant une verrue.
Buff., Supp. III, XI, ne les montrent presque jamais ; seulement
on en retrouve quelquefois des vestiges sous la gencive;
peut-être cette différence tient-elle à l’âge qui avait usé ces
dents dans le s'd e rn ie rs, peut-être indique-t-elle une différence
d’espèce, d’autant que les têtes du Cap sont aussi un
peu plus larges et plus courtes.
On dpit encore moins laisser dans le genre des cochons
L es P écaris. (D icotyles. Cuv.) (1)
Qui ont bien a peu près les mâchelières et les incisives des
cochons proprement d its , mais dont les canines, dirigées
comme celles des animaux ordinaires, ne sortent pas de la
b o u ch e , et qui manquent de doigt externe à leurs pieds de
derrière. Ils n ’ont pas de q u e u e , et sur leurs lombes est une
ouverture glanduleuse d ’où sort une humeur fétide. Les os
du métatarse et du métacarpe, de leurs deux grands doigts
sont soudes en une espèce de canon , comme dans les rum inants
, avec lesquels leur estomac, diviséen plusieurs poches,
leur donne aussi un rapport marqué. Une chose singulière
c’est que l’on trouve souvent leur aorte très renflée, mais
sans que le lieu du renflement soit fixe, comme s’ils étaient
sujet à une sorte d’anévrysme.
On n ’en connaît que deux espèces, l’une et Pautre de
1 Ameiique méridionale, qui n ont été distinguées que
par Mi d Azzaia, Linné les confond sous le nom de sus
tajassu.
L & Pécari a collier ou Patira. {Die. torquatus. Cuv.)
Buff. X , m et iv.
A poil annçlé de gris et de brun , à collier blanchâtre
allant obliquement de l’angle de la mâchoire inférieure
sur l’épaule ; moitié moindre que notre sanglier.
Le Tagnicad, Taitetou, Tajassou, etc. ( Die. ktbiatus.
Cuvier. )
Plus grand , brun , à lèvres blanches.
( 1) Dicotyle, double nombril, à cause de l’ouverture de son dos.