brunes à la poitrine et aux flancs, un sourcil blanchâtre, les
bords des pennes externes de la queue blancs.
Elle se tient dans les prairies humides ou inondées, niche
dans les joncs, les touffes de gazon. Elle engraisse singulièrement
en automne en mangeant du raisin, et se
recherche alors, dans plusieurs de nos provinces, sous les
noms de bec-figue et de vinette (i)i
Nous terminerons celte famille des dentirostres,
par quelques oiseaux qui se distinguent de tous les
précédents, parce que leurs deux doigts extérieurs
sont réunis à leur base sur près du tiers de leur longueur,
ce qui les rapproche de la famille des syn-
dactyles.
L es Manakins. (P ipr a . L in .)
O n t le bec comp rimé, plus h a u t que la rg e , é c h a n c ré ,
à fosses nasales grandes. L e u r queue e t leurs pieds sont
co u rts ;. leurs p ro p o rtio n s gén é ra le s, les o n t fa it longtemps
regarder comme assez semblables à nos mésanges.
On d o it m e ttre à le u r tê te , e t dans u n groupe séparé;,
Les Coqs de roche. (R u picola . B r is s .)
Qui sont grands, et portent sur la tête une double crête
verticale de plumes disposées en éventail. Les mâles adultes
des deux espèces américaines (Pipra rupicola, Gm., enl.
3g , et 7475 Vieillot , Gai., 189; Pip. peruviana, Lath.,
enl., 7 4 5 .) sont du plus bel orangé, et les jeunes d’un brun
à son anthus aquaticus , dont il la croit le jeune mâle, et il faut remarquer
que la synonymie de ce sous-genre n’est pas moins obscure que celle
des fauvettes.
(1) Ajoutez Vanlhus aquaticus, Naum., 8 5 , 2, 3 4 ; — la Mousseline
i ( qiith.- ■ campestru) , enl. 661 , 1 -, Naum., 84, 1 ; ou Alauda
mosellana, Lath. , dont le jeune est le Fist de Provence, enl. 6 5 4 , 1
(Moiac. massiliensis, Gmel.), voyez Roux , p. 292;— Y Anth. Michardi,
Vieill., id. , 10 j , et Roux, 189, T90.—• Parmi les farlouses e'trangères ,
placez Y Alauda eapensis, enl., 5o4 , 2; Y A l. rufa, ibid., 2 3 8 ; 1 ; —
probablement le Mubra , Lilw., 297 ;—Anthusrujidus, Vieil!. , gai. 161.
obscur. Ces oiseaux vivent de fruits, grattent la terre comme
des poules , et font leur nid avec'du bois sec dans les cavernes
profondes des rochers. La femelle pond deux oeufs.
L es Calyptomenes. (Horsfield.)
Ne diffèrent des coqs de roche, que parce que les plumes
qui se relèvent sur leur tête ne sont pas disposées en éventa
il; encore observe-t-on déjà un peu ce caractère dans le coq
de roche du Pérou. * 1
Il y en a dans l’archipel des Indes une espèce du plus
beau vert d’émeraude (Cal. viridis., Hotsf. jav.), qui n ’est
pas plus grande q u ’un merle.
Les viais Manakins. ( P ipr a . C u v . )
Sont petits, et se font presque tous remarquer par des cou-
eurs vives (i). Us habitent en petites troupes dans les forêts
humides.
L es Euryl aimes. ( Eurylaimüs. Horsf. )
Ont les mêmes doigts que les manakins et les coqs de
roche; mais leur bec, aussi fort que celui des tyrans, est
énormément déprimé et large, sa base dépassant même
le front en fêrgeur. La pointe en est un peu crochue et
légèrement échancrée de chaque côté; l ’arête en est
mousse.
Ce sont des oiseaux de l ’archipel des Indes, à fond de
plumage noir, avec des parties de couleurs vives , et qui
ont quelque chose de la tournure des barbus, genre
d’un ordre fort différent.
H® Vivent près des eaux et se nourrissent d’insectes ( i ).
(1) Pipra militaris ,.S h ., Nat. Muic., 8 j9 ;
at Musc,, i 53 , Spix. 6 ;— Pipra filicauda, Spix;. 8; — Pipra pa-
r60la ’ enL 6 3 7 > 2 J et 3o3;5 2 ; ■ Superèa, Ballas . s p .1, pl IU F i -
~ F ; jtrocephala,e ni. 34 , i ; -A u r é o l a , 34 , 3 , et
capdia, col 54, 3 , ou cor nuta, Spix, , 7 , 2; — Coronata, Sp
7? ;’ 2; - ^ ^ e n L A a / j , 2, et Vieillot, gai. 72-.-Gutturaüs, 32V
Leucoeapclia, 34, 2;; — JHanacus, 3oa, 1 , el3o3, 1;M i n u t e ’
f i . Max., col. ,54, 1, 2. o ,
(2) Todus macrorhrnchos, G u i., Lalk. , Syn. I I , pl. xsx ct