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m an d ib u le s en son t arquées sans se dépasser ; les pennes
de le u r q u eu e sont étagées e t très longues, le u r pouce ,
comme dans les m a rtin e ts , p e u t se d irig e r en ay an t avec
les au tre s doigts; leurs p lum e s , fines e t soyeuses, o n t
g énéralement des te in te s cendrées. Ce so n t des oiseaux
d ’Afrique ou des In d e s , q u i g rim p en t presque à la man
iè re des p e rro q u e ts , v iv en t en tro u p e s , ra p p ro c h e n t
même leu rs n id s en g ran d nombre su r les mêmes b u is sons,
enfin d o rm e n t suspendus aux b ra n c h e s, la te Le
en b a s , e t pressés les uns contre les au tre s : ils se n o u rrissen
t de fru its (1).
C’est encore ici q u ’il fa u t placer
Les Pique-Boeufs. (Buphaga^ Briss.)
P e tit genre d o n t le b e c , de lo n g u eu r m éd io c re , d ’a b
o rd c y lin d riq u e , se renfle aux deux m an d ib u le s a v a n t
son extrémité , q u i se te rm in e en p o in te assez mousse.
11 le u r sert à comprimer la peau des boeufs p o u r en faire
so rtir les larves d ’oestres q u i s’y lo g e n t, e t d o n t ces
oiseaux fo n t le u r n o u rritu re .
On n’en connaît qu’une espèce d’Afrique, b ru n â tre ,
à queue médiocre, étagée , de la taille d’une grive.
( Bupliaga Africana. ) Enl. 2q3. Vaill. , Afr. , pl. 97.
Vieillot. Gai.
Les Cassiques. (Gassicus. C u v .)
O n t u n g ran d bec exactement c o n iq u e , gros à la base,
sin g u liè rem en t aiguisé en p o in te ; de p etites narin es
rondes percées su r ses côtés ; la commissure des m a n d ibules
en ligne b ris é e , ou fo rm an t u n angle comme aux 1
(1) Col. capensis, enl. 282, 1; Vaill,; 2 5 8 , et le jeune, ?5 6 . Ce
jeune est le C. strialus et le C. panayensis ; — Col.erythropus, G n i. ;
leuconotus, Latb. Vaill. , a57 ; — Col. gularis, Vaill., 259 .
Je rapproche des colious les oiseaux nommés Merion natid (Malurus
texlilis, Less. ) et Merion leucopterd ( M . leucopterus, id. ). Voy.de
Freycinet, Zool., pl. a3 .
éto u rn e au x . Ce sont des oiseaux d ’Amérique , de moeurs
assez semblables à celle de nos étourneaux , v iv a n t
comme eux en tro u p e s, co n stru isan t souvent leurs nids
près les uns des a u tre s , e t y m e tta n t quelquefois b e au coup
d ’artifice. Ils v iv en t d ’insectes e t de g r a in s , et
leurs troupes nombreuses fo n t de grands ravages dans
les champs cultivés. L e u r c h a ir est mauvaise.
ÏNous les subdivisons comme il su it:
Les C assiques proprement dits. (C assicus. ) (i ).
Où la base du bec remonte sur le fro n t, et y entame les
plumes par ulie large échancrure demi circulaire. C’est parmi
eux que se trouvent les plus grandes espèces (2).
- L es T roupiales ( I cterus. ) (3 ).
Dont le bec n’entame les plumes du front que par une
échancrure aiguë, et est arqué sur sa longueur (4). 1 2 3 4
(1) M. Vieillot a adopté ce genre et ce nom.
(2) Cassicus bifasciatus, Spix., lxi , a ; — Cassic. angustifrons, id.
lx i i ; — Cass, nigerrimus, id ., lx i ii , 1 ; — Oriolus cristalus, enl. 344 ;
—^,328 ; — Hemorrhous, 482 ; — Persicus, 184. (iV. B. Qu’il n’est point
de Perse, mais d’Amérique comme les autres).—Une espèce d’un noir
à reflets métalliques, dont les plumes du cou peuvent se soulever, et former
une espèce de mantelet, C’estle grandtroupiale <ï Azz.., Voy. III, p. 16-.
(3) M. Vieillot a changé ce nom de troupiale contre celui de carouge,
que j’avais donné à la division suivante. Il traduit carouge par pendulinus,
galer., pl. 186.
(4) Oriolus varias, enl. 607 , 1 ; — Or. cayanus, 5 3 5 , 2 ; __ Or.
capensis, enl. 607 , 2. (iV. B . Il est de la Louisiane et non du Cap) ; __
Or. chrysocephalus, Merr., Beytr. , 1 , pl. m, Vieill., gai. 8 6 ;__Or.
do/ninicencis, enl. 5 , 1; et une espèce noire à reflets, dont-la queue prend
toutes sorles de formes, par la direction de ses plumes latérales, tantôt
dans le même plan que les autres , et tantôt redressées et faisant comme
un bateau (Quiscalus versicolor, Vieill., gai. 108); Wils., I I I , x x i, 3.
C’est, à ce qu’il paraît, à la fois le gracula quiscala, L in n ., Catesb.
pl. xii, et le gracula barita, Lalli. I, pl. xvm , ou pie de la Jamaïque-
on la trouve dans toutes les Antilles, à la Caroline, etc. On l’a confondue
avec le mangeur de riz ( ploceus niger).
On devra séparer l’icterus sulcirostris, Spix., lxiv , dont le bec
beaucoup plus gros, a la mâchoire inférieure sillonnée obliquement
à sa base.
TOME I
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