ne sont séparés que par une lame osseuse du sphénoïde,
ou par une membrane. Quand ces animaux
ont des extrémités antérieures , outre la clavicule
qui s’unit souvent à celle de l ’autre côté et prend
alors le nom de fourchette, l ’omoplate s’appuie
encore sur le sternum par une apophyse coracoïde
très prolongée et élargie. Le larynx est plus simple
et manque d’épiglotte; les poumons ne sont pas
séparés de l ’abdomen par un diaphragme complet,
etc. Mais, pour faire saisir tous ces rapports,
nous devrions entrer dans des détails anatomiques
qui ne peuvent convenir à cette première partie de
notre ouvrage. Qu’il suffise d’avoir fait remarquer
ici l ’analogie des ovipares entre eux, plus grande,
quant au plan sur lequel ils sont construits, que
celle d’aucun d’eux avec les mammifères.
La génération ovipare consiste essentiellement
en ce que le petit ne se fixe point par un placenta
aux parois de l ’utérus ou de l ’oviduclus, mais qu’il
en reste séparé par la plus extérieure de ses enveloppes.
Sa nourriture est préparée d'avance et renfermée
dans un sac qui tient à son canal intestinal;,
c’est ce qu’on* nomme le vitellus ou le jaune de,
l ’oeuf, dont le petit est en quelque sorte un appendice
d’abord imperceptible qui se nourrit et augmente
en absorbant la liqueur du jaune. Les ovipares
qui respirent par des poumons, ont de plu^ dans
l ’oeuf une membrane très riche en vaisseaux, qui
paraît servir à la respiration ; elle lient à la vessie,,
et représente l’allantoïde des mammifères. On ne
oiseaux en général.
la trouve pas dans les poissons, ni dans les batraciens,
qui, dans leur premier âge, respirent comme
les poissons, par des branchies.
Beaucoup d’ovipares à sang froid ne mettent
leurs petits au jour qu’après qu’ils se sont développés*
et débarrassés de leur coquille ou des autres
membranes qui les séparaient de leur mère ; c’est
ce qu’on nomme de fa u x vivipares.
DEUXIÈME CLASSE DES VERTÉBRÉS.
LES OISEAUX
Sont des vertébrés ovipares à circulation et respiration
doubles, organisés pour le vol.
Leurs poumons non divisés, fixés contre les côtes,
sont enveloppés d’une membrane percée de grands
trous, et qui laisse passer l ’air dans plusieurs cavités
de la poitrine, du bas-ventre, des aisselles, et
même de l ’intérieur des os, en sorte que le fluide
extérieur baigne, non-seulement la surface des
vaisseaux pulmonaires, mais encore celle d’une infinité
de vaisseaux du reste du corps. Ainsi les oiseaux
respirent, à certains égards, par les rameaux
de leur aorte comme par ceux de leur artère pulmonaire
, et l’énergie de leur irritabilité est en proportion
de leur quantité de respiration (1). Tout
(i) Deux moineaux francs consomment autant d’air pur qu’un cochon
d’Inde. Lavoisier , Mémoires de Chimie, 1 , 119.