Ils ont aussi sôus leur bec une légère saillie, premier indice
de Celle des mauves. On n’en connaît qu’un ,
Le Noddinoir, oiseau fou, etc. (Sterna stolida, L. )
Enl. 997.
Brun-noirâtre, le dessus de la tête blanchâtre, célèbre
parmi les navigateurs pour l’étourderie avec laquelle il
vient se jeter sur les vaisseaux (1).
L es Co u p e u r s - d ’ea u ou Becs- e n - c ise a u x . (R h ïn -
CHOPS., L. )
Ressemblent aux hiron d elles de mer p a r leurs p e tits
pieds , leu rs longues ailes e t le u r queue fo u rch u e ; mais
se d istin g u e n t de tous les oiseaux p a r le u r bec ex trao rd in
a ire , -dont la m an d ib u le supérieure est p lus courte que
l ’a u tre , e t où toutes les deux sont aplaties en lames simp
les, d o n t les b<^?ds se rép o n d en t sans s’embrasser. Ils ne
p eu v en t se n o u rrir que de ce q u ’ils re lèv en t de la surface
de l’e a u , en v o la n t, avec le u r m an d ib u le inférieui'e.
On en connaît surtout une espèce (Rkynchops nigra, L.)
enl. 357, blanche, à calotte et manteau n o irs, avec une
bande blanche sur l’aile et les pennes externes de la queue
blanches en dehors. Son ;bec et ses pieds sont rouges,
et elle égale à peine un pigeon. Elle habite les mers de
An-tillesj(aÿ. . - ■ •
La famille
D es T o t ip â lm e s
A cela de remarquable, que leur pouce est réuni
avec les autres doigts dans une seule membrane,
et malgré cette organisation, qui fait de leurs pieds
des rames plus parfaites, presque seuls parmi les
(1) Le St. jihilippensis (Sonner. , I er Voy. , pl. nxxxV) ne paraît pas
différer du Stolida ;—le Sl.fuscala , Lath., Briss. , "VI, pl. xxi, 1, paraît
aussi de ce sous-genre. , ainsi que le Si- tenuirostris, T ., col. 202.
(2) Aj. Rhynch. flavirostris, Vieil!. 5 gai. 291 ; — Rh. cinerascens.
Spix, cn ; — R. breviroslris. Id. cm.
palmipèdes, ils se perchent sur les arbres. Tous
sont bons voiliers et ont les pieds courts. Linnæus
en faisait trois genres, dont le premier a dû être
subdivisé.
L es Pél ican s. (P elecanus. L. )
Comprenaient tous ceux où se tro u v e à la base d u
bec q u elq u e espace dénué de p lumes. Leurs narines sont
des fentes d o n t l’ouverture est à peine sensible. La peau
de le u r gorge est p lus ou moins extensible , e t le u r la n gue
fo rt p e tite . L eu r gésier aminci fo rm e , avec leurs
au tres estomacs, u n grand sac. Ils n ’omt que de médiocres
ou p e tits cæcums.
Les P élicans proprement dits. (O nocrotalus, Briss., P ele-
cànus. Iliger. ) (1).
Ont le bec très remarquable par sa .grande longueur , sa
forme droite, très large et aplatie horizontalement, par le
crochet qui le termine; enfin par sa mandibule inférieure,
dont les branches flexibles soutiennent une membrane nue
et dilatable en un sac assezvolumineux. Deux sillons régnent
sur la longueur, et les narines y sont cachées. Le tour des
yeux est nu comme la gorge. La queue ronde.
Le Pélican ordinaire. ( Pelec. onocrotalus, L.) Enl. 87.
Edw. 92. Frisch. 186.
Grand comme un cygne, entièrement d’un blanc légèrement
teint de couleur de chair, le crochet du bec rouge
comme une cerise; est plus ou moins répandu dans tout
l’ancien monde, niché dans les marais, ne vit que de
poissons vivants. Il porte , dit-on, des provisions et de
l’eau dans le sac de sa gorge. Ou n ’a point assez déterminé
1
(1) Pelecanus et onocrotalus sont deux noms grecs latinisés de cet
oiseau.
TOME 11 3 6